Le Maghreb affiche une volonté croissante d’ouverture économique en multipliant les partenariats avec des groupes internationaux dans les secteurs stratégiques. L’Algérie, portée par une ambition industrielle affirmée, s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Parmi les projets emblématiques de cette politique figure celui du phosphate intégré de Bled El Hadba, un chantier structurant pour le pays, supervisé par les groupes publics Sonatrach et Sonarem.
Deux groupes en compétition pour le contrat FEED
Au cœur de ce processus, deux entreprises sont actuellement en lice pour remporter le contrat clé d’ingénierie, approvisionnement et construction (EPC) du projet. Il s’agit du groupe italien Saipem et d’un partenaire allemand dont le nom n’a pas été formellement révélé. Ces deux sociétés ont été sélectionnées à la suite d’un appel à concurrence lancé par Sonatrach, qui souhaite s’appuyer sur l’expertise technique de l’un d’eux pour mener à bien les différentes phases du projet.
Des études de conception pour départager les candidats
Selon les précisions fournies par Saipem, la première étape confiée aux deux finalistes porte sur le Front-End Engineering Design (FEED), un processus qui consiste à élaborer les études de conception préliminaires du futur complexe industriel. Chaque soumissionnaire est chargé de développer séparément un scénario complet, incluant la conception des unités de traitement du phosphate dans les zones de Bled El Hadba et Oued Keberit, la modernisation du port d’Annaba, ainsi que la création de lignes ferroviaires pour assurer la liaison avec les grandes infrastructures logistiques du pays.
Un choix stratégique pour l’Algérie
Le choix final de Sonatrach portera sur la meilleure proposition technique et économique, laquelle déterminera à qui reviendra la gestion globale du projet sous la forme d’un contrat EPC. Cette approche en deux phases – FEED concurrentiel suivi d’une attribution directe – permet à la compagnie nationale d’optimiser les coûts tout en sécurisant les compétences requises pour un projet de cette envergure.
Un projet à fort impact économique
Le projet de phosphate intégré revêt une dimension hautement stratégique pour l’Algérie. En ligne de mire : l’extraction annuelle de 10 millions de tonnes de phosphate brut et la production de 6 millions de tonnes d’engrais, destinés à renforcer l’autonomie agricole et les capacités d’exportation du pays. Son exécution rapide est un enjeu majeur pour le gouvernement, qui y voit un levier de diversification économique et de valorisation du sous-sol national.
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