L’Algérie connaît un rebond significatif de ses exportations pétrolières en février 2025, atteignant 445 000 barils par jour (b/j), soit une progression de 31% par rapport aux 341 000 b/j de janvier, niveau qui représentait un plus bas depuis plus de deux ans. Ce dynamisme s’illustre notamment par le retour sur le marché irlandais, avec une première cargaison expédiée vers l’Irlande depuis juin 2018.
Cette reprise s’inscrit dans une trajectoire de croissance amorcée en 2024, année durant laquelle l’Algérie a exporté en moyenne 778 000 b/j de brut et de produits dérivés, enregistrant une progression de 7% par rapport à l’année précédente. Plus de la moitié de ces volumes concernait le pétrole brut (410 000 b/j), tandis que les produits raffinés représentaient 368 000 b/j, témoignant d’un équilibre relatif entre les deux catégories d’exportations.
Une diversification géographique des exportations
Le dynamisme des exportations algériennes se manifeste sur plusieurs marchés stratégiques. L’Europe et le bassin méditerranéen ont reçu 348 000 b/j en février, soit une hausse de 26% par rapport au mois précédent, avec la France comme principal destinataire (111 000 b/j contre seulement 20 000 b/j en janvier).
La région Asie-Pacifique a vu les importations de brut algérien bondir de 86%, atteignant 72 000 b/j, notamment grâce à une expédition exceptionnelle de deux millions de barils vers la Corée du Sud, confirmant l’intérêt grandissant de ce marché pour le pétrole algérien. À contre-courant de cette tendance haussière, les exportations vers les États-Unis ont légèrement fléchi de 3%, s’établissant à 25 000 b/j.
Quel avenir pour le secteur pétrolier algérien ?
La hausse des exportations en ce début d’année 2025 et la diversification des destinations, illustrée par l’expédition vers l’Irlande, signalent une nouvelle dynamique pour le secteur pétrolier algérien. Cette évolution intervient après une année 2024 déjà marquée par une bonne performance, avec la Corée du Sud comme principal client (120 000 b/j), suivie de près par la France (103 000 b/j), confirmant l’importance de ces deux marchés pour les exportations algériennes.
Laisser un commentaire