L’activiste Jean Kpoton a été déféré lundi 18 janvier 2021 à la prison civile de Cotonou pour fait de harcèlement par voie numérique. Il a été présenté au procureur de la République, qui après une comparution rapide en présence de son avocat Me Herman Yénonfan a donné la sentence : Ce sera un mandat de dépôt et comparution à l’audience du 02 février 2021.
Selon nos sources, l’activiste a répété les mêmes déclarations que celles faites précédemment devant les différents officiers de police depuis son interpellation à Porto Novo. Ainsi se terminent six jours francs de garde à vue au commissariat de Xwlacodji dans les conditions infra humaines des délinquants et autres bandits de grand chemin.
Retour sur le film de l’arrestation rocambolesque de l’activiste
Tout a commencé le mercredi 13 janvier dernier. Ce jour-là Jean Kpoton, Catholique fervent revenait de l’office du matin de l’église de son quartier dans la banlieue de Porto Novo. Il a le temps d’enfiler une culotte et de revenir au salon pour s’entendre dire par sa domestique que des agents de police qui avaient sonné entre-temps demandaient à le voir. Aussitôt, ce fut une demi-douzaine de policiers conduits par le commissaire du 5éme arrondissement qui firent irruption chez lui pour lui demander de les suivre. C’est alors que l’activiste leur demanda s’il avaient un mandat. La réponse fut sans appel et lapidaire : Suivez nous seulement au commissariat du 5éme arrondissement. Dehors l’activiste et sa famille firent le constat que c’est une escouade d’une vingtaine d’agents de police qui avaient encerclé son domicile. C’est au cours de l’audition que le commissaire lui notifia les charges retenues contre lui charges qui ne varièrent point tout au long de la procédure jusqu’au déferrement à la prison civile de Cotonou: « Harcèlement par voie numérique »
L’activiste qui s’est spécialisé dans la dénonciation des faits de mal gouvernance se mit à raconter les conditions dans lesquelles il avait posté un commentaire, comme il en avait l’habitude sur les fora .C’était un commentaire au vitriol sur la une d’un journal placardée sur les réseaux sociaux, relative à la Range Rover privée du chef de l’Etat qui serait louée à l’Etat à raison de 6millions de nos francs par jour pour la fameuse tournée dite de ’’reddition de comptes »’. Aussitôt interpellés par les administrateurs du forum qui lui ont dit que le journal en cause n’existait pas, Jean Kpoton se rebiffa et rédigea un rectificatif en sorte de mea culpa qu’il a fait diffuser le même jour sur les fora dans les mêmes conditions. De Porto Novo, Jean Kpoton fut conduit le même jour à l’OCRC (office central de répression de la cyber criminalité) où il s’est vu signifier les mêmes charges de harcèlement par voie numérique. C’est au commissariat de Xwlacodji sis à l’entrée gauche de l’Ancien Pont en allant vers Akpakpa que l’activiste a séjourné au « violon’’ sorte de cage grillagée réservée aux délinquants primaires dormant à même le sol sur un pagne apporté par son épouse pendant les six jours de garde à vue
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