L’Agence de presse algérienne a vivement réagi aux informations relayées par certains médias français, notamment L’Express, concernant de potentielles mesures de gel d’avoirs de responsables algériens. Ces rumeurs laissent entendre que Paris envisagerait des sanctions en réponse au refus d’Alger de rapatrier ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français, accompagnées d’une interdiction d’accès aux biens immobiliers de ces officiels.
L’agence de presse officielle dénonce fermement ce qu’elle qualifie de communication maladroite et improvisée dans la gestion des relations bilatérales. Selon l’APS, la gestion française de sa relation avec l’Algérie atteint des niveaux particulièrement bas, accusant certains cercles français d’orchestrer ces divulgations dans une logique d’opportunisme politique, sans égard pour le respect mutuel ou les codes diplomatiques traditionnels.
Une position ferme de l’Algérie
Face à ces manœuvres présumées, Alger adopte une posture de défi. Les autorités algériennes envoient un message clair, invitant Paris à concrétiser ses menaces plutôt que de se contenter de fuites médiatiques. Pour l’Algérie, ces démarches reflètent une vision erronée et simpliste du pays, réduisant sa complexité à des concepts réducteurs de régime ou de nomenklatura.
Cette nouvelle escalade médiatique s’inscrit dans un contexte plus large de relations bilatérales tendues. Les questions migratoires, mémorielles et judiciaires continuent d’alimenter les tensions entre les deux capitales, créant un climat de méfiance persistant qui complique toute tentative de normalisation des rapports diplomatiques entre les deux pays voisins de la Méditerranée.
Des accusations de non-coopération judiciaire
Dans un retournement stratégique, l’APS rappelle que l’Algérie a formulé de nombreuses demandes d’assistance judiciaire à la France concernant les affaires de biens mal acquis. Selon les allégations algériennes, cinquante-et-une requêtes d’entraide judiciaire seraient restées sans réponse de la part des autorités françaises. Des demandes d’extradition visant des individus condamnés pour corruption ou détournement de fonds publics n’auraient également reçu aucun écho favorable.
L’agence accuse Paris de complaisance envers des pratiques condamnables en refusant cette coopération judiciaire. Elle suggère que la France devrait d’abord régler ses propres dossiers avant de formuler des reproches à l’encontre d’Alger, pointant ainsi un manque de crédibilité et de cohérence dans l’approche française de ces questions sensibles.
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