Levée d’immunité parlementaire : La lettre de Me Djogbenou lue devant les députés

Longtemps annoncée, c’est finalement hier jeudi 12 avril 2018 que la lettre du garde des sceaux au président de l’Assemblée nationale, a été lue devant les députés.

C’est désormais chose faite, la suite de la procédure est à attendre du côté du parlement. La stratégie avait été bien huilée de la part du gouvernement.

Elle a consisté à entretenir l’opinion sur la question de la levée des immunités parlementaires des députés, et de l’autorisation des poursuites des anciens ministres par l’Assemblée nationale. Après avoir assez préparé l’opinion à accueillir cette question, le gouvernement a donc fait parvenir ses demandes. Le gouvernement demande à l’Assemblée nationale de lever les immunités parlementaires de : Valentin Djènontin, Mohamed Atao Houninho et Idrissou Bako. Par ailleurs, le gouvernement demande aussi à l’Assemblée nationale de permettre des poursuites judiciaires contre les anciens ministres : Komi Koutché, Valentin Djènontin, Aboubakar Yaya et Fatoumatou Djibril. Selon des explications de spécialistes, l’Assemblée devrait se réunir pour désigner l’un des siens pour conduire la procédure conformément au règlement intérieur du parlement.

C’est cette procédure qui devra décider par vote si le parlement autorise ou non la poursuite des députés et anciens ministres, devant la haute cour de justice. Et la question que se posent les observateurs depuis peu, c’est de savoir si les députés

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Bénin : Flou autour du prix du ciment

Les béninois sont surpris d’apprendre le nouveau prix du ciment sur le marché. Ils doivent débourser désormais 80 000 F Cfa au lieu de 66 000 F Cfa, pour acheter une tonne de ciment.

Par contre, à d’autres endroits, la tonne de ciment varie entre 66 000 F et 68 000 F Cfa. Le paquet est passé de 3300 F à 4000 F Cfa. Les vraies raisons de cette variation de prix sont encore inconnues. Mais d’aucuns disent que c’est Nouvelle Cimenterie du Bénin (Nocibé), qui en difficultés avec le service des impôts, aurait augmenté le prix du ciment. Mais les responsables de Nocibé démentent cette information, affirmant que leur usine n’est confrontée à aucun ennui fiscal.

D’ailleurs, ils indiquent que c’est au niveau des dépôts de ciment que les gérants auraient provoqué cette flambée de prix, et que Nocibé ne dispose pas de dépôts sur le territoire national pour organiser cette spéculation sur les prix de vente de ciment. Les gérants de dépôts aussi renvoient la balle dans le camp des usines de production de ciment, qui seraient en manque de matières premières pour assurer la production en grande quantité de ciment disponible sur le marché. Personne ne sait plus où se trouve la vérité et pourquoi

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Bénin : Le gouvernement veut essoufler le mouvement de grève

Les organisations syndicales Cgtb, Csa-Bénin et Csub, ont à la surprise générale, jeté l’éponge dans leur mouvement de grève. Une action intervenue au moment où les travailleurs continuent de réclamer la rétrocession des défalcations sur salaires.

C’est la politique de diviser pour régner du gouvernement qui est en marche, et qui œuvre depuis le début de la crise sociale, à affaiblir les forces des organisations syndicales en grève.

Les confédérations syndicales la Cgtb, la Csa-Bénin et la Csub, ayant unilatéralement levé la motion de grève, ont simplement aidé le gouvernement à déséquilibrer le mouvement de grève générale en cours, pour mettre en péril la satisfaction des revendications. Tout est parti du vote par l’assemblée nationale, de la loi portant droit de grève, et de son annulation par la Cour constitutionnelle. Le gouvernement, pour punir les organisations syndicales qui ont déclenché des mouvements de débrayage, a décidé de procéder à des défalcations sur salaires, pour fait de grève.

Le gouvernement ne digère pas ce revers qu’il a subi, et il emploie tous les moyens pour ridiculiser les travailleurs en grève. La première action était de déclarer l’illégalité de la grève des travailleurs, suivie d’une menace de radiation s’ils ne renonçaient pas au mouvement. Au départ, toutes les tentatives d’affaiblir la grève ont échoué, mais le gouvernement voulait coûte que coûte arriver à bout de cette situation, par des subterfuges qui saliront l’image des syndicalistes.

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Suspension de la grève au Bénin : La déstabilisation a commencé

Les organisations syndicales : CGTB, CSA-Bénin et CSUB, ont à travers un communiqué rendu public le lundi 09 avril 2018, suspendu la motion de grève en cours depuis des mois au Bénin.

Les raisons évoquées par les secrétaires généraux de ces centrales et confédérations syndicales, sont entre autres : la réaffirmation de l’Etat de droit, la restauration définitive du droit de grève pour tous les travailleurs, le début de l’effectivité de la rétrocession des défalcations pour fait de grève par le paiement intégral du salaire du mois de mars 2018, la résurrection du dialogue social et la reconnaissance de ses vertus par tous, l’urgence du déploiement de modules de formation pour une meilleure préparation des militants à un syndicalisme vrai et pur.

Analysées posément, ces raisons évoquées n’ont aucune

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Bénin : Azannai prévient la classe politique des manœuvres du pouvoir contre la démocratie

La salle de fête de Majestic à Cadjèhoun était pleine à craquer ce dimanche 8 avril 2018. C’était à la faveur de la célébration décalée de la journée internationale de la femme. Au lieu du 8 mars, c’est plutôt le 8 avril que les femmes du parti de Restaurer l’Espoir se sont retrouvées pour célébrer la gente féminine sur le thème : « Femme et militantisme, quel engagement pour le parti Restaurer l’Espoir ». Prenant la parole à l’occasion, le président dudit  parti, Candide Azannai a fait des révélations troublantes sur des manœuvres du pouvoir à attenter à la démocratie.

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Bénin : Nazaire Hounonkpè face aux frustrations des éléments de la Police Républicaine

L’avènement de la Police Républicaine rime avec le grincement de dents dans le nouveau corps crée par le chef de l’Etat. Et pour cause !

Les conditions faites à l’un des deux corps unifiés à la Police Républicaine, font polémique. En effet, depuis la mise en œuvre de cette réforme du chef de l’Etat Patrice Talon il y a seulement quelques mois, les éléments de la gendarmerie notent une sorte ‘’d’injustice’’.

Laquelle se traduit par les différentes mutations ou nominations opérées par le Directeur général de la police Républicaine, l’inspecteur général de police Nazaire Hounonkpè. Au sein de ce nouveau corps créé par la loi n°2017-41 portant création de la Police Républicaine en République du Bénin, les mutations font des mécontents. « Nous ne savons pas sur quelle base juridique les nominations se font actuellement dans les commissariats », a confié une source qui garde l’anonymat.

L’harmonisation des galons est à l’origine de ce désordre. Dans une unité de gendarmerie, pour être commandant il faut avoir un diplôme de commandement. Mais le contraire s’observe avec les récentes nominations. A la gendarmerie, la hiérarchie est composée

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Bénin : visa de commercialisation de médicaments accordé à un autre laboratoire

Un nouveau piège pour les grossistes répartiteurs ?

Se fondant sur la collaboration malencontreuse avec le laboratoire New Cesamex, certains grossistes sont inquiets de l’avènement sur le marché de la fourniture des médicaments d’un autre laboratoire et indien comme le précédent. Le fait que le ministère de la santé leur ait accordé le visa de commercialisation de leurs produits au Bénin suppose qu’il doit devenir le nouveau partenaire des grossistes répartiteurs. C’est avec pertinence que certains d’entre eux se demandent si l’avènement de cet autre fournisseur ne constitue pas un nouveau piège tendu aux grossistes répartiteurs.

L’expérience malheureuse que les grossistes ont eu de leur collaboration avec le laboratoire New Cesamex, a développé chez certains parmi eux des réflexes de prudence même lorsque le partenaire présenté, est autorisé par le gouvernement. C’est le cas du laboratoire MaverickHealthcare qui a obtenu du ministère de la santé, les autorisations de mises sur le marché de ses produits pharmaceutiques. Comme new Cesamex, MaverickHealthcare représente au Bénin du laboratoire CianHealthcareproducts basé en Inde. Cette firme dit avoir autorisé MaverickHealthcare à commercialiser ces produits au Bénin. Des autorisations de mise sur le marché béninois de neuf de ces produits ont été signées le 22 août 2017 au nom du ministre de la santé par le directeur de la pharmacie. Cette firme a aussi reçu du ministère de la santé, le visa de commercialisation de ces produits sur le marché béninois, signés par la même autorité le 21 août 2017. Le visa de commercialisation indique les prix hors taxes de livraison de ces produits aux grossistes.

Le doute persiste

L’autorité signataire des visas de commercialisation recommande à ce fournisseur de prendre attache avec un certain nombre d’entreprises connues comme étant des grossistes répartiteurs des médicaments en santé. Malgré ces autorisations brandies par ce nouveau fournisseur, certains grossistes répartiteurs restent dubitatifs sur le sérieux à accorder à ce dernier. D’où la réticence observée à passer des commandes où à mettre en circulation les produits livrés par ce fournisseur. Puisque l’assignation surprenante des grossistes répartiteurs en justice jusqu’au verdict de condamnation ferme prononcé à l’endroit, a plongé la plupart de ces acteurs dans une psychose collective. Ces grossistes répartiteurs n’en reviennent pas de savoir que

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Rencontre Talon - pharmaciens : Un dossier encore plein de brouillard et d’incertitudes

La magie et la force de la communication résident dans la capacité à faire voir la victoire là où l’échec est patent, la vérité là où le doute est évident.

La rencontre du chef de l’Etat avec les pharmaciens et les grossistes répartiteurs, a été présentée comme une cérémonie au cours de laquelle les mis en cause c’est-à-dire les grossistes répartiteurs sont allés confesser leurs péchés et ont à l’occasion sollicité la clémence du prince afin que leurs jours se prolongent ici bas. Ce cliché marketing de cette rencontre est de nature à faire oublier le caractère énigmatique de ce dossier qui recèle encore de nombreuses zones d’ombre et des points à élucider.

