Les relations bilatérales s’intensifient souvent à travers des partenariats ciblés, où l’échange d’expertise et la mise en réseau institutionnelle jouent un rôle central. Quand deux pays partagent des intérêts stratégiques dans des secteurs aussi sensibles que l’énergie, les rencontres de haut niveau deviennent autant d’occasions de renforcer la confiance, de s’aligner sur les défis communs et d’envisager des coopérations technologiques. C’est dans cet esprit qu’une délégation algérienne du secteur de l’énergie s’est rendue récemment en Norvège.
Conduite par Amine Remini, Directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, la mission a démarré le 22 et se poursuit jusqu’au 27 juin 2025, rapporte un communiqué des autorités algériennes. Elle a réuni des représentants du ministère, de Sonatrach, de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) ainsi que de la Société algérienne de l’énergie (AEC). La coordination sur place a été assurée avec le concours de la société norvégienne Equinor, en présence de l’ambassadrice d’Algérie à Oslo et de diplomates des deux pays.
Les échanges ont principalement porté sur les mécanismes de transition énergétique et les innovations en matière de captage et stockage du carbone (CCS), de décarbonation, de dessalement de l’eau de mer, et de fiscalité pétrolière. Ces thématiques traduisent la volonté commune d’intégrer les exigences environnementales dans la gestion des ressources énergétiques.
Plusieurs institutions norvégiennes ont accueilli la délégation, parmi lesquelles la Direction générale du pétrole, la Direction de la sécurité pétrolière, ainsi que l’Agence des industries océaniques. Ces rencontres ont permis d’approfondir la compréhension du modèle de gouvernance énergétique norvégien, souvent cité comme référence pour son encadrement rigoureux et son attachement aux normes environnementales.
Au-delà des discussions institutionnelles, la visite a inclus un volet technique important. Les responsables algériens ont ainsi découvert les installations du projet Northern Lights, présenté comme le premier projet transfrontalier de transport et de stockage du CO₂ à l’échelle mondiale. Ils ont également exploré la centrale de Mongstad spécialisée dans le captage de carbone, les centres d’opérations d’Equinor à Bergen, et le site Hywind dédié à l’éolien flottant. D’autres infrastructures liées aux énergies solaire, éolienne et offshore ont également été présentées à la délégation.
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