Au Maroc, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a annoncé lundi la création imminente d’une Agence nationale chargée de la gestion et du recouvrement des biens et fonds saisis ou confisqués. Une agence calquée sur le modèle souhaité par la France avec qui Rabat est en plein réchauffement diplomatique.
L’idée, derrière la création d’un tel organe, est d’accompagner les autorités judiciaires du pays en allégeant leur charge de travail. Naturellement, cela ne se fera pas au détriment de l’efficacité du système pénal. Cette future agence centralisera les opérations liées au recouvrement et à la gestion des biens sous mesures pénales conservatoires, tout en constituant une base de données complète sur ces actifs.
Une coopération internationale renforcée
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre le blanchiment d’argent, en favorisant la collaboration internationale. En effet, la réussite d’un tel projet repose surtout sur la volonté de coopérer de la part des États avec lesquels le Maroc souhaitera travailler. Les autorités judiciaires seront notamment en première ligne.
Un projet poussé par les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) en matière de gel, de confiscation et de coopération internationale. Le ministre Ouahbi a d’ailleurs insisté que la saisie de ces biens mal-acquis ou autre aura un impact sur le développement du pays, le Maroc récupérant une manne financière qui lui échappe, tout en endiguant le phénomène.
Un cadre de coopération judiciaire exemplaire
Soucieux de voir son projet être couronné de succès, le Maroc joue lui aussi le jeu, avec ses partenaires. L’Autorité nationale du renseignement financier en est le meilleur exemple. En effet, le pays travaille main dans la main avec certains pays arabes, de l’Afrique ou de l’UE allant même jusqu’à signer certains accords bilatéraux pour faciliter les échanges d’informations.
À titre d’exemple, un homme âgé de 24 ans, était soupçonné d’avoir commandité une série d’enlèvements en France en lien avec les acteurs du monde de la cryptomonnaie. Ce dernier, sur demande des autorités françaises et dans le cadre de l’enquête en cours, a été arrêté au Maroc.
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