Les entraînements conjoints entre armées alliées permettent de simuler des situations de crise tout en testant la coordination, la réactivité et les équipements dans des environnements complexes. Le Maroc et la France ont engagé cette semaine leurs forces aériennes dans un exercice baptisé Marathon 25, mobilisant des moyens aériens lourds et des tactiques avancées. L’opération, a pourtant semé le doute à la suite d’un épisode.
Des moyens aériens de pointe engagés dans l’opération
Marathon 25 a réuni des avions de combat modernes et des appareils de soutien stratégiques. L’armée française a envoyé cinq Rafale B et un A330 MRTT Phénix, capable de ravitailler en vol et de transporter du personnel et du matériel. Le Maroc, a engagé huit F-16C/D Fighting Falcon Block 52+ ainsi que des hélicoptères Puma affectés à l’évacuation sanitaire et au soutien logistique.
Pour les pilotes marocains, ce fut une occasion de s’initier à l’usage de l’A330 MRTT, bien plus performant que les deux KC-130H Hercules auxquels ils sont habitués. Cette phase de l’exercice a permis de développer des compétences spécifiques liées au ravitaillement en vol, essentiel pour les missions longues et complexes.
Les deux forces ont également opéré ensemble dans des configurations tactiques mixtes, testant des séquences de vol coordonnées, de l’escorte à l’interception, dans des conditions simulées de tension aérienne.
Un scénario d’interception qui prête à confusion
L’épisode qui a le plus attiré l’attention s’est produit lorsqu’une patrouille de chasseurs marocains a été déployée pour aller à la rencontre d’un appareil non identifié dans le ciel du royaume. Lors de la manœuvre, ils ont découvert qu’il s’agissait en réalité d’un avion de l’armée française — le MRTT Phénix, accompagné de deux Rafale B.
Le site spécialisé Avions Légendaires, a vu le signe d’une mésentente ou d’un cafouillage entre les deux armées. L’interprétation allait dans le sens d’un quiproquo diplomatique ou technique, donnant lieu à une injonction ferme des Marocains à leurs homologues français. Or, selon des sources, cette scène faisait bien partie de l’exercice militaire.
Une séquence tactique au cœur d’un entraînement réaliste
En intégrant des séquences d’identification et de réaction à l’approche d’appareils étrangers, Marathon 25 a permis aux forces participantes de tester leur capacité d’anticipation, de coordination et de communication en contexte contrôlé.
Ce type de manœuvre offre aux pilotes une exposition directe à des scénarios proches de ceux rencontrés en mission réelle, tout en assurant un cadre sécurisé. Pour le Maroc comme pour la France, il s’agit d’un pas supplémentaire dans la consolidation des procédures conjointes et de la préparation opérationnelle.
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