L’Algérie regarde vers l’avenir en se tournant vers un secteur porteur : le lithium. Encore peu exploité dans le pays, ce minerai stratégique suscite de plus en plus l’intérêt des autorités. Le but recherché est de bâtir une chaîne de valeur solide, de l’extraction à la transformation, pour diversifier une économie encore dépendante des hydrocarbures.
Plutôt que de se lancer tête baissée, l’Algérie a choisi de poser des bases techniques et industrielles solides. La Société Nationale de Recherche et d’Exploitation Minière (SONAREM) joue un rôle central dans cette démarche. Elle mise dans un premier temps sur l’exploitation du fer et du phosphate, deux ressources que le pays maîtrise déjà. Ces matériaux sont essentiels dans la fabrication des composants des batteries, notamment les anodes et cathodes.
Ce choix permet au pays de se préparer à l’industrialisation du lithium, tout en développant une expertise et une infrastructure adaptées. L’Algérie ne compte pas se limiter à l’exportation de matière brute. Elle vise une exploitation complète de la chaîne, allant de la prospection à la transformation industrielle. C’est une approche réfléchie qui nécessite de lourds investissements, tant financiers que technologiques. Le pays prévoit aussi de s’appuyer sur des compétences internationales, en mobilisant des experts dans le domaine des matériaux et de l’énergie.
Même si le potentiel est jugé prometteur, les gisements de lithium en Algérie doivent encore être confirmés à travers des études approfondies. Le sous-sol algérien reste peu exploré sur ce plan. Mais les autorités y voient une opportunité à long terme. En attendant, les efforts se concentrent sur le développement des capacités industrielles qui seront nécessaires le moment venu.
Cette ambition s’inscrit dans une volonté plus large de transformation du modèle économique algérien. À l’heure où les batteries deviennent un maillon essentiel de la transition énergétique mondiale, l’Algérie veut se positionner sur ce marché stratégique. Si elle réussit à structurer une filière locale, cela pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique industrielle, moins dépendante du pétrole et du gaz.
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