Les traditions africaines ont toujours intégré l’équilibre entre la santé, la satiété et la correction de situations pathologiques par la prévention en nourrissant les populations essentiellement de graminées, tubercules, feuilles légumes et fruits. Les tubercules et bien de fruits selon les saisons font ainsi partie du mode d’alimentation de base des communautés africaines. Une observation de l’apport des tubercules communément consommés ainsi que des fruits les plus consommés semble bien fournir un excellent mode d’alimentation pas transformé. Les tubercules et les fruits les plus consommés fournissent d’excellents apports en potassium un oligoélément alimentaire essentiel dans l’équilibre des organismes humains car en cas de déficit, la personne subit de la fatigue, des crampes musculaires, des ballonnements et même de la constipation. Le potassium renforce les muscles, les os, les reins et même les nerfs.
Aussi, avec le potassium, le corps humain dispose de toutes les aptitudes requises pour fabriquer tout seul ses protéines, ces longues chaînes d’acides aminés très actives. Les tubercules les plus consommés en Afrique et riches en potassium sont : le manioc, la patate douce, la carotte, les pommes de terre, le taro, les oignons et l’igname qui en plus d’être une bonne source de potassium a une faculté d’élimination diurétique très intéressante. Les légumineuses aussi sont sources de potassium comme le haricot (niébé) ou les lentilles et les graminées (maïs, mil, sorgho, etc.). Parmi les fruits tropicaux, on retient le coco (eau de coco surtout), la papaye, l’aframomum melegueta, l’ananas, les pastèques ou le melon, les oranges, le citron, la banane et le concombre. On note également les noix, les aubergines, la courge, la tomate, les viandes, les volailles, les poissons et certains fruits de mer. Il y a aussi les feuilles légumes qui sont représentatives de l’alimentation des africains comme : les feuilles de baobab, la corète potagère (adémé), persicaria attenuata, l’amarante fotètè, etc. Spécifiquement, il est intéressant de considérer le fait que les feuilles légumes bouillis puis congelés contiennent plus de potassium que les feuilles non bouillies mais congelées. Toutefois, les légumes frais de couleur vert foncé sont plus riches en potassium.
Équilibre primordial du sel/potassium
Il est très important que le sodium et le potassium soient équilibré dans le corps humain. Effectivement, quand la quantité en potassium alimentaire est basse, cela favorise par le phénomène d’osmose ou d’osmose inverse une rétention du sodium produit afin de retenir le potassium en faible quantité, ce qui revient à consommer plus de sel défavorisant la santé cardiaque. C’est ainsi que le potassium, de numéro du tableau atomique 19 en chimie symbolisé par la lettre K contribue à diminuer les risques de maladies du cœur dont la pression artérielle et les accidents cérébro-vasculaires. Il faut noter que l’apport quotidien en potassium requis augmente avec l’âge et reste toujours aussi important pour les personnes du 3e âge et pour les femmes qui allaitent.
Contre-indications
Il est rare de subir une overdose de potassium dans le sang appelé kaliémie. En effet, le potassium étant généralement contrôlé par les reins, les excédents s’éliminent naturellement par l’urine. Il est aussi rare d’observer les cas de carence. Par contre, les besoins sont plus importants chez les sportifs qui en perdent durant les exercices par la transpiration, les femmes dès la ménopause, les sujets hypertendus, ceux qui ne mangent pas suffisamment de fruits et légumes frais, les personnes sous médication particulière (laxatifs, etc.), en cas d’insuffisance rénale, les personnes consommateurs réguliers d’alcool, etc. Attention à la consommation d’eau potable traitée avec un adoucisseur d’eau au chlorure de potassium qui peut décupler l’absorption de potassium et entraîner une hyperkaliémie chez les personnes à risque. La modération a toujours meilleur goût mais faites une exception pour le potassium alimentaire et non l’adoucisseur.
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