Si l’on s’en tient aux comptes rendus servis par différents médias sur la rencontre entre le chef de l’Etat avec les pharmaciens et les grossistes répartiteurs, on serait tenté en toute naïveté de penser qu’on sait déjà tout sur dossier. Ce d’autant plus qu’avec des images à l’appui, les millions de téléspectateurs, ont entendu des grossistes répartiteurs reconnaitre leurs fautes et implorer le pardon pour que l’épée de Damoclès cesse de planer sur leurs têtes. Mais ce scénario digne d’un film hollywoodien, n’est que la face visible de l’iceberg qui cache le vrai visage de ce dossier qui présente encore de nombreuses zones d’ombre. La mauvaise foi des metteurs en scène de ce scénario est d’abord le refus d’informer l’opinion sur le fait que ladite affaire est encore pendante devant la justice. Qu’elle a juste connu un premier épilogue avec le jugement rendu par le tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Un jugement qui a condamné les grossistes répartiteurs assignés, à des peines d’emprisonnement ferme avec des amendes individuelles et collectives. Les scénaristes ont refusé au cours de leur mise en scène d’informer l’opinion de ce que cette condamnation au niveau du tribunal de première instance n’est pas définitive et que la défense a interjeté appel et que le procès doit se poursuivre en appel.

Questions à 1 million de dollar

Comment comprendre qu’une affaire qui doit se poursuivre en justice au niveau de la cour d’appel fasse l’objet d’une conciliation ou de « mea culpa » ? Comment les conseillers du chef de l’Etat l’ont-ils laissé se prononcer sur une affaire sur laquelle qui doit se poursuivre devant la Cour d’appel? Est-il juridiquement admissible que pour une affaire encore pendante devant la justice, que le chef de l’Etat fasse un jugement de valeur favorable ou défavorable sur une des structures mises en cause comme cela a été le cas avec New Cesamex ? Des observateurs et analystes continuent à se gratter les méninges pour comprendre le sens et la portée de cette rencontre du vendredi 30 mars 2018 au Palais de la Marina ? Puisque selon le principe cher et toujours clamé par le chef de l’Etat, celui de la séparation des pouvoirs, le président de la république ne peut pas s’immiscer dans des affaires traduites en justice. En considérant ce principe au nom duquel le chef de l’Etat demande souvent de laisser la justice faire son travail, on est surpris par l’organisation de ce show télévisé de vendredi dernier. Etait-il organisé pour dire que la suite du procès se décide désormais au Palais de la Marina ou pour inviter les mis en causeà venir reconnaitre leurs fautes et entrer ainsi en négociation pour trouver d’autres formes de condamnation ?

Le grand mystère

Toujours est-il que même parmi les acteurs retenus pour ce film court métrage, il y en qui ont refusé de répéter les dialogues contenus dans le scénario et qui ont parlé en âme et conscience en disant ne pas se reconnaitre dans ce capharnaüm de mauvais goût. Cet acteur rebelle aux dialogues imposés aux acteurs, a clairement dit que sa structure ne s’associe pas à ses séances de salamalecs. Parce qu’il reste convaincu que ce qui est reproché aux grossistes répartiteurs, c’est-à-dire le fait de s’approvisionner auprès d’un fournisseur « illégal », New Cesamex, relève plutôt de la défaillance de l’administration. Sa prise de position rappelle celle de

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« Faux médicaments » : condamné Sylvain Grassin, le Dg français de Promopharma porté disparu

(Serait-il exfiltré ?) Une nouvelle affaire s’ouvre dans le dossier dit de « faux médicaments ». Depuis quelques jours, c’est la disparition de Sylvain Grassin qui alimente les polémiques. Le patron français de Promopharma – une des sociétés grossistes -, condamné comme ses collègues à quatre ans de prison, est porté disparu depuis lundi. Depuis ce jour, sa silhouette n’a plus été aperçue ni dans sa cellule, ni au Cnhu où il devrait recevoir des soins.

Où est passé Sylvain Grassin ? Depuis le lundi 26 mars, ce français en détention comme quatre autres responsables des sociétés grossistes, a disparu de sa cellule à la prison civile de Cotonou. Selon des sources proches des autorités pénitentiaires, il devait se rendre au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu), pour des soins. Mais chose curieuse, il n’y a pas été retrouvé depuis ce lundi.

Ses codétenus aussi n’ont pas de ses nouvelles. On se demande s’il est toujours au pays, puisque ses parents sont

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Bénin : La preuve que le gouvernement est à bout de souffle

Après les multiples négociations infructueuses du gouvernement avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, le médiateur de la République Joseph Gnonlonfoun s’est impliqué dans la recherche de solutions, pour une sortie de la crise qui secoue le Bénin depuis le 5 janvier 2018. Ainsi, au cours d’une rencontre avec des acteurs ce mardi 28 mars 2018 au siège de son institution, il a été question de trouver des voies et moyens pour le dégel de la crise.

Le gouvernement semble visiblement montrer ses limites dans les négociations avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, et les agents grévistes. La persistance de la crise depuis presque 4 mois maintenant inquiète. Depuis lors, les réflexions s’accentuent sur la méthode idéale pour sortir le Bénin de ce cafouillage, qui risque de conduire à une année blanche. Le risque est aussi grand si la crise ne trouve pas de solution au niveau des autres secteurs touchés, à savoir la justice et la santé. On peut croire depuis ce mardi, que les négociations changent de camp et de figures de proue, avec l’implication du médiateur de la République. Même si le dernier mot revient au gouvernement pour le retour à l’accalmie, une implication de tiers est nécessaire. C’est donc à raison que le médiateur rencontre pour deux jours une kyrielle de personnalités et d’acteurs de la société civile, pour tenter une nouvelle approche en vue du dégel de la crise.

Depuis ce mardi, les hôtes de Joseph Gnonlonfoun notamment les anciens ministres Sylvain Adékpédjou Akindès

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Bénin : Le pouvoir Talon panique devant le réveil de l’opposition

Le Bénin est devenu un Etat démocratique en 1990, depuis la tenue de la Conférence des Forces vives de la Nation. Cette option est inscrite dans la constitution du 11 décembre 1990. L’existence des partis politiques d’opposition est ainsi devenue une réalité dans notre pays. Mais jusqu’à présent, les différents régimes au pouvoir au Bénin n’acceptent pas trop la présence de partis politiques d’opposition, pour critiquer ou apporter des avis contraires aux leurs, concernant la gouvernance du pays. C’est le cas de l’actuel régime de la Rupture, dirigé par le Président Patrice Talon, qui fonctionne comme si le Bénin démocratique ne mérite aucun parti d’opposition.

A sa prise de pouvoir le 06 avril 2016, le régime du Président Patrice Talon avait suscité un enthousiasme populaire, ayant entraîné une vague d’adhésions générale. Les militants et personnalités des formations politiques qui devraient se retrouver dans l’opposition, se sont touts, ou presque, ralliés au pouvoir de Patrice Talon comme si l’opposition n’a plus sa place au Bénin. Mais les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs, et les intellectuels et cadres de haut niveau qui souhaitaient travailler aux côtés du régime pour l’aider à réussir sa mission, ont vite déchanté.

Le pouvoir s’est enfermé dans un mutisme inquiétant sur la gestion des affaires publiques. Il s’est lancé dans une politique de répression à l’endroit de toutes les personnes qui veulent dénoncer ses abus et ses décisions arbitraires. Le béninois lambda n’est pas mieux logé, subissant des brutalités de tout genre. Candide Azannaï qui a été un grand soutien et un très proche du Président Talon, a alors décidé de marquer sa distance vis-à-vis du pouvoir en place, pour se battre aux côtés du peuple qui l’a aidé à porter Talon au pouvoir. La tenue du congrès de son parti Restaurer l’espoir a été un grand succès. Mais le régime n’a pas digéré le départ de Candide Azannaï de son rang. Ce dernier a subi railleries et humiliations de la part du pouvoir, qui le fit passer pour un menu fretin. Mais Candide Azannaï est resté imperturbable, et il a affirmé son entrée dans l’opposition pour mener le combat de la libération du peuple. Il a mis à nue la cachoterie du chef de l’Etat, ses manœuvres d’intimidation et de brutalité, de violation des libertés et des lois de la république. Il a appelé la population à la résilience contre tous les abus de ses droits.

Une opposition qui s’organise…

Le mois de février dernier a connu la tenue du congrès de la grande alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), qui a réussi une forte mobilisation de ses militants venus de toutes les régions du Bénin pour se retrouver à Parakou. L’apparition de l’ancien Président Yayi Boni a été un événement. Très sollicité par les militants, il a été accueilli en triomphe par toutes les populations présentes sur les lieux. Le pouvoir alors s’est lancé dans

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Bénin : la décision de la Cour qui dévoile le double jeu du gouvernement

Une des récentes décisions de la Cour constitutionnelle, dévoile le double jeu du gouvernement dans la lutte contre la corruption. Il s’agit de la décision Dcc 18-060 du 08 mars 2018. En effet, saisie d’une requête de Serge Prince Agbodjan, la Cour s’est déclarée incompétente pour dire si la présidente de la Chambre des comptes de la Cour suprême a violé la constitution, en ne procédant pas aux vérifications des déclarations de patrimoine.

Dans l’instruction du dossier, cette dernière a répondu à la Cour avoir joué sa partition, en déclarant elle-même ses biens. Mais ajoute-t-elle, si les choses piétinent c’est par manque de moyens. Selon ses déclarations, le ministre des Finances n’a répondu à aucun des courriers à lui adressés pour réclamer la mise à disposition de fonds. La même décision fait état des cas de ministres qui se sont opposés à déclarer leur patrimoine.

Parmi eux, il y a le ministre des Finances Romuald Wadagni lui-même, qui affiche ainsi son mépris pour

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Rachat des dettes intérieures du Bénin : Le gouvernement dans un deal suspect avec la Sgi

Dépassé par les dettes, l’Etat Béninois décide de confier la gestion de sa dette intérieure à la Société de gestion et d’intermédiation (Sgi). Celle-ci devrait rechercher dans les 60 jours qui suivent des investisseurs potentiels pour racheter la dette intérieure bancaire du Bénin, estimée à 350 milliards de fcfa. Cette formule présente d’énormes dangers pour le Bénin.

« Débiteur : Etat béninois ; Arrangeur : Sgi-Bénin ; Bénéficiaires : Créanciers bancaires de l’Etat Béninois ; Nature du concours : Prêt direct garanti ; Montant du prêt sollicité : 350 milliards ; Durée de remboursement : 10 ans ; Taux indicatif : 4,5% l’an net d’impôts, … Garantie et supports : Garantie souveraine de l’Etat du Bénin … ». Telles sont quelques unes des caractéristiques de l’opération sollicitée par le gouvernement Béninois. En effet, dans une lettre en date du 08 février 2018, le ministre des Finances Romuald Wadagni, donne mandat à la Sgi de l’aider à trouver des investisseurs pour racheter les 350 milliards de dette intérieure du Bénin.

