Les établissements universitaires jouent un rôle central dans la production de savoir, la formation des compétences et l’accompagnement des mutations économiques et sociales. Lorsqu’ils sont mis à l’honneur à l’échelle internationale, cela reflète non seulement la solidité de leur mission académique, mais aussi la reconnaissance de leur capacité à contribuer au développement global.
Des établissements algériens mieux positionnés à l’international
Un cap symbolique vient d’être franchi pour l’enseignement supérieur algérien. Jamais autant d’universités algériennes n’avaient atteint un tel niveau dans le classement mondial US News Best Global Universities. Six universités du pays apparaissent désormais parmi les mieux classées au sein de l’évaluation, une référence mondiale qui analyse les performances de plus de 2 250 institutions.
L’université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbès s’illustre particulièrement : elle est classée 760e dans le monde, ce qui en fait la première du pays et du Maghreb, selon la télévision publique.
Cette progression repose sur des critères combinant réputation scientifique, volume de publications, portée des travaux de recherche et collaborations internationales. Ces indicateurs permettent d’apprécier la qualité académique sous plusieurs angles, à la fois quantitatifs et qualitatifs.
Les universités algériennes engagées dans les Objectifs de développement durable
Autre signal positif : 53 établissements algériens ont été recensés dans l’édition 2025 du classement THE Impact. Ce palmarès, axé sur l’évaluation de l’engagement des universités vis-à-vis des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, valorise les contributions concrètes dans des domaines comme l’éducation, la justice sociale, l’environnement ou encore l’égalité.
Ce résultat témoigne d’une présence affirmée de l’Algérie dans une dynamique continentale et mondiale de transformation de l’enseignement supérieur, avec des établissements qui s’efforcent de répondre à des enjeux de société tout en maintenant leur mission académique. « Les universités doivent être des acteurs de terrain, au service de la société », fait remarquer un expert du secteur.
L’État mise sur la technologie et la recherche appliquée
Au-delà des classements, des actions concrètes accompagnent cette dynamique. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a visité le 19 juin une structure technologique à Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipaza. Cette plateforme est spécialisée dans les systèmes intelligents portables, avec un volet dédié à la formation de pilotes de drones civils.
Rattachée au Centre de recherche en technologies industrielles, cette initiative vise à connecter les innovations scientifiques aux besoins pratiques des secteurs comme la sécurité, l’agriculture ou la logistique. « L’objectif est de transformer les compétences académiques en solutions opérationnelles », a souligné Kamel Baddari lors de cette visite.
Une vision tournée vers l’avenir
Les signaux récents traduisent une dynamique nationale en faveur d’un enseignement supérieur plus connecté et professionnalisé. « L’université algérienne n’est plus en retrait. Elle devient actrice du développement national », affirment plusieurs responsables du secteur. La présence de plus en plus marquée des universités algériennes dans les palmarès internationaux reflète les efforts entrepris pour renforcer la recherche locale, élargir les partenariats internationaux et adapter les formations aux besoins de l’économie. « L’Algérie veut faire de son système universitaire un levier stratégique de transformation », conclut un communiqué du ministère.
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