Un système sanitaire robuste représente un élément crucial dans la trajectoire de développement d’un pays. Lorsque les soins médicaux deviennent accessibles et de qualité, on observe une réduction des disparités sociales, un allongement de l’espérance de vie et un accroissement du rendement économique. Cette amélioration du capital humain favorise également la protection contre les crises sanitaires, stimule l’attraction d’investisseurs et permet de réduire considérablement les coûts associés aux pathologies évitables par des mesures préventives adéquates.
Un financement substantiel de 125 millions de dollars sera alloué à la Tunisie pour révolutionner son secteur médical. Le 5 mars 2025, une rencontre déterminante a réuni Mustapha Ferjani, ministre tunisien de la Santé, et les représentants de la Banque mondiale – Alexandre Arrobbio, délégué pour la Tunisie, accompagné de Michele Granolati, responsable du département santé pour la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Révolution numérique et surveillance sanitaire
L’aspect technologique occupe une place centrale dans cette transformation. L’unification du système d’information hospitalier permettra de coordonner efficacement les différentes structures médicales du pays. La numérisation avancée des données sanitaires renforcera considérablement les capacités de surveillance épidémiologique. Cette modernisation numérique facilitera l’identification rapide des risques sanitaires émergents et optimisera les réponses face aux situations d’urgence. La réforme touchera également les méthodes de gestion administrative, avec une refonte des procédures concernant tant le personnel médical que les infrastructures, pour une allocation optimale des ressources disponibles.
Réhabilitation des structures et autonomie énergétique
Le programme prévoit une rénovation profonde des centres médicaux de proximité, élément essentiel pour garantir l’accès aux soins dans l’ensemble du territoire tunisien. L’autonomie énergétique constitue un autre volet stratégique, avec l’équipement des établissements en solutions solaires, particulièrement dans les zones prioritaires où l’approvisionnement électrique peut être instable. Le dispositif d’urgence sera considérablement amélioré grâce au déploiement d’unités mobiles dotées d’ambulances modernes. Parallèlement, la mise en place de laboratoires de référence augmentera significativement la capacité nationale en matière de diagnostic médical.
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