Il s’agit des dettes intérieures béninoises contractées auprès de banques, et ceci devrait permettre d’injecter un peu de liquidité dans le pays pour relancer l’économie nationale. Mais trois choses intriguent dans cette opération. Il s’agit d’abord du montant exorbitant : 350 milliards. C’est beaucoup d’argent et on se demande comment et quand le gouvernement a pu accumuler une si importante dette auprès des banques. Ensuite, on se demande comment la société Sgi a été choisie. Normalement, la société d’intermédiation devrait être choisie après avis d’appel d’offres international. Ce qui n’a pas été le cas, car la Sgi a été choisie à la volée. Un choix qui renforce les soupçons de

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Construction des musées au Bénin : Encore de juteux marchés de gré à gré

Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 21 mars 2018, a annoncé la construction des musées d’Abomey, d’Allada, de Porto-Novo, de Ouidah et de la Marina, Porte du non-retour. Si cette décision du gouvernement est à applaudir, des questions se posent sur les conditions de sélection des entreprises qui seront en charge de la construction des infrastructures culturelles.

Depuis la prise du pouvoir d’Etat par le Président Patrice Talon le 06 avril 2016, les Béninois dans leur ensemble espéraient que les mauvaises pratiques qui ont plombé les actions des gouvernements successifs, allaient du coup s’estomper à la satisfaction générale. Erreur. En effet, le silence gardé par le chef de l’Etat sur la gestion de certains dossiers touchant l’économie de la nation, étonne les citoyens avertis à tel point que l’on se pose encore la question de savoir si le Président de la république travaille véritablement pour le bien-être de toute la nation, ou si ses actions sont seulement orientées à son profit, à celui de son entourage immédiat et à ses amis.

Le gré à gré, un cancer sous la rupture

La passation des marchés publics constitue un véritable problème sous l’actuel régime. La dernière en date est celle publiée par le Conseil des ministres du mercredi 21 mars 2018. Le communiqué de ce conseil des ministres a fait mention de : « la Sélection des cabinets pour la mise en œuvre des projets de construction des musées d’Abomey, d’Allada, de Porto-Novo, de Ouidah et de la Marina, Porte du non retour ».

Cela devrait être une bonne nouvelle pour les populations d’entendre que le pays sera désormais doté de nouveaux musées, qui contribueront largement au développement du tourisme. Mais aucun appel d’offres aussi bien au Bénin qu’à l’international, n’a été lancé pour sélectionner lesdits  cabinets. Seuls le Président Patrice Talon et son gouvernement sont au courant de cette sélection sans appel d’offres. Mais un fait inquiète.

Dans le communiqué du Conseil des ministres, il est déclaré : « Dans cette perspective, des négociations ont été engagées avec les cabinets spécialisés de renom, en vue de disposer de dossiers architecturaux et d’études techniques détaillées, pour amorcer la phase de construction des infrastructures ». A quoi joue le gouvernement lorsqu’il parle de sélection et de négociation pour les mêmes projets ? Cette contradiction est surprenante, même si le gouvernement évolue dans un flou artistique sur les marchés de gré à gré.

Reste à savoir si le conseil des ministres est devenu une agence de

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Réglementation de la circulation des camions à Cotonou : L’arrêté de Toboula qui sème la confusion

Les conducteurs de camions ont vécu une journée difficile hier mercredi 21 mars 2018 dans la ville de Cotonou. A l’origine, des arrestations du commissariat de Fidjrossè, sur la base d’un arrêté du préfet du département du Littoral en date du 8 mars 2018, interdisant la circulation aux camions sur certains axes routiers de son territoire de compétence.

Dix camions dont deux citernes, un camion berne six roues chargé de ciments et autres, ont été arraisonnés par les éléments du commissariat de Fidjrossè hier mercredi 21 mars 2018, au niveau du carrefour Cica Toyota. Ils ont été conduits sur le champ au commissariat, en application de l’arrêté préfectoral n°8/0047/Dep-Lit/Sg/Scad/Sa, du département du Littoral. Cet arrêté du préfet Modeste Toboula, interdit la circulation des camions sur certains axes routiers. Il s’agit en l’occurrence des axes : Carrefour Cica Toyota – carrefour ‘’Trois banques’’ dans le département du Littoral. Dans ses arguments, l’arrêté fait remarquer les nombreux cas d’accidents et de pannes survenus sur l’axe, où se trouvent les services essentiels comme la Présidence de la République et le Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga.

L’arrêté qui crée la confusion…

L’article 1er dispose : « Est et demeure interdite, la circulation des camions gros porteurs et assimilés sur l’axe carrefour Cica Toyota – carrefour ‘’Trois banques’’, dans le département du Littoral ». Cette disposition de l’arrêté préfectoral est différente de l’une de ses mesures prises courant août 2016, relatives aux heures de circulation des camions dans la ville de Cotonou. Invité sur la télévision nationale, le préfet Modeste Toboula avait martelé que les camions ne peuvent circuler les matins qu’entre 9h et 12h, le soir entre 16h et 18 et la nuit entre 22h et 06h du matin. Cette mesure du préfet

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UEMOA : après le dernier échec, le Bénin encore en quête de 20 milliards

Les autorités béninoises recherchent de nouveau un montant de vingt milliards sur le marché financier. La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Bénin aémis un bon assimilable de trésor au niveau de l’Agence Umoa-titres dont l’échéance est prévue pour trois mois

Le Bénin recherche encore un montant de vingt milliards sur le marché financier pour ses besoins de financement de projets ou d’investissement. Cette demande de levée de fonds pressante des autorités de la direction du trésor fait suite à celle du 15 mars dernier.

Sur un montant de trente cinq milliards de francs Cfa pour une échéance de trois ans sollicité, le Bénin n’a obtenu qu’une soumission de 18,337 milliards de francs Cfa, soit un taux de 52,39%. En moins d’une semaine, le besoin financier ‘’très pressant’’ du pays l’amène encore sur le marché financier avec une nouvelle demande de vingt milliards. Ce montant est sollicité pour le jeudi 29 mars 2018 prochain,date de dépôt des soumissions à 10h30 minutes Temps Universel, avec pour échéance trois mois. La valeur unitaire nominale pour cette demande est de un million de Fcfa. C’est-à-dire que si le Bénin parvenait à lever ce fonds de vingt milliards, il s’engage à rembourser dans un espace de trois mois, soit le jeudi 28 juin 2018 avec un taux d’intérêt multiple. Selon nos sources, c’est avec insistance que le ministre de l’Economie et des Finances a sommé le directeur général du Trésor public ce lundi d’introduire une nouvelle demande à l’agence de l’Umoa après l’échec du 15 mars dernier.

La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Bénin multiplient ainsi les émissions de bons de trésor ces derniers temps au niveau de

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Rémunérations du gouvernement : Patrice Talon s'oppose à la Cour constitutionnelle

On ne saura peut être jamais le montant des salaires de Talon et de ses ministres. Une dernière décision rendue par la Cour constitutionnelle le 20 février 2018, le prouve à suffisance.

Le chef de l’Etat et son ministre des finances se sont opposés aux mesures d’instruction de la Cour constitutionnelle, saisie par la requête d’un citoyen qui défère devant elle un recours sur l’inégalité instaurée par le gouvernement entre les émoluments de ses membres et les présidents des institutions.

Combien gagne le président Patrice Talon ? Et ses ministres ? 8 ou 16 millions ? On ne le saura peut être jamais. Toutes les tentatives pour connaître ces montants ont été vaines. Les travailleurs l’ont réclamé, la presse aussi mais jamais rien. Le gouvernement est resté imperturbable sur cette question. La dernière tentative est celle de la Cour constitutionnelle. En effet, dans la décision Dcc 18-045 rendue le 20 février 2018, la Cour affirme « le silence du Président de la république et du ministre de l’économie et des finances aux mesures d’instruction de la Cour ». Cette déclaration est faite dans la partie « analyse du recours » de la fameuse décision. En réponse à la saisine de la Cour, le président de la république a opposé un refus catégorique, exprimé par

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UEMOA : Le Bénin en difficultés pour la levée des fonds

Le Bénin a encore enregistré un échec dans la levée de fonds sur le marché financier de l’espace Uemoa. Ce sixième échec en l’espace de quelques mois dénote certainement de la faible crédibilité que les citoyens de l’espace économique sous-régionale accordent au pays du compétiteur-né, Patrice Talon.

Le Bénin peine de plus en plus à lever des fonds sur le marcher financier Uemoa. En effet, l’Agence Umoa-titres en collaboration avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, a organisé le 15 mars 2018 l’émission d’obligation assimilable du trésor, d’un montant de trente cinq milliards de francs Cfa pour une échéance de trois ans, soit le 16 mars 2021. C’était sur la demande de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Bénin. Mais le Bénin n’a obtenu qu’une soumission de 18,337 milliards de francs Cfa, soit 52,39% du montant recherché. Contrairement à d’autres pays de la sous-région qui obtiennent l’entièreté de leur demande de fonds et même au délà, le Bénin fait l’exception. Il essuie de façon répétée une sueur froide dans l’émission des titres. Il faut constater que le Bénin n’a pas encore réussi à lever sur le marché financier de l’Umoa la totalité des fonds attendus. Il enregistre une série d’échecs que l’on peut assimiler à la faible confiance que les financiers ont de la gouvernance financière au Bénin.

Contrairement à ce que les autorités distillent dans l’opinion par rapport à la mobilisation de ressource, les différents cas de réticence des partenaires à accéder à leur demande prouvent que le pays perd sa ‘’crédibilité’’ auprès des investisseurs. Le 07 décembre 2017 sur une demande de 35 milliards, le Bénin a

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Affaire de faux médicaments au Bénin : Les preuves de la légèreté de la Dpmed

La décision rendue mardi 13 mars dernier par le tribunal de première instance de Cotonou dans « l’affaire des faux médicaments », continue de faire des vagues. Tout s’est passé de manière à disculper habilement l’Etat représenté par la Direction de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques (Dpmed). Pourtant, il existe des preuves évidentes de ces légèretés ayant conduit à la situation que tout le monde déplore aujourd’hui.

Depuis le verdict rendu par le tribunal de Cotonou sur l’affaire dite des faux médicaments mardi dernier, beaucoup ont douté de la sincérité du gouvernement dans cette lutte. Est-ce vraiment une opération de lutte contre les faux médicaments ? S’interrogent maintes personnes qui n’arrivent pas à s’expliquer les nombreuses contrariétés relevées dans la conduite de cette opération.

