Comme annoncé il y a quelques heures, les deux otages français enlevés au Bénin ont été libérés, au même titre que deux autres personnes kidnappées, l’une étant d’origine sud-coréenne, l’autre étant américaine. L’opération elle, qui s’est déroulée sans le moindre coup de feu a toutefois coûté la vie à deux hommes. Une perte terrible pour le gouvernement et l’armée française.
D’ailleurs, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, monsieur Jean-Yves le Drian, n’en démord pas. Selon lui, les deux touristes enlevés, ont pris des risques majeurs en décidant de se rendre au sein du parc de la Pendjari. Selon les explications de ce dernier, la zone dans laquelle Patrick Picque et Laurent Lassimouillas se sont rendus est une zone classée comme étant « rouge » par le Quai d’Orsay, à savoir, relativement dangereux. « Une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs si on y va. »
La responsabilité des deux touristes, pointée du doigt
D’ailleurs, ce dernier n’a pas hésité à pointer du doigt leur « responsabilité » quant à la mort des deux militaires français. Ainsi, le ministre Le Drian a été très clair, estimant qu’en cas de voyage dans ces zones, les touristes ont le devoir de prendre le plus de précaution possible afin d’éviter de se retrouver dans de dramatiques situations et surtout, éviter le sacrifice humain. « Nous nous réjouissons du retour de nos deux compatriotes… Mais il est vrai qu’ils ont été enlevés dans une zone clairement déconseillée à tous les voyageurs. C’était donc un risque majeur de s’y engager. » a d’ailleurs lancé le ministre dans les colonnes du Parisien.
La zone de la Pendjari, pas classée rouge
Toutefois, selon certaines sources, le parc de la Pendjari n’était classé zone rouge, que depuis peu. Classé en zone orange, à savoir comme étant « déconseillée sauf raison impérative », la Pendjari a vu son code couleur évoluer neuf jours seulement après l’enlèvement des deux Français. Aujourd’hui, en raison d’activités de groupes armés à la frontière avec le Burkina Faso, il est donc formellement déconseillé de s’y rendre, au même titre qu’au parc du W.
Pire encore, avant la date du 7 avril, le gouvernement français n’a émis aucun avis de sécurité négatif aux voyageurs concernant la zone, si ce n’est une invitation à la vigilance renforcée, invitation qui concerne absolument tous les pays du globe. À l’époque, le seul endroit « formellement déconseillé » au Bénin était le parc national du W, situé plus au nord encore. Les zones frontalières du Nigeria, gangrenées par les trafics ont également été mises en rouge.
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