Le Bénin a commémoré, le samedi 23 août 2025, à Ouidah, la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition (Jistna). Instituée par l’Unesco, cette commémoration s’est tenue au pied de la Porte du Non-Retour, lieu hautement symbolique où des millions d’hommes, de femmes et d’enfants furent arrachés à leur terre pour la traversée transatlantique.
Placée sous le thème « Mémoire, résilience et avenir : honorer les victimes, construire pour demain », l’édition 2025 a réuni autorités, chercheurs, acteurs culturels et membres de la diaspora dans une démarche de mémoire et de transmission. La cérémonie a débuté par un moment de recueillement avant de laisser place à une conférence inaugurale sur le thème ‹‹ 182 ans après le Clotilda : mémoire et survivances culturelles du Bénin et de l’Afrique à Africatown ››. Le premier panel s’est penché sur les mémoires des déportés selon les recherches récentes, tandis que le deuxième, intitulé « Memory Days & Benin Homecoming », a permis d’éclairer la place du Bénin dans le processus de reconnexion entre le continent et sa diaspora.
Les débats citoyens organisés en milieu de journée ont offert un espace d’échanges ouverts entre participants, suivis d’une animation culturelle. L’après-midi s’est poursuivi avec un second temps de conférence-débat avant de céder place à une marche silencieuse. Un lâcher de colombes et une chaîne d’union ont marqué la clôture de la Jistna 2025 dans un esprit de dignité et d’espérance. « La mémoire n’est pas seulement une exigence morale, elle est une semence politique et culturelle », a indiqué le ministre du tourisme, de la culture et des arts Jean-Michel Abimbola. Il a souligné l’importance de transformer le souvenir en moteur d’avenir.
À travers la Jistna, célébrée chaque 23 août, le Bénin réaffirme son rôle de cœur battant d’une mémoire universelle. L’événement constitue un pont entre le passé et l’avenir, entre le continent et sa diaspora, et incarne la volonté de transformer la douleur de l’histoire en une force de résilience et d’espérance partagée. « Matérialiser ce qu’a été l’horreur de la traite des Noirs fera de chacun, génération après génération, le témoin de la cruauté humaine, mais aussi le gardien des valeurs humaines », a déclaré le président de la République, Patrice Talon, cité par le ministre Jean-Michel Abimbola.



Fausse posture de repentance. Ce sont nos ancêtres qui attrapaient et vendaient nos frères aux yovos. Les rois du Danxomè étaient esclavagistes. Pire, la pratique continue aujourd’hui avec la pratique « des enfants confiés à des tantes, des oncles ou à des tiers pour leur éducation « .