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Décès de Ismaël Tidjani Serpos au Bénin : les témoignages de Michel Adjaka et Philippe Noudjènoumè

Par Jacob Anani
14-11-2019
(Tout le monde en parle)
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L’ancien ministre béninois de la justice et plusieurs fois députés à l’Assemblée nationale du Bénin, le magistrat Ismaël Tidjani Serpos, décédé le 8 novembre 2019 au Maroc sera inhumé ce jeudi 14 novembre 2019. A quelques heures, promotionnaires et collaborateurs lui rendent hommage. Ci-dessous ce que disent de lui le professeur Philippe Noudjènoumè et le magistrat Michel Adjaka, ancien président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab).

Michel Adjaka: « La plupart des textes qui régissent la justice (béninoise) ont été initiés sous (Ismaël Tidjani Serpos) »

«Dans quelques heures, la famille judiciaire rendra ses derniers hommages au ministre Serpos,  l’une des figures majeures et marquantes de la justice ces trente dernières années. J’ai connu l’homme quand j’étais président de l’Unamab. Le ministre Serpos était un aîné qui n’accusait et n’acculait presque  jamais. Il cherchait souvent à comprendre, à discuter et à donner sa position sur les questions majeures qui engagent le destin de la justice.

Sa voix rauque et autoritaire cachait un personnage humain et très humble. Dans ses interventions, il était aisé de  découvrir  que malgré son engagement politique, l’homme est resté quasiment magistrat. Il avait toujours rêvé d’une justice indépendante, crédible et accessible. Au delà d’un simple rêve, le Garde des Sceaux Serpos a concrétisé une partie de ses convictions fortes lorsqu’il a été porté à la tête de la chancellerie en 1996. 

En effet, nommé ministre de la justice, il a organisé en 1996, les états généraux de la justice. La plupart des textes qui régissent la justice ont été initiés sous lui en exécution des recommandations de ces assises. Au nombre de ces lois, on peut citer la loi portant organisation judiciaire, la loi sur le Conseil supérieure de la magistrature et le statut de la magistrature. Magistrat, acteur politique et leader associatif, la disparition du ministre Serpos est une grosse perte pour la justice et pour la nation. Paix à son âme et condoléances à sa famille. »Michel Adjaka

Professeur Philippe Noudjènoumè : «Tidjani Serpos Ismaël était notre major, c’est-à-dire 1er du Dahomey»

«Un promotionnaire s’en est allé. In memoriam ! Tidjani Serpos Ismaël est décédé au Maroc le 8 novembre 2019. Il doit ce jour être porté sous terre. Triste nouvelle! Tidjani Serpos Ismaël est comme moi de la promotion bac-68. C’était la dernière promotion des anciennes appellations des séries  » Philosophie « , Sciences Expérimentales », Math-Elémentaires » actuelles séries A, D, C. La promotion bac- 68 série philo comportait des personnes telles Holo Théodore, Yansunnu Magloire, Amoussou C. Bertin, moi même, Dossou François, Ponou Nicolas, Sebo Lucien, Randolph Mamert, Idji Antoine, Adam Sikirou etc. Et pour les autres séries sciences diverses je cite quelques noms tels Bagnan Kémoko, Agossou Voyeme etc.

Au bac série philo- Tidjani Serpos Ismaël était notre major, c’est-à-dire 1er du Dahomey, j’étais le 2eme et Idji le 3ème. Nous les trois avions choisi de faire le droit. Et pour cela, nous avions d’office comme d’autres, obtenu une bourse française Fac pour être admis dans une université en France. Les autres bénéficiaires de la bourse dahoméenne étaient acheminés sur le Centre D’enseignement supérieur de Brazzaville aujourd’hui université Marien Ngouabi du Congo. Mais là s’arrêta notre honneur.

En effet, en juillet 68 arrivait au pouvoir feu Zinsou Derlin dont l’un des premiers actes fut de nationaliser l’Odamap (actuelle Sobemap qui appartenait aux Français. De Gaulle, le président français se fâche et refuse de recevoir cette année là des étudiants dahoméens. Ainsi pendant des mois on a erré (les lauréats) à Cotonou à la recherche d’une université d’accueil et c’est Dakar qui nous accueillit enfin mais en …février 1969.

Le mois d’après une grève paralysa l’Université de Dakar et ainsi on perdit l’année académique, et nous fûmes débarqués à Brazzaville l’année suivante avec désormais un an de retard sur les autres. La suite, ce fut la France, Ismaël à Orléans, moi à Caen puis Paris. Lui allant à l’Ecole de magistrature, moi à l’Institut d’administration. Au plan politique, nos voies se décroisent complètement. Lui allant au service de Kérékou et du Prpb et est nommé Procureur Général du Parquet Populaire Central, moi conduit, pratiquement dès mon retour, en prison, pour opposition à la dictature autocratique où je passai 5 ans et cela sans jugement et ne me suis libéré que par évasion.

Après cela, on se voyait très rarement. Le reste on sait. A l’avènement du renouveau démocratique, Il était un grand responsable du Prd de Houngbédji Adrien dont il fut Vice-président, nommé ministre de la justice. Et puis je n’eus plus de ses nouvelles jusqu’à il y’a quelque temps où ayant rencontré un de ses fils en l’occurrence le magistrat et m’informant de mon ami de promotion, Ismaël, il m’apprenait que son papa était très mal en point.

La nouvelle de sa mort m’a beaucoup attristé, car avec lui, disparaît une tranche de notre vie commune qui ne s’oublie jamais. A toute sa famille, son épouse, ses enfants, je présente mes profondes condoléances. A Tidjani Serpos Nouréni, l’ambassadeur, notre grand frère commun, je présente mes condoléances. Que l’âme de Ismaël Tidjani Serpos repose en paix. »Philippe Noudjènoumè.

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Commentaires 2

  1. kasi dit :
    16/11/2019 à 22:28

    Tu vois, ils ne sont pas comme toi. Tu es trop mauvais toi tu as fait CAP soudeur au lycée COULIBALY avec les GBADAMASSI prof titulaire de la chaire de sciences Po, mon vulcanisateur. Et maintenant tu viens jouer les savants ici. De la même classe que Noubi yôyô…kia kiakia

    Répondre
  2. OLLA OUMAR dit :
    16/11/2019 à 21:42

    Poignants témoignages

    Répondre

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