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Taux d’échec élevé à la Fadesp au Bénin: le doyen Gnahoui répond à Noudjènoumè

La Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FADESP) de l’Université d’Abomey Calavi (UAC) a enregistré cette année un faible taux d’admissibilité des étudiants en droit privé après la session de rattrapage. Des résultats critiqués par le professeur d’université à la retraite Philippe Noudjènoumè. Sur les réseaux sociaux, l’ex-enseignant a indiqué dans un post, qu’il s’agissait de l’une des « rares catastrophes intervenues à la Fadesp depuis des années ». Le doyen de la faculté Roch David Gnahoui pense pour sa part que l’écrit de M Noudjènoumè « est partial ».

« C’est inopportun »

« Il ne faut pas vite aller en besogne. Je suis désolé pour l’écrit du professeur. A mon avis, c’est d’abord partial. Ensuite, c’est partiel. Enfin c’est inopportun » a déclaré l’universitaire dans un entretien accordé au journal Le Matinal. Pour lui, ce qui s’est passé n’est « pas du tout gravissime » pour que le professeur à la retraite dénonce ses anciens collègues, « comme ça sur les réseaux sociaux ». « Il est passé par la faculté. Il sait les conditions de travail » estime Roch David Gnahoui. De plus, les résultats publiés ne sont que provisoires, « parce qu’il y a des réclamations qui sont en cours ».

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« Peut-être c’est une pression. Mais elle est illégitime à mon avis »

Sur la base de ces réclamations, l’ensemble des résultats sont traités et republiés, informe le doyen de la Fadesp. « A analyser l’écrit (de M Noudjènoumè) publié sur les réseaux sociaux, c’est comme si quelque part il y a un intérêt ou des intérêts à protéger. C’est inopportun parce que ne vois pas dans quel but on le fait. Peut-être qu’il y a une raison derrière. Mais cette raison n’empêche pas nous autres de travailler. Peut-être c’est une pression. Mais elle est illégitime à mon avis » estime M Gnahoui, persuadé qu’il n’y a pas encore de quoi crier gare. « On doit attendre que la Faculté fasse sortir les résultats définitifs afin de déceler les failles des uns et des autres » assure-t-il.

Des résultats qui interpellent

Les résultats de la session de rattrapage à la Fadesp sont vraiment faibles si on ajoute foi aux écrits de Philippe Noudjènoumè. En effet, d’après lui, « sur 2166 étudiants seulement 67 sont admis en 3ème année soit un taux de réussite de 3,09%. Les 97% sont déclarés échoués. Sur 5000 étudiants, 177 admis, soit 2,1% en 2ème année ». Rock David Gnahoui reconnaît que ce sont des résultats qui interpellent et qui obligent par exemple les jurys à voir s’ils peuvent racheter des étudiants. « Est-ce que l’étudiant a fait un effort? Est-ce qu’on peut lui permettre de continuer? Etre admis plus reprise ou bien admis complètement? Ça a toujours existé. On le fait et on le fera toujours » a déclaré le doyen de la Fadesp.

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5 réponses

  1. Avatar de Joseph DJIDODO josephdjidodo@gmail.com
    Joseph DJIDODO josephdjidodo@gmail.com

    En notre temps (la génération passée), l’instituteur ou enseignant percevait un salaire pour dispenser à l’élève un enseignement de qualité, suivant un programme bien définit qui est considéré comme suffisant pour la réussite de l’élève pourvu que ce dernier apprenne ses leçons. Et les résultats étaient évidemment acceptables. Aujourd’hui, tous les enseignants ou presque, malgré les louables améliorations apportées à leur traitement salarial, ont institué des soi-disant « frais d’étude », que les pauvres parents, en plus de la scolarité, doivent obligatoirement payer avant d’espérer la transmission du savoir attendu à leurs enfants. Le système semble être institutionnalisé ou « homologué » car les autorités publiques en charge de l’éducation donnent l’impression d’ignorer ce qui se passe. N’est-ce pas une manifestation fragrante de démission et de mépris de la part de l’enseignant d’aujourd’hui vis-à-vis de sa vocation ? Là aussi n’est qu’un aspect du problème de l’éducation en général. Quels résultats pourra-t-on espérer ? On ne peut dans ces conditions espérer mieux que 0,…% de réussite. Ma réaction semble méchante mais excusez pour la franchise.

  2. Avatar de EFELDÉ
    EFELDÉ

    Faites toutes les remarques, réformes ou critiques que vous pouvez faire, ce n’est pas en fouillant dans mille choses mal faites que vous aurez la chance d’en trouver une bonne.
    Le système éducatif français que nous copions et célébrons à travers son outil colonial qu’est le CAMES.
    Tant que la situation restera en l’état, après mille réformes, les résultats RESTERONT IDENTIQUES, C’EST À DIRE MAUVAIS.

  3. Avatar de Gombo
    Gombo

    Les conditions de travail à la fades sont difficiles
    Certes!
    Mais 3% ? Koyiiiiiiii! !
    Des profs qui viennent jeter ou vendre des poly et disparussent ?
    Que publient ils ?
    Combien de doctorants encadrent ils ?

    Il y a des réclamations dit le doyen
    Certes
    Mais va t on passer de 3% à 20 ou 30% par des rattrapages ou traitements de réclamation ? Ce serait bien intriguant et d’autres questions légitimes seraient alors posées
    Le pouvoir a des responsabilités dans les conditions exécrables d’étude!
    Mais de grâce que les enseignants jouent leur partition avec les moyens qui sont les leurs !

  4. Avatar de Che Guevara
    Che Guevara

    Quid de d’evaluation des enseignants?
    Comment pwut on expliquer qu’une nnotion soit transmise de maniere a ce sur 100 etudiants seulement 1 l’a comprise et a pu la rendre a l’examen?
    L’enseignant soit se remettre en question.

  5. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Que le professeur Noudjenoumîn arrêter de divertir son monde .
    Ce qui se passe à cette faculté est juste la fin du règne de la tricherie et de la falsification des notes.
    La récréation étant terminée.
    Vous n’êtes pas sans savoir que le niveau de nos étudiants est à l’image d’un collégien en France et se pose également le problème de formation des formateurs.
    Je passais
    Le Plombier universitaire

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