Imane Khelif un homme ? Une nouvelle polémique lancée aux USA

Imane Khelif. Photo : PHOTO AFP / Mauro PIMENTEL

Il y a quelques mois, la boxeuse algérienne Imane Khelif faisait trembler les réseaux sociaux et alimentait les débats de vestiaires comme ceux des plateaux télé. Son exclusion surprise de la finale des championnats du monde 2023 avait ravivé une rumeur persistante : serait-elle biologiquement un homme ? Cette exclusion, justifiée par des “raisons médicales”, avait rapidement été interprétée comme le résultat d’un test révélant une non-conformité aux critères de féminité imposés dans certaines compétitions. Bien que la fédération algérienne ait dénoncé une injustice flagrante, l’ombre du doute n’a jamais cessé de planer. Puis, aux Jeux olympiques de Paris 2024, sa médaille d’or dans la catégorie des -66 kg avait remis l’athlète sur le devant de la scène, auréolée cette fois d’un triomphe sportif. Mais la victoire n’a pas suffi à éteindre les soupçons.

Un test contesté, un débat relancé

La tempête repart de plus belle. Selon un article du site américain 3 Wire Sports, un test médical effectué en Inde avant les JO — dans le cadre des Mondiaux 2023 — indiquerait qu’Imane Khelif posséderait un caryotype XY, typiquement masculin. Autrement dit, malgré son apparence, son comportement et son parcours en tant que femme, son profil chromosomique ne correspondrait pas à celui qu’on attend d’une athlète féminine. Ce résultat, encore en partie confidentiel, a de nouveau attisé les spéculations les plus virulentes sur son identité sexuelle. Pour ses détracteurs, il s’agirait d’une preuve définitive. Pour d’autres, cette lecture biologique à outrance ne peut pas à elle seule invalider des années d’efforts, de sacrifices et de reconnaissance.

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Le Comité international olympique (CIO), quant à lui, s’est empressé de contester la validité de cet examen. Selon ses représentants, le test en question aurait été commandité par l’IBA, ex-fédération internationale de boxe amateure, dont la gestion controversée a déjà été pointée du doigt. Le CIO remet en cause la méthode d’échantillonnage, l’encadrement du processus et surtout, l’intention derrière cette initiative. Dans une discipline marquée par des enjeux de pouvoir et d’image, le recours à des tests médicaux hors de tout cadre officiel ravive des souvenirs d’autres polémiques, parfois destructrices, autour du genre dans le sport.

Des questions plus larges sur l’éthique et les critères d’éligibilité

Cette nouvelle affaire ne concerne pas seulement le cas d’Imane Khelif. Elle renvoie à une question plus ancienne : qu’est-ce qu’être une femme dans le monde du sport de haut niveau ? À l’instar de Caster Semenya ou Dutee Chand, d’autres athlètes ont vu leur carrière entravée par des critères biologiques que la science elle-même reconnaît comme flous. L’analyse chromosomique — tout comme la mesure du taux de testostérone — n’offre pas une frontière nette entre les sexes. Le sport, pourtant, continue de chercher des définitions simples dans un monde biologique infiniment plus complexe.

Dans le cas d’Imane Khelif, la polémique prend une tournure encore plus délicate, car elle intervient après une victoire olympique, symbole ultime de légitimité. La remettre en cause aujourd’hui, c’est interroger non seulement les critères d’éligibilité, mais aussi les mécanismes de contrôle eux-mêmes.

Imane Khelif, en attendant, reste silencieuse et affirme être femme. Mais son nom est désormais pris dans un engrenage où la performance sportive compte moins que la génétique, où l’image publique est façonnée par des résultats de laboratoire plus que par des victoires sur le ring. Une situation où les certitudes tombent une à une, et où l’arène du débat devient parfois plus violente que celle des combats.

6 réponses

  1. Avatar de HUGH
    HUGH

    Quand un homme tabasse une femme, fût-ce sur un ring, l’ordre naturel est respecté.
    J’ai dit

    1. Avatar de HUGH
      HUGH

      et redit

  2. Avatar de HUGH
    HUGH

    Quand un homme tabasse une femme, fût-ce sur un ring, l’ordre naturel est respecté.
    J’ai dit

  3. Avatar de Afrodite
    Afrodite

    Faut être PD comme un fok pour appeler « ça » une femme

    1. Avatar de Maréchal Sylvain Charles Valée
      Maréchal Sylvain Charles Valée

      ou juste aveugle comme tous les supporters du département régence.

  4. Avatar de Maréchal Sylvain Charles Valée
    Maréchal Sylvain Charles Valée

    La fierté du département régence porte drapeau des LGBTQ+ pour une fois l’ouverture d’esprit est de mise.

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