Europe: Elon Musk déchaîne les passions dans ce pays

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Depuis son lancement en 2019, Starlink, le système de satellites en orbite basse d’Elon Musk, a bouleversé le paysage mondial des télécommunications. Cette constellation de milliers de satellites a conquis tant des opérateurs internationaux que des gouvernements, offrant une connexion internet à haut débit dans les zones les plus reculées du globe. La technologie révolutionnaire de SpaceX permet désormais d’accéder au réseau depuis pratiquement n’importe quel point de la planète, une proposition particulièrement séduisante pour les nations cherchant à moderniser leurs infrastructures de communication.

L’Italie divisée face à un possible contrat avec SpaceX

L’Italie se trouve aujourd’hui au cœur d’une tempête politique concernant un potentiel accord de cybersécurité avec SpaceX. La Première ministre Giorgia Meloni a reconnu début janvier que l’entreprise d’Elon Musk avait présenté au gouvernement une technologie permettant des communications sécurisées à l’échelle nationale et mondiale. Elle ne cache pas son admiration pour le milliardaire, qu’elle considère comme un génie et un innovateur extraordinaire constamment tourné vers l’avenir.

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Dans le camp favorable à cette alliance se trouve Matteo Salvini, vice-Premier ministre et chef de la Ligue souverainiste en perte de vitesse. Ce partisan inconditionnel de Donald Trump a clairement exprimé dimanche son souhait de voir Rome signer immédiatement un accord avec Starlink, rejetant catégoriquement toute collaboration avec l’opérateur français Eutelsat.

Les critiques s’intensifient après les déclarations de Musk sur l’Ukraine

L’opposition italienne, initialement sceptique, a intensifié ses objections suite aux récentes déclarations contradictoires d’Elon Musk concernant l’accès ukrainien à Starlink. Ce weekend, après que le milliardaire a semblé menacer de suspendre ce service avant de revenir sur ses propos, l’indignation a gagné les rangs des opposants au gouvernement Meloni.

La cheffe du Parti démocrate (PD), Elly Schlein, s’est insurgée dimanche contre l’idée même de confier les clés de la sécurité nationale italienne à un homme capable de tels revirements. Dans la même veine, Carlo Calenda, dirigeant du parti centriste Azione, a affirmé lundi 10 mars sa conviction qu’Elon Musk ne pouvait être considéré comme un partenaire fiable.

Ces réticences semblent partagées au plus haut niveau de l’État italien. Le président de la République Sergio Mattarella, qui avait déjà fermement recadré Elon Musk en novembre après ses critiques envers les magistrats italiens accusés d’entraver la politique migratoire de Meloni, exprimerait également des doutes quant à ce rapprochement.

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Pendant ce temps, la concurrence ne reste pas inactive. La directrice générale d’Eutelsat, Eva Berneke, a révélé jeudi dernier dans un entretien que des pourparlers étaient en cours avec Rome, soulignant que le choix d’opérateurs disposant de constellations en basse orbite se limitait essentiellement à Starlink et Eutelsat.

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