À quelques jours du salon international de la défense DSEi, prévu début septembre à Londres, le gouvernement britannique confirme l’exclusion des responsables israéliens rapporte Ahram info, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes autour de la guerre à Gaza. Cette décision intervient moins d’un an après la suspension partielle des exportations d’armes du Royaume-Uni vers Israël en septembre 2024, illustrant un durcissement progressif de la position britannique.
Londres justifie sa décision par le contexte de Gaza
Le ministère de la Défense britannique a indiqué que la poursuite de l’opération militaire israélienne à Gaza ne permettait pas d’envisager une présence officielle de Tel-Aviv au DSEi 2025. Selon un porte-parole, l’absence d’invitation traduit une volonté politique claire d’adresser un message à l’égard des choix militaires d’Israël. Cette décision s’ajoute aux tensions apparues après l’annonce par Keir Starmer, Premier ministre britannique, de son projet de reconnaître un État palestinien dès septembre.
Côté israélien, le ministère de la Défense a immédiatement dénoncé une mesure de « discrimination », en précisant que son pays ne prendra pas part au salon. Toutefois, les entreprises de défense israéliennes qui souhaiteraient exposer à Londres pourront compter sur le soutien officiel de leur administration. Cette nuance témoigne d’une volonté de ne pas fermer la porte aux échanges économiques, même dans un cadre diplomatique tendu.
Un épisode de plus dans une relation bilatérale compliquée
La coopération sécuritaire entre le Royaume-Uni et Israël a souvent été ponctuée de restrictions. Dès septembre 2024, Londres avait suspendu 30 licences d’exportation d’armes sur environ 350, une mesure motivée par les inquiétudes juridiques liées au droit de la guerre. Ce précédent illustre la continuité d’une ligne politique qui combine alliance stratégique et limites posées par le cadre légal.
Les autorités israéliennes, de leur côté, estiment que la reconnaissance d’un État palestinien « récompenserait le Hamas » selon les mots de Benjamin Nétanyahou, accentuant la fracture politique avec Londres. Des analystes rappellent que le Royaume-Uni a déjà connu par le passé des controverses liées à l’accueil de responsables israéliens sur son sol, certaines visites ayant été annulées sous la menace de poursuites judiciaires.



