Les relations franco-algériennes sont actuellement sous haute tension, notamment autour de la question migratoire et de la réadmission des ressortissants algériens en situation irrégulière. Cette crise diplomatique s’est aggravée avec la détention en Algérie de l’écrivain binational Boualem Sansal, qualifiée « d’arbitraire » par Paris. Ces frictions s’ajoutent à des décennies de rapports complexes marqués par l’héritage colonial et des divergences géopolitiques.
Paris durcit le ton face à Alger
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau maintient sa position ferme dans une interview au Figaro ce dimanche 2 mars : « Si Alger ne respecte pas ses engagements, en multipliant les provocations, alors l’Algérie s’exposera à une riposte de notre part. » Il avait déjà affirmé lundi 24 février « ne pas admettre que la France soit humiliée » sur ce dossier. Le ministre souligne que cette fermeté représente désormais la position de l’ensemble du gouvernement.
Désaccord sur les accords migratoires
Au cœur du différend se trouve la question des ressortissants algériens en situation irrégulière. « Il faut que l’Algérie accepte de reprendre ses ressortissants. Les Français nous demandent de reprendre le contrôle de l’immigration », insiste Retailleau. Il appelle Alger à « revenir au droit, c’est-à-dire à une juste réciprocité » et place la balle dans le camp algérien en déclarant : « C’est au pouvoir algérien de faire son choix désormais. »
Cette position tranche avec l’approche plus conciliante d’Emmanuel Macron qui, lors d’une conférence de presse à Porto, avait tenté d’apaiser les tensions en déclarant : « On ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule. » Malgré ces efforts présidentiels, le ministre de l’Intérieur continue de plaider « pour que la France assume un rapport de force » avec l’Algérie, laissant présager une persistance des tensions diplomatiques.
Laisser un commentaire