Quelques heures après la décision de placement en détention de Richard Boni Ouorou, président du parti politique Le Libéral, ses avocats affichent leur détermination à obtenir sa libération. Interrogé par Bip Radio, Me Yssaine Yovogan, l’un des membres de la défense, estime que les charges retenues contre son client ne sont pas fondées.
Présenté au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Richard Boni Ouorou a été placé sous mandat de dépôt. Une décision que son avocat qualifie de surprenante. « Contre toute attente, il y a eu un mandat de placement. Nous espérions qu’il sorte libre », a confié Me Yovogan, tout en rappelant que l’affaire est encore au stade de la poursuite.
Selon lui, les éléments constitutifs de l’infraction ne sont pas réunis. La défense s’appuie notamment sur les circonstances de l’affaire pour contester la qualification de corruption, infraction retenue par le procureur. « Monsieur Ouorou n’a jamais remis d’argent dans le but d’obtenir une quelconque prestation. Les fonds ont été versés après l’obtention du récépissé provisoire », a précisé l’avocat, sans entrer dans les détails, au motif que l’instruction est en cours.
Trois personnes sont concernées par cette procédure. Mais pour Me Yovogan, l’unanimité entre les coaccusés sur la non-implication directe de Richard Boni Ouorou dans un acte de corruption devrait jouer en sa faveur. « Nous allons rester combatifs pour faire la démonstration, devant les juges, que cette détention est injustifiée », a-t-il déclaré.
La défense dit fonder ses espoirs sur l’évolution de la procédure et compte démontrer que les accusations ne reposent pas sur une base juridique solide. « Ce qui lui est reproché n’est pas juridiquement vérifié. L’infraction n’est pas constituée », a martelé Me Yovogan. En attendant la suite de l’instruction, les conseils du politologue béninois promettent d’explorer toutes les voies de droit pour obtenir sa mise en liberté.
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