Rivalités au Maghreb : ce pays européen met en colère une organisation

Photo: Reuters

Le Front Polisario a exprimé son mécontentement face à la décision du Royaume-Uni d’appuyer le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental. Cette position britannique s’ajoute à une série de reconnaissances internationales de la souveraineté marocaine sur ce territoire contesté, ce qui intensifie les tensions diplomatiques dans la région.

La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a fermement rejeté toute revendication de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Selon ses porte-paroles, aucune organisation internationale ne reconnaît légalement l’autorité du Maroc sur cette région. Le mouvement indépendantiste est particulièrement déçu que Londres, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, abandonne sa position traditionnelle sur cette question de décolonisation, inscrite à l’ordre du jour de l’ONU depuis 1963.

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Un conflit aux solutions opposées

Le Polisario affirme que la seule solution viable reste le plan de règlement conjoint ONU-Union africaine, accepté par les deux parties en 1988 et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité en 1990-1991. Selon cette organisation, la proposition marocaine est une manœuvre visant à légitimer une occupation illégale, privant ainsi le peuple sahraoui de son droit fondamental à l’autodétermination.

Le mouvement indépendantiste soutient que le plan d’autonomie marocain est en contradiction directe avec le processus établi par l’ONU. Cette approche ne ferait qu’encourager l’intransigeance du Maroc, considéré comme le principal obstacle à l’avancement des négociations de paix sous l’égide des Nations Unies.

Appel à la communauté internationale

Malgré ces divergences, la RASD espère que le Royaume-Uni utilisera son influence diplomatique pour promouvoir un processus de paix authentique sous la direction de l’ONU. Le Polisario réitère sa disponibilité à participer de manière constructive aux négociations internationales pour parvenir à une solution pacifique et durable, permettant la décolonisation complète du Sahara occidental. Cette déclaration fait suite aux propos du ministre britannique David Lammy, qui a qualifié le plan marocain de base la plus crédible pour résoudre ce différend. Le Royaume-Uni rejoint ainsi les États-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne et Israël dans cette reconnaissance.

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