Car, en dehors des accusations qui accablent ces grossistes aujourd’hui condamnés à quatre ans de prison et des amendes faramineuses, il y a bien celles qu’on devrait porter à l’Etat et ses structures compétentes. Si tout cela a pu se passer, il faut au-delà de la responsabilité de l’Ordre des pharmaciens voir celle du gouvernement. Il est donc bien curieux de voir que le débat puisse occulter cette lourde responsabilité dans la mesure où l’Etat est responsable de la politique pharmaceutique du Bénin, et c’est lui qui a les pouvoirs régaliens de faire

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Bénin : un juriste saisit la Cour pour soustraction frauduleuse de 40 milliards par le gouvernement

Le juriste Chabi Sika Abdel Kamar Ouassagari, secrétaire général de l’Ultra-Sonapra, dénonce une soustraction frauduleuse de plus de quarante milliards de deniers publics à la Sonapra par le gouvernement. Il a saisi la Cour constitutionnelle et demande à la haute juridiction de dire le droit en déclarant contraire à la constitution, ces retraits frauduleux qui ont servi à payer trois sociétés soupçonnées d’appartenir au chef de l’Etat.

Le syndicaliste informe dans sa requête, que plusieurs milliards ont été débloqués des caisses de l’Etat pour payer trois sociétés soupçonnées d’appartenir au chef de l’Etat. Ceci, en complicité avec le président de la République, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, le directeur général de la Sonapra. Il demande à la haute juridiction de déclarer contraire à la constitution, le paiement de 17.412.969.459 à la Sodeco, de 4.304.492.416 à la Société de Distribution Internationale (Sdi), et de 1.174.913.263 francs Cfa à la société Denrées et fournitures agricoles (Dfa).

Le requérant expose : « le ministre de l’Economie et des Finances a, par arrêté année 2016 n°1556-c/MEFPD/DC/SGM/DGB/DPB/SC du 19 avril 2016, autorisé l’engagement en dépassement de crédits sur la rubrique budgétaire 39 4 82 068 834 00 63 1 9 intitulée « subventions à d’autres établissements publics », de douze milliards quatre cent quatre vingt dix millions deux cent quatre vingt mille neuf cent quatre vingt (12.490.280.980), pour faire

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Bénin : Inquiétudes sur la détention du fiscaliste Eric Hounguè

Par voie de correspondance adressée au Président de la République, initiateur de l’opération de lutte contre la corruption dont notre rédaction a obtenu copie, les Conseils du fiscaliste Eric Hounguè ont exprimé leurs inquiétudes sur les dérapages éventuels de cette campagne d’assainissement des mœurs.

En citant le cas de leur client, ils ont mis en évidence un certain nombre de faits qui méritent de retenir l’attention dans le climat délétère de cette opération dite de salubrité morale.

Les dossiers d’affaires de lutte contre la corruption font des vagues. Sur les réseaux sociaux, les médias classiques comme dans les chaumières, les commentaires vont bon train. A chaque fois, c’est la qualité des personnalités arrêtées qui défraie la chronique. C’est le cas de l’affaire de détournement des deniers publics au Cncb. Le cabinet d’avocats qui défend Eric Hounguè est inquiet de la détention de son client dans le cadre de l’affaire de détournement de fonds au Conseil national des chargeurs du Bénin, Cncb. Plusieurs faits fondent leurs inquiétudes en commençant par la forme de son interpellation. Selon, le conseil d’Eric Hounguè, ce dernier a été arrêté le mardi 20 février 2018 sans convocation et conduit manu militari à la Brigade économique et financière. Les avocats rappellent que c’est en fin de journée qu’il lui a été notifié les faits qui lui sont reprochés. Déjà cette manière d’interpeler un citoyen sans convocation suscite des interrogations sur l’objectivité de cette arrestation surtout qu’elle intervient selon les avocats d’Eric Hounguè, au lendemain de sa séance de travail que le fiscaliste a eue avec l’équipe de Sébastien Ajavon que toute l’opinion publique sait en conflit avec la direction des impôts.

Des accusations sans fondements

La correspondance du conseil fait remarquer que le sieur Hounguè, docteur en fiscalité, expert en contentieux fiscal, et auteur d’ouvrages de référence dans son domaine, mettait seulement son expertise au service d’un client. Et les conseils veulent espérer que son arrestation brutale et irrégulière n’est pas une espèce de sanction punitive à son endroit. Ces inquiétudes des conseils se trouvent aussi renforcées par le comportement des institutions chargées de conduire la phase préliminaire de l’enquête. Et parlent du caractère spécieux des faits qui lui sont reprochés: 1) avoir signé un contrat avec le Cncb sans appel d’offres, 2) n’avoir pas fourni de prestations, 3) avoir perçu des honoraires allant jusqu’à 600 millions Fcfa, 4) N’avoir pas produit de factures.

Sur le premier grief, les conseils expliquent qu’il ne revient pas à un prestataire de lancer un appel d’offre ni de vérifier si cela a été fait au préalable. Il signe simplement le contrat qui lui est proposé. Sur le deuxième grief, les conseils rapportent, preuves à l’appui, l’ensemble des documents d’un millier de pages que notre rédaction a pu consulter, qui attestent des prestations fournies par Fisconsult qui est le cabinet de fiscalité dont EricHoungue est le directeur général. Sur le montant perçu de 600 millions Fcfa, le conseil explique que non seulement le cabinet Fisconsult n’a pas touché cette somme en une seule prestation, mais que cela découle du contrat paiement des honoraires signé entre le Cncb et Fisconsult qui en dehors des honoraires fixés à 4.750.000F par trimestre, mais il y avait aussi la clause que Fisconsult perçoive 12% des économies sur les impôts faits par le Cncb.

Sur le grief qui porte sur la non production des factures, les conseils expliquent que depuis la brigade économique et financière jusqu’au juge des Libertés et de la détention en passant par le juge d’instruction, la totalité des pièces requises a été fournie. Mais les conseils s’étonnent que malgré la production de toutes ces pièces à conviction, le juge des libertés et de la détention Madame Dassoundo-Gnacadja a jugé utile de placer le présumé mis en cause sous mandat de dépôt. Toute chose qui amène la défense à se demander si cette conduite du dossier obéit

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Affaire Atao Hinnouho : lamentations après la condamnation des mis en cause

(Détails sur la sentence à l’encontre des prévenus) Les mis en cause dans l’affaire de trafic de faux médicaments dans laquelle le député Mohamed Atao Hinnouho est impliqué, sont fixés.

C’était au détour d’une audience en flagrant délit tenue au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, hier mardi 13 mars 2018. Il est requis à l’encontre des prévenus des peines d’emprisonnement pour certains et la relaxe pour d’autre. On note une consternation totale dans le rang des parents et proches des grossistes-répartiteurs à l’issue de la sentence du juge.

Mines serrées, visages crispés. Les parents des grossistes-répartiteurs n’ont pas contenu leur colère à l’issue de la sentence du juge au tribunal hier. Des proches et collaborateurs des grossistes-répartiteurs incriminés pour complicité et exercice illégal en pharmacie sont tombés des nues en apprenant le verdict du tribunal correctionnel. Chacun y va de son commentaire sur ce qu’il convient d’appeler une affaire à ramification politique. La sentence du juge tombe sur leur tête comme le couperet. Des femmes présentes dans la salle G du tribunal estiment que cela ne se passera pas ainsi. Nombreux sont ceux qui dénoncent un acharnement contre des individus sous prétexte qu’ils payent le prix de la convoitise que suscite leur secteur d’activité. Grincements de dents et lamentations essaiment la cour du tribunal pleine comme à craquer malgré les dispositions sécuritaires pour limiter l’accès à la salle d’audience.

De la sentence du tribunal contre les prévenus

L’audience a été uniquement consacrée à la sentence du tribunal collégial, composé de trois membres, prise à l’encontre des prévenus dans l’affaire dite de faux médicaments. En effet, les promoteurs des sociétés de distributions de produits pharmaceutiques sont situés sur leur sort après plusieurs semaines de privation de liberté. Les dirigeants de Ubi Pharma, Promo Pharma, Gapob, Ubi Pharm, Came, sont retournés en prison après l’audience. Le tribunal a requis quarante huit mois d’emprisonnement ferme, soit quatre ans contre Falilou Adéboh, Ghislain Eric Agonsanou, Sylvain Pierre Henri Grassin, Olufèmi Mondukpè Aladikpo et Cocou Ogountadé Affogbé, tous des grossistes répartiteurs. Ils sont aussi condamnés à payer chacun vingt millions d’amende ferme et au frais.

Selon le verdict prononcé par le juge Azo Rodolphe, les prévenus

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Sommet en Inde : Patrice Talon manque un rendez-vous important

Quelques jours après avoir reçu son homologue béninois, Emmanuel Macron s’est rendu à New Delhi en Inde pour le sommet de l’Alliance solaire internationale. Patrice Talon n’y était pas. Il est rentré le même jour sur Cotonou, en boycottant ce sommet qui pourrait intéresser un chef d’Etat dont le pays est en quête d’indépendance énergétique.

Reçu en audience à l’Elysée le 05 mars, c’est finalement le 10 mars qu’il est rentré au bercail, soit plus de cinq jours après son tête à tête avec son homologue français. L’agenda du président qui n’a pas été rendu public pendant cette période, lui a certainement permis de vaquer à des préoccupations personnelles.

En tout cas, il n’était pas à New Delhi en Inde, où plusieurs chefs d’Etat d’Afrique, d’Asie et d’Europe se sont réunis pour le Sommet de l’alliance solaire internationale. Le Bénin était représenté à un niveau plus bas, par une délégation du

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Concours au Bénin : Togbonon dans la peau de l’avocat du gouvernement

Le Procureur de la République Gilbert Ulrich Togbonon, a échangé avec la presse ce vendredi 09 mars 2018 au sujet des concours à polémique de l’année 2015 sous le régime Yayi. Bien qu’étant dans ses prérogatives, la manière par laquelle le procureur donne des explications sur les affaires amène à penser qu’il se rapproche du rôle d’avocat du gouvernement.

Le point de presse sur la procédure judiciaire entreprise par le procureur, n’a pris en compte que les dénonciations sur les cas de concours de 2015. Mieux, les mis en cause ne bénéficient presque plus de la présomption d’innocence comme le prévoit les dispositions constitutionnelles, puisque le procureur a tiré la conclusion avant leur jugement : « les enquêtes ont révélé des indices graves et concordants de nature à motiver leur inculpation pour abus de fonction, fraude dans les examens et concours publics, et corruption passive d’agent public national aggravé. Toutes des infractions prévues et punies par la loi n°2011-20 du 12 Octobre 2011, portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin », a-t-il affirmé.

