L’Algérie poursuit son ambition de devenir un acteur industriel majeur dans la région méditerranéenne. L’un des symboles de cette volonté est le développement constant du complexe sidérurgique Tosyali, installé à Oran depuis plus d’une décennie. Le groupe turc, qui figure parmi les exemples les plus réussis d’investissement étranger dans le pays, entend franchir un nouveau cap.
Pour l’année 2025, sa filiale algérienne vise un objectif ambitieux. Elle entend exporter pour un milliard de dollars de produits sidérurgiques, notamment vers les pays européens. Cette progression repose en grande partie sur la mise en service d’une nouvelle unité de production d’acier plat. Selon les responsables du groupe, cette unité fonctionne déjà à un bon rythme et permettra à l’entreprise d’augmenter significativement ses volumes à l’export.
Mais Tosyali ne s’arrête pas là. Le groupe souhaite aussi approvisionner, à partir de 2026, de grandes marques automobiles en acier produit localement. Ce projet marque un tournant dans la stratégie industrielle algérienne. Il illustre la volonté de se positionner sur des filières à haute valeur ajoutée, au-delà de la production brute.
Pour l’État algérien, cette réussite témoigne de l’amélioration du climat des affaires. Elle montre qu’un investissement étranger peut s’ancrer durablement, créer de l’emploi, exporter massivement et servir de base à une stratégie industrielle à long terme. La montée en puissance de Tosyali à Oran conforte aussi la position stratégique de l’Algérie dans le bassin méditerranéen. À la croisée des marchés africain, européen et moyen-oriental, le pays peut devenir un pôle régional incontournable dans la sidérurgie et, plus largement, dans les chaînes industrielles internationales.
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