Après les révélations du Telegraph, c’est au tour du New York Times de rapporter que l’administration Trump conteste le tracé frontalier entre le Canada et les États-Unis. Selon le quotidien new-yorkais, lors d’un appel en février dernier avec Justin Trudeau, le président américain aurait affirmé ne pas croire en la validité du traité délimitant la frontière entre les deux pays et souhaiterait en revoir les limites.
Trump aurait notamment évoqué un partage inéquitable des lacs et rivières qui nécessiterait une révision, d’après des sources anonymes canadiennes et américaines. Interrogé sur ces allégations, le premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré n’en rien savoir.
Son ministre, Marc Miller, affirme lui aussi ne jamais avoir abordé ce sujet lors de ses missions à Washington, déclarant fermement: « La frontière, c’est la frontière, et ça ne changera pas à cause de la présence de M. Trump à la Maison-Blanche. Point final. » Une sortie qui démontre toutefois à quel point les tensions sont fortes entre les deux pays, actuellement.
Les ambitions expansionnistes américaines inquiètent Ottawa
Le président américain a multiplié les allusions concernant l’annexion du Canada ces derniers mois, allant jusqu’à qualifier régulièrement Justin Trudeau de « gouverneur » plutôt que de premier ministre. Face à ces remarques d’abord considérées comme des plaisanteries, le gouvernement libéral a durci sa position.
Lors de l’annonce de la riposte canadienne aux droits de douane américains, Trudeau a établi un lien direct entre la guerre tarifaire menée par Trump et ses velléités expansionnistes, accusant le président de vouloir « faire écrouler l’économie canadienne pour ensuite pouvoir parler d’annexion« .
Trump prêt à remettre en cause un traité de 1908 ?
Le traité définissant la frontière canado-américaine date du 11 avril 1908, signé à Washington par le roi Édouard VII lorsque le Canada était encore un dominion. Quant aux étendues d’eau transfrontalières, elles sont actuellement régies par plusieurs traités distincts concernant l’environnement, les pêcheries et la sécurité. Un traité que Trump semble ainsi vouloir remettre en cause.
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