La déclaration du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, lors d’une émission le mercredi 30 avril 2025, continue de faire réagir. Il y évoquait l’existence « d’officines » en lien avec des tentatives de déstabilisation du Bénin en 2025, depuis l’intérieur comme l’extérieur du pays. Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir, a réagi sur le sujet.
Selon lui, il s’agirait là de « manipulation » politique. « Vous savez, en politique, il y a quelque chose qu’on appelle l’invention de l’ennemi. Une stratégie de manipulation par la peur », a déclaré le Président du parti Restaurer l’Espoir, estimant qu’on cherche à instaurer un climat d’angoisse à l’approche de la fin du mandat du président Patrice Talon.
S’adressant directement à l’Exécutif, il a lancé : « Sortez de ce jeu. Parce que ce que vous voulez faire, on vous attend. Et ce que vous voulez faire, seuls les naïfs ne veulent pas comprendre ». Il critique ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation dans le discours politique. « On ne va pas prétexter de la peur des officines pour que l’alternance ne se joue pas», a-t-il ajouté. Azannaï s’interroge aussi sur les intentions du gouvernement concernant la réforme du système politique. Il évoque notamment un projet de « clochardisation de la fonction présidentielle » et demande des explications sur les termes : « refonte complète du système ».
Accord de gouvernance autorisé mais pas d’alliance électorale
Il dénonce également les nouvelles exigences du Code électoral, notamment l’introduction d’un accord de gouvernance à déposer avec les candidatures, tout en rappelant l’interdiction des alliances électorales. Pour lui, ces contradictions traduisent une confusion juridique. Il s’est également prononcé sur le cas d’élections jugées « infructueuses » si aucun parti n’atteint le seuil requis. C’est des gens « qui rédigent des textes que eux-mêmes n’arrivent même pas à comprendre », a affirmé le Président Azannaï commentant le code électoral.
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