Le Procureur de la République, Gilbert Ulrich Togbonon a donné des clarifications au sujet de l’affaire dite faux médicaments qui défraye la chronique. Les grossistes s’approvisionnent consciemment en produits pharmaceutiques auprès du couple Atao.La sortie du procureur de la République, Gilbert Ulrich Togbonon sur l’affaire des faux médicaments ce vendredi a permis de situer les citoyens. Pour cette affaire qui oppose l’honorable Atao Hinnouho et sa femme à la justice, plusieurs grossistes répartiteurs ont été déposés en prison.
Hier vendredi 23 février 2018, le procureur de la république fait savoir qu’il a instruit ses services compétents aux fins de procéder à une ouverture d’informations. Ceux-ci ayant infiltré le système, ont pu accéder à plusieurs magasins avec une saisine de plus de cent cinquante et une tonne de médicaments et réactifs de même que des documents.
« Les conditions de conservation de ces produits ne respectent aucune norme sanitaire exigée pour la conservation de ces genres de produit en République du Bénin… », précise le procureur.
Il a également notifié que Atao Mohamed Hinnouho et son épouse Salamatou Karimou sont aussi en relation d’affaires avec le laboratoire NEW CESAMEX dont le représentant vit à leur domicile et dont les médicaments se retrouvent aussi dans les magasin en cause.
« L’analyse des documents révèle que plusieurs sociétés sans existence légale, fournisseurs de médicaments non autorisés par le ministère de la santé et inconnu de l’Agence de promotion des investissements et des exportations Atao Fall, Atao Sarl, St Joseph Sarl… et l’agence de représentation pharmaceutique font livraison de médicament aux hôpitaux, centres de santé, clinique et autres », fait savoir le magistrat.
Il a rappelé que les grossistes tels que la Centrale d’achat des médicaments essentiels (CAME), UBPHAR, PROMOPHARMA, GAPOB et UBIPHARM font régulièrement des approvisionnements en médicaments et réactifs auprès des nommés Karimou Salamatou, et Atao Mohamed Hinnouho, de façon consciente sachant que ces derniers ne sont ni pharmaciens ni grossistes.
Selon les propos de Gilbert Togbonon, les grossistes entrent en possession de leur commande de leurs commandes en moins de vingt quatre heures auprès du laboratoire NEW CESAMEX basé au Congo Kinshasa. Par contre, « les statistiques sur les importations élaborées par les services de Douane et droits indirects ne mentionnent aucune importation de médicaments par New Césamex basé au Congo Kinshasa de 2012 à 2017, pourtant plusieurs tonnes de médicaments de ce laboratoire sont saisis dans les entrepôts de Atao et Salamatou… », a affirmé le procureur.
Ce développement du procureur montre que les mis en cause ont mené leurs activité en violation des réglementations en vigueur au Bénin.
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