C’est qu’en fait bien qu’étant dans ses droits, les points de presse du procureur ressemblent plus à des prononciations de verdict qu’à la présentation de l’avancée de l’enquête. Toute chose qui contraste avec

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Grogne sociale au Bénin: Le dossier brûlant qui attend Talon

Depuis le mois de janvier 2018, les travailleurs de certains secteurs importants du pays sont en mouvement de débrayage. Ils exigent du gouvernement la satisfaction d’un certain nombre de revendications, mais ce dernier refuse de céder et le bras de fer ne fait qu’envenimer la crise sociale. Le Président Talon dès son retour de Paris, aura fort à faire pour éviter d’entraîner tout le pays dans cette crise persistante.

En quittant Cotonou pour une visite officielle en France, le Président Patrice Talon a laissé le Bénin dans une situation délétère. Les travailleurs de plusieurs secteurs sont en cessation de travail. La santé, l’éducation et la justice sont en grève. Les patients des hôpitaux et des centres de santé n’arrivent plus à se faire soigner correctement, les écoles, universités publiques et tribunaux sont fermés. Les enfants sont livrés à eux-mêmes dans la rue, les parents sont soucieux de leur avenir…

Le chef de l’Etat en déplacement en France ne doit pas avoir le sommeil tranquille. Le pays qu’il dirige est en ébullition. D’ailleurs, aucun dirigeant au monde ne le pourrait. Le Président de la république a fait semblant de banaliser la tension sociale qui règne actuellement au Bénin, lors de son point de presse conjoint avec Le Président Emmanuel Macron à Paris. Mais dans son for intérieur, il sait que le dénouement ne dépend que de lui, car la fronde sociale est un épineux dont il est le seul à déterminer le dénouement.

Le dialogue de sourds fait perdurer la crise

La crise sociale qui prévaut actuellement au Bénin, en inquiète plus d’un au regard de sa durée, de son intensité et ses conséquences. Les deux parties n’arrivent pas à accorder leurs violons. Le débrayage a été déclenché par les travailleurs, suite au vote par le parlement de la loi portant le retrait du droit de grève. Etant donné le caractère sensible de la question, les députés pouvaient retirer cette loi pour calmer les mécontentements.

Les travailleurs dans l’attente d’une solution à leur première exigence, en ont profité pour ressusciter toutes les vielles revendications qui dormaient dans les tiroirs. Il a fallu la décision de la cour constitutionnelle invalidant cette loi pour rassurer les grévistes. Ainsi, les travailleurs des secteurs de la santé et de la justice avaient aussitôt mis fin à leur débrayage en demandant au gouvernement de veiller à la satisfaction des autres revendications dans les négociations. Mais grande a été la surprise des travailleurs de constater des défalcations sur leurs salaires du mois de février 2018. Ils ont perçu ce comportement du gouvernement comme un acte de provocation. Les agents de l’Etat mécontents ont donc

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Bénin : Comment Patrice Talon s’invite devant la justice

Par deux fois, le président de la République a fait le même aveu. C’était d’abord face aux membres de l’épiscopat qu’il recevait au Palais de la marina il y a de cela quelques semaines, puis lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron à l’Elysée. Patrice Talon y a reconnu sa part de responsabilité dans la mauvaise gestion des affaires publiques au Bénin depuis des décennies. Il a avoué publiquement avoir contribué à l’adoption de la mal gouvernance, et faire partie de la minorité qui en profité. Par ces aveux, le chef de l’Etat entend se compter parmi ceux qui doivent rendre gorge de leurs actes préjudiciables au mieux-être de tous.

Le Bénin est un petit pays pauvre d’Afrique de l’Ouest aux ressources limitées, et qui a connu de nombreux soubresauts sociopolitiques et économiques depuis son accession à la souveraineté internationale le 1er août 1960. L’instabilité du pays était toujours liée à la mal gouvernance, au choix des dirigeants et à l’option politique et idéologique du pays. Mais à la Conférence Nationale des Forces vives de février 1990, les béninois ont unanimement opté pour la démocratie et le libéralisme économique. Ils ont accepté de combattre toutes les pratiques malsaines pouvant entraver le bien-être de chacun et le développement harmonieux de tous les secteurs vitaux du pays. Depuis près de 30 ans, le Bénin n’a plus jamais connu de crise financière, économique ou de conflit meurtrier, pouvant empêcher son essor comme cela se remarque sous d’autres cieux. Le pays est ainsi un modèle de démocratie et de stabilité sociopolitique envié partout en Afrique et le monde.

Mais de manière générale, les Béninois ne sont pas fiers de l’état de développement économique de leur pays. Le Bénin n’enregistre pas de grandes réalisations socio économiques pouvant le propulser à l’échelle des nations phares du continent africain. Les secteurs de l’éducation, la santé, l’énergie, les transports, l’agriculture, l’élevage, la pêche, la culture et les sports, se retrouvent dans un état de délabrement total. Les jérémiades des citoyens et les grèves des travailleurs du secteur public n’y ont rien changé. La prévarication, le pillage des ressources de l’Etat, la corruption, l’impunité etc., sont autant de cancers, instaurés en règle au sommet de l’Etat. C’est l’œuvre d’une minorité qui s’accapare toutes les richesses de l’Etat au détriment de la majorité pauvre. Ainsi, des individus sont devenus plus riches que l’Etat, et ils sont même prêts à narguer tout un peuple lorsque leurs contrats lugubres sont menacés.

Prendre au sérieux ces aveux du chefs de l’Etat

Lorsque le Président Patrice Talon faisait savoir récemment devant le clergé béninois qu’il a contribué à la déconfiture de son pays et qu’il en a assez profité, les Béninois prenaient ces propos comme une boutade. Mais, le chef de l’Etat a réitéré ces aveux à Paris lors du point de presse conjoint avec le président français Emmanuel Macron. Avouer à la face du monde des agissements malveillants contre son propre pays, dans le seul dessein d’engranger des avantages juteux, est un acte de bravoure inégalable. Surtout, lorsque l’auteur est un chef d’Etat en exercice. Mais c’est un acte qui pose un problème de crédibilité et choque la morale. Si le chef de l’Etat est sincère dans ses déclarations, il doit à présent se présenter devant les tribunaux pour expliquer à ses compatriotes comment il a contribué à la régression de son pays : le mode opératoire, les personnes mises à contribution, la nature des avantages et leur destination. C’est le moment pour la justice béninoise de se mettre en branle pour

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Affaire Zinsou – Ebomaf au Bénin: Gbadamassi en mission commandée

Le député Rachidi Gbadamassi a animé hier mardi 6 mars 2016, une conférence de presse à l’Hôtel Azalai de Cotonou. Il a été question de la supposée créance de l’ancien candidat des Fcbeà la présidentielle de 2016.

Face à la presse, le député de la 8e circonscription électorale soutient que le débiteur d’Ebomaf doit rembourser sa dette, et doit aussi être frappé avec ses complices de déchéance électorale pour avoir utilisé un montant supérieur à celui prévu par la loi pour la campagne présidentielle. En lisant entre les lignes ces propos du député, on s’aperçoit que la personne visée par cette sortie médiatique n’est autre que Boni Yayi.

Le député de la 8e circonscription électorale a expliqué à la presse que sa sortie médiatique portait sur la créance supposée de 15 milliards Fcfa, que Lionel Zinsou a contractée auprès de l’entreprise Ebomaf. Il fonde ses allégations sur l’article du périodique français « la Lettre du continent », qui dans sa parution du 21 février 2018, titrait : « Lionel Zinsou déstabilisé par une lourde créance ». Ce sont donc les faits rapportés par cet hebdomadaire spécialisé dans les informations confidentielles que Rachidi Gbadamassi a rappelés à l’assistance. Il est revenu sur les 15 milliards Fcfa de dette que l’ancien premier ministre aurait contractés auprès du président fondateur de l’entreprise Ebomaf, le Burkinabé, Mamadou Bonkougou. Il a établi que cette somme qui lui aurait été prêtée entre janvier et mars 2016, correspondant à la période de la campagne électorale de la présidentielle de 2016. Il aboutit donc à la conclusion que le bénéficiaire de ladite créance aurait utilisé ces fonds à des fins de campagne électorale.

Intrigues politiques

Dès lors, il invoque le code électoral notamment l’article 10, qui dispose que le budget de campagne électorale pour la présidentielle ne saurait excéder 2.5 milliards Fcfa. Pour Rachidi Gbadamassi, le budget de campagne de Lionel Zinsou aurait donc dépassé le montant fixé, et par conséquent la chambre des comptes de la Cour suprême devrait s’autosaisir et faire payer l’amende comprise entre 5 et 50 millions Fcfa à ce dernier, en plus d’une année de déchéance électorale. Il postule que Lionel Zinsou soit sanctionné autant que son complice qui l’a imposé comme candidat, ainsi que les partis politiques qui l’ont soutenu.

Il dit par ailleurs que tout doit être fait pour que le supposé débiteur d’Ebomaf paie ses créances. Pour se faire Rachidi Gbadamassi annonce entamer une tournée sous-régionale pour rencontrer les parlements de la sous-région, ainsi que les chefs d’Etat dans le but de les amener à plaider pour le paiement de cette créance. Seulement, même avec toute la volonté de prendre au sérieux ces allégations du député de la 8e circonscription électorale, quelques faits suscitent des interrogations.

Probable diffamation

C’est par exemple savoir à quel titre Rachidi Gbadamassi s’emploie à suivre cette affaire. Est-ce comme un mandaté d’Ebomaf ou comme actionnaire de cette structure ? Surtout que depuis la publication de cet article par le journal français, aucun officiel d’Ebomaf ne s’est

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A l’Elysée, les aveux de Talon sur la mauvaise gouvernance au Bénin

Talon a-t-il le « mal de l’Elysée » ? Chaque fois qu’il s’y rend, l’actuel chef de l’Etat Béninois sort du registre classique de la communication recommandé en ces occasions. Un mot de trop ou parfois une allusion maladroite discrédite ainsi son speech. Avec Hollande, on l’a vu humilier l’intelligentsia béninoise en parlant de « désert de compétence ». Hier, il a reconnu sa responsabilité dans la souffrance des Béninois.

