Le procès ICC-SERVICES devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo a repris ce jeudi 3 janvier 2019 avec une attention particulière aux coffres-forts et à l’argent qui auraient été retrouvés chez Emile Tégbénou, un des responsables de ICC-SERIVES.Quel est vraiment le montant retrouvé chez Emile Tégbénou et où est passé cet argent ? C’est un point majeur de la 10ème audience du procès ICC-SERVICES devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) au Bénin depuis ce matin. Elle est marquée par des contradictions, des retours sur déclarations et des documents « illégaux » qui rendent difficile la découverte de la vérité par la Cour.
Entre autres contradictions, c’est le nombre de coffres forts retrouvés dehors chez Tégbénou. L’ancien chef de la Brigade économique et financière (BEF) Dieudonné Lissagbé déclare un coffre-fort à l’état neuf. Par contre, l’ex-directeur département de la police nationale (DDPN) Pépin Adjovi évoque deux qui lui paraissent délaissés. Dans tous les cas, cela parait bizarre que des coffres forts soient dehors. Que s’est-t-il passé ? Pas d’éléments de réponse pour l’instant. Pépin Adjovi avoue qu’il ne se rappelle pas des faits avec exactitude. Et pour cause, les faits remontent à huit ans.
« Ça fait huit ans que cette affaire s’est passée » affirme aussi Dieudonné Lissagbé pour défendre ses retours sur déclaration. Interpellé sur certaines raisons qu’il avance et que la Cour juge inutiles, il confie qu’il faut quand même qu’il dise quelque chose. Cela ne fait pas sérieux selon les avocats. Même certains documents présentés à la Cour ne font pas apparemment sérieux. Ce sont entre autres, des Pv de perquisition avec défaut de signature, d’après la Cour.
Copie d’une décharge de trois millions
Sur le montant, contrairement aux déclarations de Emile Tégbénou qui parlent de 27 milliards, Dieudonné Lissagbé et Pépin Adjovi continuent de soutenir qu’il est question de trois millions de francs Cfa. « J’ai trouvé 3 millions » défend le premier. Mais où est passé l’argent même si on admet que c’est trois millions ? « Est-ce que vous avez déposé les trois millions au greffe » lui demande le procureur spécial Ulrich Togbonon.
En réponse, l’ancien patron de la BEF informe que, sur instruction du procureur, il a déposé les sous à la commission d’enquête avec une décharge dont il a copie. Mais cette décharge n’est pas annexée aux procès-verbaux des perquisitions, constate le procureur spécial de Cour. La juridiction note beaucoup de failles dans la procédure.
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