C’est officiel ! Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux ». C’est l’épilogue d’une affaire qui a tenu en haleine la Côte d’Ivoire depuis quelques années. Pour rappel, la tension entre le président Alassane Ouattara et son ancien soutien Guillaume Soro ne date pas du mandat d’arrêt contre ce dernier. De l’épisode des mutineries à l’arrestation des proches de l’ancien président de l’Assemblée, la Côte d’Ivoire a vécu des moments de haute tension. Mais la condamnation de l’ancien fidèle devenu opposant rappelle de par le nombre d’années deux autres condamnations dans un pays de la sous-région : le Bénin.
Et pour cause, au Bénin des procès similaires ont eu lieu ces dernières années. Comble du hasard, ces procès opposaient l’Etat à des opposants devenus tout d’un coup persona non grata après avoir fricoté avec le candidat devenu président. On peut citer le cas de l’opposant Sébastien Ajavon condamné à 20 ans de prison dans une affaire de cocaïne ou encore plus récemment, le nouveau symbole de l’opposition béninoise, Komi Koutché, ancien ministre du président Boni Yayi et actuellement en exil, lui aussi condamné à (devinez) 20 ans de prison pour détournement (d’un montant inconnu) et abus de fonction mais acquitté pour blanchiment de capitaux.
Les jugements dans ces deux pays n’ont aucun lien commun à part la symbolique des 20 ans de prison et le fait que ces sentences ne frappent que des membres de l’opposition. À noter que dans chacun des cas, les opposants ont clamé leur innocence et dénoncé une chasse à l’opposant dans le pays. Dans une vidéo récemment postée sur la toile, Komi Koutché avait même décrypté la symbolique des 20 ans… ironiquement.
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