Santé cardiaque : les conséquences néfastes de mauvais sommeils

Photo DR

Le sommeil insuffisant est devenu un problème majeur en France. En moyenne, les Français dorment seulement 6 heures et 42 minutes en semaine et 7 heures et 25 minutes le week-end, bien en dessous des 7 à 9 heures recommandées. Cette privation chronique n’est pas sans conséquence, particulièrement lorsque les nuits trop courtes s’accumulent.

Une étude de l’université d’Uppsala publiée dans Biomarker Research apporte un éclairage alarmant sur cette question. Les chercheurs ont démontré que trois nuits consécutives limitées à 4 heures de sommeil suffisent à déclencher l’apparition de protéines inflammatoires associées à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

Publicité

Des effets cardiaques mesurables chez les jeunes adultes

Pour cette étude, les scientifiques ont suivi 16 jeunes hommes en parfaite santé soumis à deux protocoles : trois nuits de sommeil normal puis trois nuits limitées à 4 heures. Des prélèvements sanguins ont été effectués après chaque période, incluant des mesures après une séance d’exercice intense.

L’analyse de 90 protéines a révélé que plusieurs marqueurs inflammatoires augmentaient après les nuits écourtées. Jonathan Cedernaes, directeur de l’étude, souligne : « C’est intéressant de constater que ces protéines ont augmenté chez des personnes jeunes et en parfaite santé après seulement quelques nuits de manque de sommeil. »

L’exercice physique : bénéfique mais pas miraculeux

L’étude montre que l’activité physique conserve ses effets bénéfiques même en cas de manque de sommeil. Cependant, le Dr Cedernaes précise : « Si l’exercice peut compenser partiellement les effets négatifs d’un mauvais sommeil, il ne peut remplacer les fonctions essentielles que remplit le sommeil. » Les chercheurs prévoient d’étendre leurs investigations pour développer de meilleures recommandations sur la prévention des maladies cardiovasculaires.

Une étude dont les résultats pourraient aider à mieux comprendre certains maux handicapant de nombreuses personnes et qui, surtout, à termes, pourrait avoir un impact significatif sur la santé de milliers d’individus en France, mais aussi à travers le reste du monde, la qualité du sommeil ayant tendance à décliner un peu partout.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité