Mines au Maghreb: grosse transformation annoncée dans un pays

AFP/GWENN DUBOURTHOUMIEU

Le sous-sol est une richesse stratégique qui peut considérablement influer sur l’économie d’un pays. L’exploitation minière, en particulier, constitue une source de développement et d’emplois, générant des ressources financières non négligeables. Consciente du potentiel de son secteur minier, l’Algérie amorce une transformation en profondeur de son cadre réglementaire afin d’attirer davantage d’investissements et d’optimiser la gestion de ses ressources naturelles.

L’Assemblée populaire nationale (APN) examine actuellement une nouvelle loi relative aux activités minières, marquant une révision significative des règles en vigueur. Parmi les mesures phares proposées, l’abrogation de la règle 51/49, qui imposait une majorité algérienne dans les partenariats avec des investisseurs étrangers, ainsi que la suppression de l’obligation de constituer une entité juridique de droit algérien pour exercer dans le domaine minier. Ces changements visent à assouplir le cadre administratif et à faciliter l’accès aux opportunités d’exploration et d’exploitation.

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Le gouvernement met également l’accent sur l’attractivité du secteur pour les investisseurs internationaux. Désormais, les titres d’exploitation pourront être accordés sous certaines conditions, notamment une participation minimale de 20 % des entreprises nationales dans les projets. Cette disposition vise à garantir une implication locale tout en offrant des incitations fiscales et des garanties financières aux opérateurs étrangers. L’objectif est de rendre les titres miniers cessibles et finançables afin de favoriser des investissements durables et structurants.

Une autre orientation majeure concerne le développement des partenariats public-privé. Le projet de loi intègre cette dimension en ouvrant le marché à des investisseurs privés locaux, leur permettant de s’engager dans des projets dès la phase de prospection et d’exploration. Une réforme qui s’inscrit dans une volonté de modernisation et d’alignement aux standards internationaux, tout en favorisant le transfert de technologie et la création de valeur ajoutée.

En facilitant l’accès au marché minier et en renforçant les garanties pour les investisseurs, l’Algérie espère stimuler un secteur clé de son économie. L’évolution du cadre juridique vise à lever les obstacles qui freinaient son développement et à positionner le pays comme une destination minière plus compétitive. Cette dynamique pourrait à terme réduire la dépendance aux importations de certains matériaux et maximiser l’exploitation des ressources disponibles sur le territoire national.

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