Parlement monocolore au Bénin : Il y a besoin de continuité institutionnelle justifie Topanou

Plus de trois mois après le dialogue politique au Bénin, Victor Topanou, qui a été le rapporteur de ces assises revient dans les colonnes de Jeune Afrique sur cet événement. Quand on lui demande d’entrée si l’absence des principaux ténors de l’opposition à ce dialogue n’a pas jeté de l’ombre sur ses conclusions, il bat en brèche: « Le dialogue n’avait pas pour but de rassembler les leaders de l’opposition mais de réunir les partis politiques« .

Les formations politiques ayant une existence légale ont été invitées fait-il savoir. En ce qui concerne l’Union sociale libérale (Usl) de Sébastien Ajavon, il n’avait pas encore son récépissé informe Victor Topanou qui n’a pas manqué d’opiner sur la polémique créée par la participation des cadres du parti FCBE à ce dialogue. En effet, pour l’ancien ministre de la justice, le gouvernement invite les partis mais il ne lui revient pas de régler leurs problèmes internes. Le dialogue politique a eu lieu et a débouché sur des conclusions.

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La démocratie béninoise en crise de croissance

Des conclusions qui ont été traduites en lois et adoptées par le parlement. Un parlement monocolore. Cela pose-t-il un problème ? Pour Victor Topanou on peut critiquer cette Assemblée nationale dans sa composition ou dans sa désignation mais elle constitue le pouvoir législatif. « Il y a un besoin de continuité institutionnelle » explique-t-il. Il fallait donc assurer cette continuité en attendant que l’opposition et la majorité accordent leurs violons pour sortir de ces tensions politiques, estime l’universitaire.

Pour lui, le Bénin fait face à une crise de croissance de sa démocratie parce que ce qui est remis en cause ce n’est pas le mandat de Patrice Talon mais l’absence de l’opposition des starting-block pour les législatives. Ce sont les conséquences des réformes poursuit-il, parce que Patrice Talon avait promis travailler au renforcement du système partisan. Il est passé par la charte des partis, le code électoral et le financement public de la vie démocratique. C’est dans les modalités d’applications de ces lois que certains partis se sont retrouvés exclus, juge-t-il.

Ce qu’il a fait pour que Talon repêche l’opposition

L’homme révèle avoir pourtant milité pour que le président essaie de repêcher l’opposition mais ses démarches n’ont pas prospéré fait-il savoir. Son souhait maintenant, c’est que ce genre de situation ne se reproduise plus. Quand on lui demande si Patrice Talon a voulu aller trop vite avec ces réformes, il indique que cela est tout à fait possible puisque le pensionnaire du palais de la Marina était dans une logique de mandat unique. En plus, il fallait ses réformes, pense-t-il.

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L’universitaire a par exemple évoqué le financement des partis politiques. A l’en croire, avant cette loi, c’était les opérateurs économiques qui menaient la danse avec deux conséquences : la subordination des acteurs politiques. Il est temps d’inverser la logique clame-t-il. Pour lui, il n’est pas question de continuer avec un système qui privilégie les individus au détriment de la responsabilité collective.

La limitation des mandats présidentiels sanctuarisée

« Ma conviction, c’est que dans deux à trois élections présidentielles, le système fonctionnera à plein régime ». En ce qui concerne la révision de la constitution, il rappelle que la limitation à deux des mandats était déjà dans la précédente constitution. Il était clairement dit que personne ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. Avec la nouvelle disposition, il a juste été ajouté les mots « de sa vie ». Ce qui vient sanctuariser la limitation des mandats selon l’enseignant.

3 réponses

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    C’est ainsi révélé que ce Topanou était une taupe que Talon avait inséminé dans le public, pour contrôler de près les Actions en préparation dans la Société civile. Encore un intellectuel taré qui fait esentiellement le lot du Bénin.

  2. Avatar de Tchango2020
    Tchango2020

    Tokpanou est passé de l’autre côté. Son discours a totalement viré pour prendre et épouser l’angle de rupture. On reconnaît à peine celui-là même qui passait de tribunes en tribunes pour dénoncer et alerter sur les conséquences d’un entêtement à foncer droit dans le mur.
    Le tokpanou nouveau est arrivé, sur les traces d’un certain Orounla, après un autre djogbénou, rouges hier mais bleus a présent. De vrais caméléons de circonstance

  3. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Cette sortie du professeur Topanou éclairera les nostalgiques d’un passé récent qui se proclament aujourd’hui résistants
    Cette confession à Jeune Afrique explique succinctement le bien bien-fondé de la démarche du président par rapport à la réforme globale de la vie politique et économique de notre pays
    Un ticket qui intéressera à coup sûr l’opinion publique internationale
    Ça renforcera également le président sur la justesse de ses ambitions pour le pays
    Nous le soutenons pour poursuivre sans états d’âme le travail pour un Benin nouveau
    N’en déplaise
    Je passais
    Le Plombier universitaire

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