La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict ce mardi 13 mai 2025 dans une affaire de vol de devises impliquant un ressortissant béninois. Le prévenu, cuisinier de profession, a été condamné à sept ans d’emprisonnement ferme, assortis de lourdes sanctions financières.
Reconnu coupable de vol de numéraire et de blanchiment de capitaux, le mis en cause devra également s’acquitter d’une amende de 1,7 milliard de francs CFA. À cela s’ajoutent des dommages-intérêts de 650 millions de francs CFA à verser à ses anciens employeurs d’origine libanaise, pour lesquels il travaillait à Lagos, au Nigéria. Par ailleurs, la Cour a ordonné la confiscation de ses biens, dont une boulangerie, ainsi qu’une somme en devises estimée à plus de 25 000 dollars.
Les faits remontent à l’année 2021. Selon les déclarations d’un avocat nigérian intervenu lors d’une audience tenue en octobre 2024, le cuisinier se serait introduit dans la chambre de ses patrons pour accéder à un coffre-fort contenant un million de dollars. Le représentant du plaignant a affirmé que l’accusé aurait lui-même évoqué le recours à des pratiques mystiques pour parvenir à ses fins.
Après la disparition de l’argent, l’employeur aurait tenté de trouver un accord à l’amiable. Ces démarches étant restées sans suite, le cuisinier aurait quitté le Nigéria. Il a finalement été arrêté par la police républicaine à Comè, dans le département du Mono, le 2 septembre 2024, puis placé en détention.
Devant les juges de la CRIET, l’accusé a nié les faits. Il a affirmé qu’un proche collaborateur de son ancien patron, cofondateur de l’entreprise, serait à l’origine du vol. Selon sa version, cet homme lui aurait offert 25 000 dollars en lui interdisant de révéler l’affaire, sous menace de représailles. Il a également déclaré avoir été enlevé après son retour au Bénin, et s’être fait dérober une partie de l’argent par ses ravisseurs, arrêtés par la suite. La Cour a prononcé une peine privative de liberté et confirmé les sanctions pécuniaires.
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