Patrice Talon est depuis quelques jours dans une opération de rédemption. Sûrement perturbé par sa conscience, il n’hésite plus à dire publiquement sa responsabilité dans la situation critique du pays. Déjà face au clergé catholique, puis une seconde fois hier à l’Elysée en présence du président français Emmanuel Macron. Morceau choisi : « Vous savez à mon âge et pour le parcours qui a été le mien au Bénin, il ne serait pas sincère de dire que je n’ai pas une responsabilité dans la situation dans laquelle se trouve mon pays. Il faut le dire, la responsabilité est partagée par beaucoup de béninois dont moi-même. Et l’état dans lequel se trouve le pays (…) autant de choses qui ont profité à une minorité dont moi-même. Et, être dans mes fonctions actuelles, avoir cette opportunité de réparer et m’abstenir de le faire, ce serait louper l’occasion de rentrer dans l’histoire, ce serait louper l’occasion à la fin de votre vie de vous regarder dans le miroir et dire j’ai accompli ma mission sur terre, même si par moment on n’a pas été à la hauteur des attentes de nos concitoyens et que nos intérêts personnels ont pu peut être nous aveugler ».

De ces déclarations, il faut d’abord saluer l’effort d’honnêteté fait par le président de la république pour reconnaître et dire publiquement sa part de responsabilité dans la décadence actuelle du pays. C’est peut être une démangeaison morale, mais qui a toute sa portée puisqu’elle permet de situer les responsabilités des uns et des autres. Et comme il nous offre cette opportunité, pourquoi ne pas amener le chef de l’Etat à faire une confession plus approfondie pour en savoir davantage sur cette responsabilité qu’il n’a plus la pudeur de garder. Dans un pays sérieux, ces déclarations auraient été prises plus au sérieux. Un tribunal spécial pourrait être constitué pour l’écouter, afin qu’il dise tout ce qu’il a fait de mal au pays, afin qu’il dise à combien s’élèvent les actes de prévarication dont il a bénéficié, les auteurs et les circonstances. Le chef de l’Etat nous offre une occasion inouïe d’organiser notre conférence « vérité et réconciliation », en faisant confesser tous ceux qui, comme lui, ont une part de responsabilité dans le malheur qui frappe le grand nombre.

Confessions inachevées

Mais hélas, autant on doit se réjouir de cette volonté du président Talon de se confesser, autant on doit dénoncer sa duplicité de langage. Autant il dénonce l’inégalité, autant il en fait la promotion à travers le paiement d’émoluments colossaux à ses proches collaborateurs. L’exemple qui défraie la chronique est celui de

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Partis politiques au Bénin : Que reste-t-il de l’Union fait la Nation ?

Entre 2008 et 2011, elle avait faire rêver tout un peuple. En si peu de temps, elle réussit sous l’égide d’un certain Bruno Amoussou, à fédérer les partis et les hommes politiques, même les plus antagonistes, et à devenir une force politique incontournable. Mais l’échec à la présidentielle de mars 2011 fait dévoiler la fébrilité de cet ovni politique. Depuis, l’union se réduit comme peau de chagrin, et les contingences politiques actuelles tournent en sa défaveur.

Sauf cataclysme, l’Union fait la nation (Un) devrait aller en conseil national transitoire dans les jours à venir. Probablement le 10 mars prochain, souffle une source proche du parti. Ce congrès doit permettre à ce conglomérat de partis et de personnalités politiques, de se muer en une vraie union comme son nom l’indique, avec la dissolution des partis qui le composent. Cette fusion avait été choisie comme modèle de réforme pour amener l’union à se dynamiser et à rester conforme à l’air du temps.

Mais s’il arrive à tenir en dépit des réticences internes, ce congrès contribuera plus à l’enlisement qu’à la résurrection de l’union. Et pour cause, depuis l’échec de son candidat à la présidentielle de 2011, l’idéal de l’union n’émeut plus grand monde dans le gotha politique. Beaucoup de grands leaders en doutent, au point où juste après cette élection, les deux plus grosses cylindrées que sont le Prd et la Rb ont quitté la barque, laissant l’union dans la seule main des petits partis. C’est cela qui explique le nombre infime de députés obtenus aux législatives de 2015, avec douze députés contre les 30 obtenus en 2011. Soit une baisse de pourcentage de plus de 50%. Précision de taille : de 13 députés, plusieurs comme Candide Azannai, Claudine Prudencio et Joseph Djogbénou, ont juste emprunté le navire Un pour se retrouver à l’Assemblée nationale. Au total, tout bilan bien fait, l’Un originelle tournera autour de 8 ou 9 députés. Cette comparaison des deux législatives était importante pour montrer le niveau criant du recul connu par cette alliance en moins de quatre ans.

Plus fragilisée

Aujourd’hui plus que jamais, l’union est encore fragilisée. Elle ne pourra plus avoir la chance d’avoir

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Bénin : Le Bmp soutient Patrice Talon et annonce la fin de la récréation

C’est à la faveur de la conférence de presse que des députés membres du bloc de la majorité parlementaire, ont animée hier mardi 27 février 2018 à l’hôtel Azalaî de Cotonou que les députés du Bmp ont fait leur rentrée politique. Face aux professionnels des médias, le coordonnateur du Bmp Jean-Michel Abimbola et six autres de ces collègues, ont opiné sur quatre sujets d’actualité. Ils n’ont pas manqué d’annoncer la fin de la récréation, ainsi que le soutien indéfectible du Bmp aux actions du président Patrice Talon.

Le coordonnateur du Bmp, Jean-Michel Abimbola, a dans son propos liminaire expliqué la philosophie de gouvernance du président Patrice Talon qui se fondent sur des réformes qui bien que douloureuses à admettre, doivent produire à termes de la joie et le bien-être à tous les citoyens. Mais pour que cette transformation souhaitée de la qualité de vie, des comportements et du pays se produise, il faut de la part des populations, un minimum de sacrifices. Cette mise au point faite, les six autres collègues sur le présidium se sont prononcés sur quatre sujets d’actualités.

De la non-désignation des représentants du parlement au Cos-Lépi

Le député Gérard Gbénonchi a expliqué que la décision de la Cour qui faisait injonction au parlement de désigner ses 9 représentants au Cos-Lépi au plus tard le 21 décembre 2017 est arrivée au moment où le parlement était en pleine session budgétaire. Il relève toutefois que le président de l’Assemblée nationale a transmis cette décision à la commission des lois. Démontrant ainsi que si ces membres ne sont pas encore désignés jusqu’à lors, c’est parce que le président de l’Assemblée veut respecter le règlement intérieur du parlement. Il annonce que le parlement n’étant pas actuellement en session, ces représentants seront certainement désignés lors de la prochaine session d’avril 2018. Par ailleurs, Gérard Gbénonchi fait remarquer que selon la loi, c’est la liste de la Lépi de la dernière année avant les élections qui sera utilisée. Ce qui veut dire techniquement que c’est la liste du Cos qui sera installé en juillet 2018 qui servira pour les élections de 2019. Par conséquent, c’est faire des économies à l’Etat que de se passer de l’installation des Cos-Lépi intermédiaires. Le même Gbénonchi reconnaît en même temps que le parlement ne fait pas la promotion du non-respect des lois de la République.

Sur les demandes de la levée des immunités parlementaires

Orden Alladatin a rappelé qu’au cours d’un séminaire parlementaire qui s’est déroulé à Dassa en 2017, les députés avaient pris l’engagement à l’unanimité devant le garde des sceaux, d’apporter leur caution à la lutte contre la corruption. Promettant d’aller jusqu’à la levée de l’immunité parlementaire d’un des leurs si cela s’avère nécessaire. Alladatin affirme donc que c’est cet engagement qu’il faudra à l’occasion traduire en acte. Il a expliqué la faisabilité de cette procédure au plan juridique et évoquant les dispositions des articles 136 et 137 de la constitution et les articles 70 et 71 de la loi organique de l’Assemblée nationale et l’article 86 de la même loi pour ce qui est des anciens ministres. Pour Orden Alladatin, ces demandes de levée d’immunité et d’autorisation de poursuites ne constituent des actes d’acharnement plutôt le désir du gouvernement de lutter contre la corruption. Relevant au passage qu’un grand soutien au régime se trouve actuellement dans les mailles de la justice.

Du retrait du droit de grève et la reprise des mouvements de grève

L’honorable Louis Vlavlonou trouve que même si la grève peut être un moyen de revendication d’un droit, en abuser est un problème. Il a expliqué que ce sont les abus constatés dans l’expression du droit de grève qui a amené certains députés en collaboration avec le gouvernement à penser à une loi de retrait de ce droit de grève. Il a exprimé sa déception vis-à-vis des magistrats qu’il désigne comme des « sachants du droit », le fait d’avoir opté d’aller en grève juste après que ladite loi ait été votée au parlement. Il soutient que ces magistrats auraient attendu que

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Bénin : Après Ajavon, Léhady, Mètongnon, la traque continue…

Le gouvernement de la rupture déroule son plan, du moins sa stratégie de lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics depuis quelques temps. Mais l’opinion perçoit beaucoup plus cette initiative comme un prétexte pour réduire à néant les opposants politiques les plus en vue. On assisterait donc à un déploiement de la politique de ruse et de la rage.

La lutte contre la corruption officiellement déclenchée au Bénin par le gouvernement Talon, passe pour un acharnement contre les concurrents politiques. Ce combat est avant tout noble, mais la manière dont il est mené, laisse le peuple perplexe. Elle suscite des interrogations et appelle à comprendre l’esprit qui guide cette opération dite « mains propres ». Tout part des audits, une étape préliminaire des enquêtes qui se termine bien souvent sans l’audition des futurs mis en cause. En effet, plusieurs personnes incriminées par des audits, se plaignent de n’avoir jamais été écoutées par les auditeurs. Et la persistance de ces différents audits visant la plupart du temps des hommes politiques membres de l’opposition, fait naitre des doutes. Des audits sélectifs et parcellaires, des actes qui ignorent le principe du contradictoire… sont tant de moyens dont les autorités abusent pour discréditer des leaders politiques qui ne partagent pas les idéaux de la rupture.

Ajavon, la risée de la rupture

Le président du patronat Sébastien Germain Ajavon, a pris ses distances d’avec le pouvoir suite à l’affaire de découverte de 18 kg de cocaïne, pour laquelle cet homme d’affaires béninois était à deux doigts d’aller en prison. Depuis cet événement, Sébastien Ajavon devra travailler à refaire son image. La rupture crée le branle-bas au sein des opposants avec des audits ciblés sur la gestion de certains leaders politiques, potentiels concurrents du régime de la rupture. Komi Koutché, Léhady Soglo font ainsi les frais de leur opposition au gouvernement de la rupture. Les deux derniers, chefs de partis, sont contraints à l’exile face à la persistance de la stratégie mise en place aux fins de les écrouer. On se souvient de l’arrestation manquée de

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Affaire Atao Hinnouho au Bénin : Comment l’Etat a failli

L’affaire dite de « faux médicaments » qui défraye la chronique depuis quelques jours avec la mise sous mandat de dépôt des responsables des sociétés grossistes, est loin de livrer tous ses secrets.

