La France et l’Algérie ont toujours entretenu des relations quelque peu tumultueuses. Liés par l’histoire, les deux pays ont des désaccords profonds sur divers sujets. Les souvenirs de la guerre d’indépendance sont toujours vifs et cela a un impact sur le climat entre Paris et Alger.
Depuis quelques jours, il ya de l’électricité dans l’air entre l’Algérie et la France à cause de l’affaire Boualem Sansal. L’écrivain franco-algérien qui est un critique du régime d’Abdelmadjid Tebboune a été arrêté il ya quelques semaines à Alger. Dès lors, la tension est montée d’un cran entre les deux capitales. Dans un geste lourd de symbolisme, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé la fin des évacuations sanitaires vers la France, marquant une nouvelle étape dans les relations déjà tendues entre Alger et Paris.
Cette décision a été officialisée lors d’un entretien médiatique. Elle met fin à des décennies de pratiques où des patients algériens, souvent des figures politiques et militaires, étaient envoyés dans des hôpitaux français pour des soins spécialisés. Si cette annonce intervient dans un climat de refroidissement diplomatique entre les deux pays, le président Tebboune a tenu à souligner que cette mesure s’inscrit avant tout dans une logique d’autonomie sanitaire. Cette décision représente une volonté affichée de développer les infrastructures médicales nationales.
Il s’agit aussi de diversifier les partenariats sanitaires au-delà du cadre franco-algérien traditionnel. Au-delà de la dimension politique, cette décision pose la question des capacités du système de santé algérien à absorber des cas médicaux complexes. Le gouvernement semble confiant dans la montée en puissance des structures locales, grâce à des investissements massifs dans le secteur de la santé.
Des accords avec d’autres pays sont également en cours de négociation pour des évacuations ponctuelles, notamment vers des destinations comme la Turquie, l’Allemagne ou la Chine. Paradoxalement, cette rupture pourrait représenter une opportunité pour l’Algérie de repenser son système de santé, en favorisant la formation de spécialistes, la modernisation des équipements et la construction de nouveaux centres hospitaliers de pointe.
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