Algérie – France : pourquoi la tension risque de monter

Bruno Retailleau (CHRISTIAN HARTMANN)

Face à un incident diplomatique sensible, le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau a vivement réagi ce mardi 18 février lors d’une intervention sur TF1. Au cœur de la controverse : le refus de l’Algérie d’accueillir l’un de ses ressortissants expulsés par la France, un homme de 30 ans condamné à six mois de prison et à une interdiction de territoire pour divers délits, notamment vol et port d’arme blanche.

Le ministre français a exprimé son incompréhension face à cette situation, soulignant que le ressortissant algérien possédait une carte d’identité en cours de validité. Selon lui, bien que la procédure habituelle puisse nécessiter un laissez-passer consulaire en l’absence de documents d’identité, ce cas particulier représente une violation du droit international, l’identité du ressortissant étant clairement établie.

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Une escalade des mesures de rétorsion

L’incident s’est déroulé dans la nuit du 10 au 11 février, lorsque le ressortissant algérien a été embarqué sur un vol à destination d’Oran. Malgré la possession d’une carte d’identité valide, les autorités algériennes ont refusé son admission, citant l’absence d’un laissez-passer consulaire, conduisant à son renvoi immédiat en France.

Dans une note interne consultée par l’AFP, le ministère de l’Intérieur a relevé une « exigence supplémentaire et nouvelle » de la part d’Air Algérie, qui déroge aux accords bilatéraux existants. Cette situation a conduit le ministre à envisager diverses mesures de représailles, notamment des sanctions contre la compagnie aérienne nationale algérienne.

Vers une redéfinition des relations bilatérales

Dans ce contexte de tensions croissantes, Bruno Retailleau a évoqué plusieurs options pour établir un rapport de force avec l’Algérie, allant de la restriction des facilités accordées aux diplomates algériens jusqu’à la remise en cause plus générale des accords entre les deux pays. Cette situation met en lumière les défis persistants dans les relations franco-algériennes et pose la question de l’efficacité des accords bilatéraux existants.

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