Selon une investigation conduite par notre rédaction, ces grossistes répartiteurs présentés comme des faussaires, sont au contraire les victimes d’un système pharmaceutique laxiste entretenu par l’Etat, à travers la Direction des pharmacies, des médicaments et des explorations diagnostiques (Dpmed), la douane et les autres corps de contrôle de l’Etat.

Dans une dernière conférence de presse, le procureur de la république s’est fait plus précis dans les charges retenues contre les grossistes répartiteurs qu’il a décidé de mettre sous mandat de dépôt depuis quelques jours. Il les poursuit pour violation de l’article 32 de la loi N°2007-21 du 16 Octobre 2007, portant protection du consommateur en république du Bénin. Cet article stipule :

« il est interdit à toute personne de falsifier des denrées servant à l’alimentation humaine ou animale, des substances médicamenteuses, des boissons et des produits agricoles naturels ou transformés destinés à la vente (…) d’exposer, de détenir en vue de la vente, de mettre en vente ou de vendre des substances médicamenteuses falsifiées, corrompues ou toxiques… ».

Le procureur raconte que ces grossistes répartiteurs ont consciemment acheté des médicaments auprès de plusieurs sociétés fictives appartenant à l’honorable Ataou Hinnouho, principal accusé dans cette affaire. Selon les recoupements faits, les choses ne se sont pas passées exactement ainsi. Plusieurs sources proches des responsables de ces sociétés affirment qu’elles ne se sont jamais approvisionnées auprès de Atao Hinnouho, ni aucune de ses sociétés. « Vous ne trouverez nulle part dans documents, aucune facture au nom de l’une des sociétés de Atao. Mes factures sont au nom de New Cesamex qui exerce légalement au Bénin », précise un responsable de l’une des sociétés grossistes actuellement en cause. New Cesamex est une firme pharmaceutique basée en Inde et ayant une succursale à Kinshassa en République démocratique du Congo.

Cette firme a une autorisation de mise sur le marché (Amm), délivrée par le ministère de la santé pour 17 molécules sur les 4000 autorisées au Bénin. Atao Hinnouho n’est plus le représentant au Bénin, mais chose curieuse, le représentant indien de cette firme loge chez le député en cavale.

Les grossistes se sont à maintes reprises étonnés de la rapidité de cette société dans la livraison de produits, chaque fois qu’ils font des commandes. En vingt quatre ou quarante huit heures au plus, les commandes sont livrées. Ayant adopté la formule de livraison « franco domicilié » avec elle, New Cesamex devrait leur livrer dans leurs magasins les produits commandés.

Un Etat complice et responsable

La révélation de cette affaire montre à la face du monde l’incapacité et l’irresponsabilité du gouvernement dans sa prérogative constitutionnelle de protéger ses citoyens.

Comment donc Atao Hinnouho et Salimatou Karimou ont pu échapper à tous les corps de contrôle de l’Etat, pour

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Corruption au Bénin: Les têtes qui doivent tomber

Engagé dans une lutte encourageante contre la corruption, Patrice Talon n’a pourtant jusque là pas convaincu la majorité de ses compatriotes de la sincérité de son combat. Et pour cause, aussi bien le timing de la lutte que les cibles choisies laissent à désirer. Ils font croire que cette lutte, au lieu d’être une mission républicaine de salubrité, prend le visage d’une campagne de répression et d’intimidation des pourfendeurs de sa politique.

L’un des grands chantiers sur lequel les Béninois attendent leur président est celui de la lutte contre la corruption. Car, si beaucoup d’entres eux lui ont accordé leur suffrage en 2016, c’est en grande partie à cause de son discours de campagne sur la lutte impitoyable contre la corruption. Le 06 avril 2016, dans son discours d’investiture, Talon a déclaré solennellement que « la lutte contre la corruption est un combat de tous les jours ».

Mais une fois au pouvoir, sa détermination affichée pendant la campagne s’est progressivement émoussée. Ce qui était naguère une priorité a commencé à devenir le dernier des soucis. Le chef de l’Etat a mis le coude sur les nombreux rapports d’audits qu’il a commandités dans plusieurs sociétés et offices d’Etat, et dans certains ministères. Cette attitude est venue aggraver les premiers soupçons qui font dire à certains que le chef d’Etat a décidé de protéger les prévaricateurs, au lieu de les livrer à la justice. Il suffit de voir ses premières nominations pour s’en convaincre. Un prévaricateur condamné par la justice comme préfet du Littoral, et un ministre de la décentralisation à casseroles. D’autres attitudes peu rassurantes ont suivi. Il s’agit du retour en force des conflits d’intérêt et des marchés gré à gré au sommet de l’Etat. A l’Assemblée nationale, il s’est accoquiné avec des députés corrompus pour constituer sa majorité. Pendant près de deux ans, rien n’a bougé sur le terrain de la lutte contre la corruption. Puis, un jour au cours d’un Conseil des ministres, le gouvernement publie un extrait du rapport d’audit à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), et dénonce des placements illégaux de fonds de la caisse auprès de la Bibe, une banque alors en faillite. Il fallu attendre le 14 février dernier pour voir les premières actions de lutte contre la corruption… a travers la demande de levée d’immunité de six personnalités politiques impliquées dans divers dossiers de malversations financières.

Lutte-spectacle

En dépit de la communication organisée depuis quelques jours pour démontrer le caractère impartial et sincère de la lutte actuelle contre la corruption, bon nombre de Béninois ont du mal à y croire. Hormis l’arrestation

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Lutte contre la corruption au Bénin : Des rapports d’audits, dénoncés

L’opération de salubrité de l’administration publique connue encore sous l’appellation de lutte contre la corruption, prend du plomb dans l’aile. Non pas parce qu’elle ne va pas se poursuivre, mais parce qu’elle ne s’entoure pas à la pratique, des garanties nécessaires qui sont censées la créditer auprès de l’opinion. C’est le cas des dénonciations récurrentes des mis en cause dans des affaires portées devant la justice, que des rapports d’audits qui ont servi de base à ces poursuites judiciaires n’ont pas respecté le principe du contradictoire en écoutant aussi les présumés accusés.

Au moins deux cas concrets ont été portés à l’attention de l’opinion. A chaque fois, les mis en cause ont démontré sans être contredits que les résultats des rapports d’audit qui ont servi de levier pour les poursuivre en justice n’ont pas pris en compte leurs déclarations. Une exigence capitale en procédure judiciaire connue sous l’appellation du principe du contradictoire. Avant, c’était le cas de Laurent Mètongnon qui avait retenu l’attention. Celui-ci avait expliqué à travers une sortie médiatique que le rapport d’audit que le conseil des ministres avait attribué à l’Inspection générale des finances, Igf, avait été produit sans que lui qui figurait parmi les mis en cause n’aient été entendus par cette inspection. Il était même allé jusqu’à se demander si c’est réellement l’Igf qui avait produit ce rapport, expliquant qu’ayant été agent au ministère des finances pendant au moins trente ans, il sait que cette inspection ne peut pas produire de rapport sans écouter les mis en cause.Mais malgré cet écueil de grande importance, le gouvernement a quand même porté l’affaire devant la justice.

Des rapports d’audits douteux

Cette fois-ci, c’est le dossier des cadres du parti Fcbe qui sont en voie d’être poursuivis en justice sur la base d’un rapport d’audit rapporté par le conseil de ministres du 28 juin 2017. Ce rapport d’audit qui porte sur la gestion des campagnes cotonnières qui vont de 2013 à 2016, met en cause les anciens ministres sous Boni Yayi, Valentin Djènontin et Fatouma Amadou Djibril, ainsi que l’ancien directeur de la Sonapra, Idrissou Bako. Le porte-parole des Fcbe, Noureni Atchadé, au cours d’une conférence de presse que la nouvelle formation politique avant-tenu hier mardi 20 février 2018 à son siège à Cotonou, a expliqué que les mis en cause n’ont pas du tout été auditionnés dans le cadre

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Bénin : Les Fcbe dénoncent des actes de diversion et d’intimidation

Les dirigeants du parti Forces cauris pour un Bénin émergent ont organisé hier mardi 20 février 2018, une conférence de presse à leur siège au quartier Gbédjromèdé à Cotonou. Face aux professionnels des médias et des militants présents, les dirigeants des Fcbe ont expliqué en quoi ces poursuites judiciaires engagées constituent pour eux des actes d’intimidation et surtout de diversion de l’opinion.

Les membres du bureau politique du nouveau parti constituaient le présidium : le secrétaire exécutif, Valentin Djènontin, le 2è conseiller poolitique, Eugène Azatassou, les honorables Bako Idrissou, Justin Adjovi, GarbaLenga, Paul Hounpkè, l’ancien ministre Yarou et le porte paroleAtchadeNoureni. C’est d’ailleurs le porte-parole qui a lu la déclaration des Fcbe au sujet des poursuites engagées contre les cadres de leur parti. Les Fcbe considèrent ces poursuites comme des actes d’intimidation et de diversion: « l’éclatant succès de notre congrès a déclenché la panique et la colère des hommes forts du moment ».Noureni Atchadé a rappelé que sur les 6 personnes poursuivies, 5 sont des cadres des Fcbe, en plus d’Atao Mohamed, ils sont tous « des figures de l’opposition au pouvoir de la rupture ». Selon ses explications, c’est le garde des sceaux qui a transmis au parquet général, les demandes de levée d’immunité des honorables Valentin Djènontin et Idrissou Bako et de l’autorisation de poursuite de l’ancienne ministre Fatouma Amadou Djibril « sur la foi d’un supposé rapport d’audit dont les résultats ont été présentés lors du conseil des ministres 28 juin 2017».

