Les tunisiens vivant à l’étranger continuent de jouer un rôle clé dans l’économie de leur pays d’origine. D’après les données publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT), les transferts d’argent envoyés par la diaspora ont progressé de 8,3 % au cours des cinq premiers mois de l’année 2025. Au 31 mai, ces envois cumulés atteignent 3243,6 millions de dinars, contre 2993,4 millions sur la même période en 2024.
Cette hausse confirme une tendance déjà visible depuis quelques années, où les tunisiens établis à l’étranger participent de manière croissante au financement des ménages et de l’économie nationale. Les transferts d’argent sont souvent utilisés pour subvenir aux besoins des familles, financer des projets immobiliers ou soutenir des initiatives entrepreneuriales locales.
Dans un contexte économique fragile, marqué par la pression sur les finances publiques et la baisse de certains indicateurs macroéconomiques, cette augmentation des transferts représente une bouffée d’oxygène. Elle renforce également le rôle stratégique de la diaspora dans les équilibres économiques du pays.
Cette dynamique peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’une part, un attachement fort à la Tunisie, qui pousse les expatriés à maintenir le lien avec leurs proches. D’autre part, les efforts mis en place pour faciliter les envois de fonds, notamment grâce à la digitalisation des services bancaires et à la coopération entre les établissements financiers locaux et étrangers.
À moyen terme, les autorités tunisiennes pourraient capitaliser sur cette tendance en développant davantage de mécanismes pour orienter ces flux vers des secteurs productifs, comme les petites et moyennes entreprises ou les projets communautaires. La diaspora, au-delà de son rôle affectif et social, se positionne ainsi comme un levier économique incontournable. Dans les années à venir, elle pourrait peser encore davantage si les politiques publiques réussissent à renforcer ce lien et à créer des incitations claires à l’investissement.
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