Maghreb : un pays mise sur la technologie japonaise contre le risque sismique

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Les séismes, phénomènes naturels d’une extrême puissance, figurent parmi les catastrophes les plus redoutées en raison de leurs effets soudains et dévastateurs. Pour y faire face, les États développent diverses stratégies fondées sur la prévention, l’observation scientifique, le renforcement des normes de construction et la coopération internationale. L’introduction de technologies avancées, couplée à une planification rigoureuse et à une culture du risque, permet à de nombreux pays d’améliorer leur capacité à anticiper et gérer ces événements, limitant ainsi les pertes humaines et matérielles. Le rôle de la coopération bilatérale est, à ce titre, devenu central, notamment pour les États exposés à une activité sismique récurrente.

Un transfert de technologies dans le cadre d’une coopération algéro-japonaise

L’Algérie, confrontée régulièrement à des secousses telluriques, continue de renforcer son dispositif de prévention grâce à des partenariats stratégiques. Dernière illustration en date : la réception récente d’un important lot d’équipements scientifiques dans le cadre d’un projet de coopération avec le Japon. Baptisé « Études de vulnérabilité des bâtiments face aux séismes à travers une étude de cas », ce projet matérialise une collaboration technique visant à approfondir l’évaluation des risques et à moderniser les outils de surveillance.

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Une remise d’équipements à forte valeur ajoutée

La remise des équipements s’est déroulée à Alger en présence de Abdelhamid Afra, délégué national aux risques majeurs, et de Son Excellence Suzuki Kotaro, ambassadeur du Japon représentant la JICA (Agence japonaise de coopération internationale), structure pilier de cette initiative. Ce geste s’inscrit dans une dynamique entamée de longue date entre les deux pays, notamment après le séisme de Boumerdès en 2003, qui avait marqué un tournant dans la prise de conscience nationale autour de la gestion des catastrophes naturelles.

L’importance du transfert de compétences

Abdelhamid Afra a salué la portée stratégique de ce soutien, mettant en avant l’importance du transfert de compétences et la nécessité de disposer de données précises pour évaluer la vulnérabilité des structures existantes. Il a également rappelé l’implication croissante des experts algériens dans des cycles de formation au Japon.
« Ce type de coopération est essentiel pour améliorer notre capacité d’analyse et anticiper les effets potentiels des séismes sur notre tissu urbain », a-t-il affirmé.

Une vision commune de la prévention

Prenant la parole, l’ambassadeur Suzuki Kotaro a insisté sur la contribution des innovations technologiques dans la réduction des risques, tout en soulignant le sérieux avec lequel les institutions algériennes s’approprient ces nouveaux outils.
« Le Japon est heureux d’accompagner l’Algérie dans sa démarche de prévention. La technologie ne suffit pas sans un engagement réel, et nous avons trouvé chez nos partenaires algériens une volonté claire d’agir », a-t-il déclaré.

Vers un système de gestion plus intégré

À travers cette étape, l’Algérie renforce non seulement son arsenal technique, mais affirme également sa volonté de s’inscrire dans une démarche proactive de gestion intégrée des risques majeurs. Ce partenariat avec le Japon, reconnu mondialement pour son expertise en matière de résilience face aux séismes, constitue une opportunité pour accélérer l’adoption de standards plus exigeants et mieux adaptés à la réalité du terrain.

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