Actes d’intimidation

Le porte-parole rappelle que les résultats dudit rapport « ont pourtant fait l’objet d’un recours devant la Cour constitutionnelle qui les a déclarés contraires à la constitution dans sa décision DCC-17-251 du 5 décembre 2017, en y relevant son caractère discriminatoire et le non-respect du principe du contradictoire ». Sur ce même dossier le porte-parole des Fcbe fait observer que : « sur une vingtaine de membres du comité interministériel seules les personnes en vue aujourd’hui, et engagées dans l’opposition, sont dans le collimateur des procédures de persécution ». Ce qui confirme davantage la thèse de l’intimidation et de l’acharnement, observe-t-il, c’est le fait que malgré la décision de la Cour constitutionnelle qui a déclaré ces rapports d’audits contraires à la constitution, le gouvernement est passéoutre cette décision et a tenu à poursuivre ce dossier devant la justice. C’est le même étonnement quant à la demande l’autorisation de poursuite de l’ancien ministre Komi Koutché. Les Fcbe trouvent surprenant que le gouvernement qui tient à tout prix à avoir la peau, de l’ancien ministre des finances, a trouvé un subterfuge en allant exhumer l’affaire de vol d’argent de compagne électorale qui a eu lieu à son domicile en février 2016, au point« de vouloir transformer le plaignant en coupable ». Aboubakar Yaya, quant à lui, doit d’être poursuivi pour

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Partis politiques au Bénin : Les conséquences et les non dits du financement public proposé

Le débat sur la réforme du système partisan a pris de l’ampleur ces derniers jours, avec la tenue du séminaire parlementaire. Si la création de l’agence nationale d’enregistrement et de suivi des partis politiques a suscité une désapprobation généralisée, le financement public des partis tel que proposé par la nouvelle charte est une véritable hydre. Car, en lieu et place de l’assainissement voulu, il offre une grande possibilité de perversion.

La réforme du système partisan agitée ces derniers jours comme une ingénieuse innovation du gouvernement de la rupture, se révèle de plus en plus comme un véritable pétard mouillé. Une petite comparaison avec la charte de 2002 jamais mise en application, montre bien que les innovations apportées ne concernent que la procédure d’enregistrement et de financement public des partis politiques. L’idée de faire enregistrer les partis politiques par une agence (l’Anesp), logée à la présidence de la république, est si saugrenue qu’elle n’a pas manqué de susciter des réactions, même des proches du régime.

Elle lève un coin de voile sur les vraies raisons de la réforme, qui au regard de ce qu’on voit, apparaît comme un instrument de caporalisation de la classe politique par la main mise sur deux ou trois grands partis politiques. Le vrai dessein politique caché sous cette réforme c’est la caporalisation la classe politique par la maîtrise de ces deux ou trois grands partis qui vont se dégager du lot pour bénéficier de financements publics. Pour faire simple, on veut utiliser le financement public des partis pour atteindre un objectif politique éminemment personnel. Lorsqu’on lit attentivement l’exposé des motifs de la proposition de loi de l’honorable Louis Vlavonou, on se rend compte que l’esprit de cette réforme a pour sous bassement le financement public. Sur les dix paragraphes de ces motifs, sept sont consacrés à la question de financement des partis. On voit clairement l’engouement de la classe politique pour ce financement public attendu comme une panacée pour régler les problèmes des partis politiques. Habilement et subrepticement, la majorité parlementaire a réussi à faire braquer tous les regards sur la création de l’agence d’enregistrement et de suivi des partis politiques, faisant oublier le grand débat sur le financement des partis politiques.

Une dangereuse sélection

Lorsqu’on lit les articles de la nouvelle charte, on se rend compte que le modèle de financement proposé ouvre la voie à une sélection dangereuse qui risque d’affecter la qualité du débat politique. En effet, l’article 45 de la nouvelle charte stipule

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Levée d’immunité au Bénin : Le 1er véritable test de fidélité du Bmp à Talon

La fin de la semaine écoulée a enregistré plusieurs événements. Le plus retentissant et qui a fait ‘’la une’’ de plusieurs journaux de la place, porte sur la demande de la levée d’immunité de trois députés en fonction et trois anciens ministres sous Boni Yayi.

Cette demande formulée par le gouvernement de la rupture à l’endroit du Président de l’Assemblée nationale, constitue un acte qui, en réalité, met à l’épreuve la fidélité des députés membres du Bmp et soutiens des actions du Chef de l’Etat au parlement.

Vont-ils livrer ou non leurs collègues à la justice. La question court sur toutes les lèvres depuis l’annonce ce mercredi 14 février 2018, de la demande de la levée de l’immunité que le gouvernement Talon a adressée à Me Adrien Houngbédji, Président de l’Assemblée nationale. Ladite demande concerne Valentin Agossou Djènontion, Atao Mohamed Hinnouho et Idrissou Bako, tous députés et membres de la minorité parlementaire, et trois anciens ministres sous Boni Yayi que sont : Komi Koutché, Garba Yaya et Fatouma Amadou Djibril. Les raisons de cette demande du gouvernement étant connues de tous, inutile d’y revenir. Il est plutôt nécessaire et important de jeter un regard sur l’attitude que vont adopter les députés membres du Bloc pour la majorité parlementaire (Bmp), députés qui soutiennent les actions du Président Talon à l’Assemblée nationale. Et trois raisons devraient militer en faveur d’un ‘’oui’’ de leur part.

L’évidence du vote favorable

La première, c’est l’appartenance politique des mis en cause (opposition formelle au régime). La deuxième raison est liée à l’effectif actuel du Bmp, estimé à 61 députés (après le décès de Janvier Donhouwahoué). Un effectif qui permet à talon de réunir la majorité absolue et même les 2/3 si nécessaire. La 3e raison trouve son fondement dans la déclaration de l’Honorable Louis Vlavonou sur une radio privée de la place, dans laquelle il rapporte la

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Mauvaise gouvernance à l’Ugr au Bénin : Le coordonnateur et des experts à couteaux tirés

(Le ministre Wadagni interpelé) L’Unité de gestion de la réforme des finances publiques (Ugr), traverse depuis plusieurs semaines une crise de gestion. 

En effet Le torchon brûle entre Alban Bessan le coordonnateur de l’Ugr, et certains experts qui dénoncent plusieurs irrégularités. Le 29 janvier dernier, ils ont donc exprimé leur ras-le-bol au cours d’une rencontre de concertation

Nommé il y a quelques mois coordonnateur de l’Unité de gestion de la réforme des finances publiques (Ugr), la gestion d’Alban Bessan est décriée voire contestée par une bonne frange des experts. En effet, le 29 janvier dernier, ceux-ci ont tenu une séance de concertation pour exprimer leur malaise par rapport à la qualité de la gouvernance en cours dans la structure. De cette rencontre dont le compte-rendu devrait être fait au Ministre, il ressort que les experts s’insurgent contre le pacte de corruption proposé par le coordonnateur, qui rechigne à produire le rapport moral et financier de la revue des finances publiques 2017, tenue en décembre 2017. La nature de certaines dépenses engagées et préalablement rejetées par le comité de direction et celui d’organisation, l’appel à une agence d’événementiel expressément proposée par le coordonnateur afin de valider des surfacturations impliquant la distribution de rétro commissions occultes et repoussées par les experts, sont autant de faits qui les inquiètent. En outre, la non tenue des séances hebdomadaires du Codir, l’absence de contrats d’objectifs et de performances pour le premier trimestre 2018, les propos dégradants tenus contre certaines personnes dont l’esclandre à l’occasion de la présentation des vœux du 2 janvier 2018, les usurpations de fonction au sein de l’Ugr pour ne citer que ceux-là, sont autant de faits qui mettent en cause la sérénité requise dans cette Unité dont l’importance n’est plus à démontrer pour la mise en œuvre des réformes des finances publiques.

Supension

Ayant compris que les experts ont découvert son jeu, le coordonnateur s’est dépêché de leur tirer une balle dans le pied en proposant au Ministre Romuald Wadagni que certains d’entre eux soient remerciés et remplacés. C’est ainsi qu’est intervenue la décision

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Bénin : Quand la lutte contre la corruption prend l’allure d’un chantage

Komi Koutché, Valentin Djènontin, Fatouma Amadou Djibril, Idrissou Bako, Garba Yaya et Atao Mohamed Hinnouho… Telles sont les six personnalités politiques que le gouvernement veut voir comparaître devant la justice. Au regard du caractère parfois insolite des charges et du fait qu’elles viennent toutes de l’opposition, on se demande si la lutte contre la corruption se s’est pas muée en un instrument de chantage.

Qui veut tuer son chien l’accuse de rage. Dans un courrier du garde des sceaux en date du mercredi 14 février, le ministre de la justice Joseph Djogbénou a saisi le président de l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité de Komi Koutché ancien ministre de l’économie et des finances, Valentin Djènontin ancien ministre de la justice, Fatouma Amadou Djibril ancienne ministre de l’agriculture.

Trois autres députés complètent la liste, à savoir Garba Yaya, Idrissou Bako et Atao Mohamed Hinnouho. Lorsqu’on observe bien cette liste de six personnes, on se rend compte que les cités sont tous de l’opposition. Mieux, ils sont

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Législatives 2019 au Bénin : Ces députés incertains d’être réélus

Les élections législatives de 2019 seront à l’image de celles de 2015 pour ce qui est de l’enjeu. Comme en 2015, la mouvance actuelle voudra conserver sa majorité confortable, alors qu’en face, l’opposition entendra renverser les rapports de force en disposant d’un nombre important d’élus. C’est donc l’heure de vérité qui s’approche pour les 83 députés de la 7è législature. Face désir des uns et des autres d’être réélus, se dressent deux facteurs déterminants :la question du bilan parlementaire.

La tenue du 2è congrès des Fcbe les 10 et 11 février derniers à Parakou, a déclenché le début de la campagne des législatives de 2019 à un an exactement de l’échéance. Ce lancement de la précampagne retentit dans les oreilles des députés de la 7è législature comme le cri du muezzin qui appelle les fidèles de Mohamed à se préparer pour la prière. Du coup et comme des mauvais élèves qui attendent le dernier moment pour commencer à préparer les examens, plusieurs députés ont l’air déboussolés. Un peu comme surpris par la rapide survenue de la période préélectorale. Pourtant, aucun député ne devrait surpris du fait que sur les 4 ans que durent le mandat, seules les 3 premières années sont réservées à l’action et à la visibilité des parlementaires tandis que la 4è année est consacrée à la précampagne.

Députés de formalité

Mais voici qu’une foule de députés ont passé 3 ans au parlement sans poser le moindre d’éclat ni à l’hémicycle encore moins dans leurs localités. Ils se sont illustrés comme des députés faire-valoir, connus pour leur goût pour le sommeil profond, lors des plénières. Ils n’ont jamais fait la moindre intervention, jamais posé une question. Ils sont généralement tirés du sommeil par des collègues pour des votes à main levée. C’est presque par mimétisme qu’ils lèvent la main en faveur du oui ou du non sur des questions dont ils n’ont pas suivi des débats. Ces députés ne savent pas ce

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