Lutte contre le paludisme : l’assainissement de l’environnement, l’autre moyen

Moustiquaire imprégnée, insecticide à longue durée d’action… Les moyens de lutte contre le paludisme en Afrique sont divers et multiples. Mais, au nombre des moyens de lutte, l’assainissement du milieu de vie semble être occulté.

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L’éradication du paludisme, maladie la plus meurtrière en Afrique, passe par l’usage de plusieurs moyens de lutte. Mais la lutte actuellement menée par les organisations, aux niveaux mondial et national, semble ne pas prendre en compte un aspect important : le milieu de vie des populations qui manque de salubrité. En effet, l’environnement, notamment l’environnement insalubre, est le nid par excellence des moustiques dont la femelle, l’anophèle, est le vecteur du paludisme, maladie qui tue un enfant chaque 30 secondes en Afrique et fait entre 1 et 3 millions de décès par an, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé.

Si l’Afrique est le continent le plus touché par la pandémie du paludisme, il est à constater aussi que la plupart des villes, mêmes les grandes, et les villages africains, végètent dans une grande insalubrité. De Cotonou à Abidjan, en passant par Lomé et autres, le cadre de vie des populations est loin d’être viable. Les eaux usées, les déchets ménagers (nids de moustiques) cohabitent avec l’homme dans  son environnement immédiat. Toutes choses qui, malheureusement, contribuent à la prolifération des vecteurs de la maladie, les moustiques.

Les moyens de lutte (insecticide à longue durée d’action, moustiquaire imprégné etc.), jusque-là utilisés par l’Oms, ont, certes, donné des résultats encourageants avec de nets progrès, mais de récentes études, dont les résultats ont été publiés par l’Institut de recherche et de développement (Ird), appellent à rechercher de nouveaux moyens de lutte. En effet, les résultats de ces études font état d’une adaptation des moustiques aux moyens actuels. Certains moustiques, selon les études, ont développé une résistance, tandis que les autres ont changé leurs horaires habituels et piquent désormais au lever du jour ou à la tombée de la nuit.

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Et, à cette adaptation des moustiques, s’ajoute aujourd’hui la difficulté de l’Oms à trouver les moyens nécessaires pour financer la lutte, dont le coût est estimé, selon les experts, à un peu plus de 5 milliards de dollars.

Si l’Oms, pour la journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée ce jeudi 25 avril 2013, a choisi pour thème : «Investir dans l’avenir, vaincre le paludisme», on pourrait plutôt ajouter : «vaincre le paludisme, assainir l’environnement».

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