L’Afrique continue de graviter dans l’orbite d’Elon Musk. Après plusieurs pays du continent, c’est au tour de la République démocratique du Congo (RDC) d’ouvrir officiellement ses portes au service d’Internet par satellite Starlink, développé par la société américaine SpaceX. Cette avancée technologique relance le débat sur l’accessibilité numérique dans les régions les plus enclavées du globe.
L’annonce a été faite en deux temps. D’abord par les autorités congolaises, vendredi dernier, qui ont confirmé la levée de l’interdiction imposée à Starlink, et l’attribution d’une licence d’exploitation. Puis, dans la foulée, Elon Musk a lui-même pris la parole dimanche via la plateforme X pour confirmer que le réseau était désormais actif en RDC. Une confirmation sobre mais stratégique, qui illustre bien sa manière d’opérer : directe, rapide, planétaire.
Cette entrée sur le marché congolais n’est pas anodine. Le pays, vaste comme l’Europe de l’Ouest, fait face à des défis structurels majeurs en matière d’infrastructure numérique. Des régions entières restent sans accès fiable à Internet, freinant l’éducation, les affaires et même les services publics. Starlink, avec ses satellites en orbite basse, promet de contourner ces contraintes en offrant une connexion stable sans dépendre de réseaux terrestres.
Cette avancée illustre l’ancrage progressif d’Elon Musk sur le continent africain. En quelques mois, Starlink a sécurisé des autorisations dans une dizaine de pays africains, consolidant la présence de SpaceX tout en renforçant l’image d’un Musk bâtisseur de ponts numériques dans les zones les plus délaissées.
Il faut aussi souligner l’enjeu diplomatique derrière cette nouvelle. La RDC avait, dans un premier temps, bloqué le service pour des raisons sécuritaires et les tensions avec le groupe du M23. Le revirement récent montre que Kinshasa voit désormais en Starlink un levier d’accélération du développement numérique, à condition que l’activité soit encadrée par l’État. Une manière pour le gouvernement de s’adapter sans perdre la main sur un secteur aussi stratégique.
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