Emplois en Russie : pourquoi l’Afrique du Sud appelle ses citoyens à la vigilance ?

Le gouvernement sud-africain a mis en garde contre des annonces d’emploi diffusées sur les réseaux sociaux et présentées comme des opportunités en Russie. Selon plusieurs enquêtes, ces offres cacheraient des activités liées à l’assemblage de drones utilisés dans la guerre en Ukraine, ce qui a poussé Pretoria à réagir publiquement.

Un signal d’alerte lancé par Pretoria

Le chef de la diplomatie publique, Clayson Monyela, a invité les jeunes Sud-Africains à ne pas se laisser convaincre par des propositions d’embauche à l’étranger non vérifiées. Ces annonces, relayées en ligne, vantaient un programme baptisé « Start », censé offrir billets d’avion, formation et salaires attractifs.

Or, selon des enquêtes relayées par Bloomberg et The Moscow Times, ce dispositif est lié à la zone économique spéciale d’Alabuga, au Tatarstan, où les recrues seraient orientées vers des tâches d’assemblage de drones militaires. Ces appareils, identifiés comme des Shahed-136, sont utilisés par la Russie dans la guerre en Ukraine, notamment pour cibler des infrastructures énergétiques et logistiques. L’Institute for Science and International Security (ISIS) estime que plus de 90 % des participants ont été affectés à ce secteur, et Bloomberg avance une capacité de production pouvant atteindre 200 drones par mois.

Face à ces révélations, le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération (DIRCO) a insisté sur l’importance de vérifier toute offre via les ambassades ou par les canaux diplomatiques officiels.

Des relations historiques entre Moscou et Pretoria

Cette alerte prend un relief particulier dans le contexte des relations entre l’Afrique du Sud et la Russie. Hérités de la guerre froide, ces liens ont été renforcés par l’appartenance commune au groupe des BRICS. Moscou avait soutenu l’ANC durant la lutte contre l’apartheid, et Pretoria a multiplié les partenariats commerciaux et militaires avec son partenaire eurasien.

Pourtant, malgré cette coopération diplomatique, le gouvernement sud-africain considère que les citoyens doivent rester vigilants face aux offres privées. L’ambassade de Russie en Afrique du Sud a nié tout travail forcé, évoquant des « critiques infondées » issues de médias partiaux, et renvoyant les intéressés vers les canaux officiels pour toute précision.

La mise en garde de Clayson Monyela illustre la volonté de Pretoria de protéger ses ressortissants contre des opportunités qui s’avèrent, selon plusieurs sources indépendantes, être liées à l’industrie de défense russe en pleine activité dans le contexte de la guerre en Ukraine.

4 réflexions au sujet de “Emplois en Russie : pourquoi l’Afrique du Sud appelle ses citoyens à la vigilance ?”

  1. La Russie l’a bien fait aux ukrainiens comment cet petit pays devant russie peut chercher à la destabiliser?

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  2. Je rappellerai juste aux africains que les russes sont racistes, xénophobes et détestent les musulmans. Donc aller dans un pays où les gens vous méprisent et rêvent de vous envoyer crever au front, faut vraiment être débiles.

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  3. En réalité, la Russie recrutent des jeunes SudAF,sans formation aucune, pour aller faire la gu*erre en Ukraine.
    Ils vont servir de chair à can*on.
    Bravo!

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