Sénégal : Grave accident de la route à Mboro-sur-Mer

La route secondaire menant à Mboro-sur-Mer, déjà connue pour sa dangerosité, a une nouvelle fois été le théâtre d’un drame routier d’une rare violence. Mardi 10 juin 2025, à proximité du Centre international de formation professionnelle (CIFOP), une collision brutale entre trois véhicules a coûté la vie à six personnes, tandis que neuf autres ont été grièvement blessées. L’année dernière, quatre morts avaient déjà été enregistrés sur ce même axe, confirmant la dangerosité persistante de cette voie non sécurisée mais fortement empruntée, notamment par les habitants de la zone industrielle, les transporteurs, et les conducteurs de véhicules de transport interurbain.

Une calèche, la vitesse, et une série de choix fatals

Le drame s’est noué lorsque l’un des conducteurs, visiblement à vive allure, a tenté une manœuvre brusque pour éviter une calèche circulant lentement sur la chaussée. Cette tentative s’est soldée par une collision frontale avec un véhicule venant en sens inverse, provoquant un enchaînement incontrôlable. Les véhicules impliqués — deux Peugeot 307 et une Peugeot 308 — sont des modèles communément utilisés dans les transports clandestins, surnommés « war Gaïndé », tristement célèbres pour leur tendance à rouler à vive allure afin de maximiser les allers-retours.

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Les sapeurs-pompiers, rapidement mobilisés, ont transporté les blessés vers l’hôpital de Mbour où ils sont actuellement pris en charge. Leurs pronostics vitaux restent engagés pour certains, malgré l’intervention rapide des équipes médicales.

La question récurrente de la sécurité sur les axes secondaires

Cet accident relance une fois encore les interrogations sur la gestion de la sécurité routière sur les axes secondaires du pays, souvent ignorés dans les politiques de prévention. La route de Mboro-sur-Mer est l’un de ces itinéraires qui, bien que secondaires sur le papier, jouent un rôle majeur dans la circulation régionale. Entre véhicules rapides, calèches, piétons, et absence de signalisation adaptée, cette portion est devenue un point noir de la sécurité routière au Sénégal.

Les populations, endeuillées et inquiètes, réclament des mesures urgentes : ralentisseurs, contrôles renforcés des véhicules « war Gaïndé », mais surtout une requalification de cet axe pour éviter que d’autres vies ne soient encore perdues sur quelques kilomètres de bitume trop souvent négligés.

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