Le gouvernement de Patrice Talon est attendu devant la représentation nationale pour apporter des clarifications sur des propos de son porte-parole. En effet dans une émission diffusée le 30 avril 2025, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a déclaré, qu’ « il y a des officines qui ont, pour plan d’action politique en 2025, de travailler à la déstabilisation du Bénin et qui ont beaucoup d’argent pour cela ».
Ce propos « d’une extrême gravité », selon certains députés, ne saurait laisser personne indifférente, surtout lorsqu’il est tenu par le porte-parole du gouvernement à moins d’un an des élections générales de 2026. Dans une question d’actualité adressée au gouvernement, et parvenue au secrétariat de l’assemblée nationale en fin de matinée de cet mercredi 7 mai, le député Habibou Woroukoubou, tout en saluant la volonté manifeste du gouvernement d’alerter l’opinion publique sur ces supposées officines de déstabilisation, se pose des questions en même temps qu’il les pose à l’exécutif.
« Quelles sont ces officines qui ont pour plan d’action politique, de travailler à la déstabilisation du Bénin en 2025 ? Qui en sont les dépositaires ? Quelles sont les preuves concrètes soutenant ces accusations d’existence « d’officines » cherchant à déstabiliser le Bénin ? Quelles sont les preuves que ces « officines » disposent des fonds importants ? Pourquoi le gouvernement a-t-il choisi d’alerter l’opinion publique sur l’existence de ces présumées officines de déstabilisation du Bénin, plutôt que de les traquer, les appréhender et les traduire devant la justice comme il en avait l’habitude ? N’est-ce pas une façon de préparer l’opinion à la commission de certaines forfaitures à l’encontre des opposants au pouvoir de la rupture ? Quel est le but de cette déclaration du porte-parole du gouvernement, à moins d’un an des élections générales de 2026 ? Le rôle du porte-parole du gouvernement est-il de faire peur à ses compatriotes ? ».
A cette série de question, le gouvernement devra répondre conformément aux dispositions de l’article 110 du règlement intérieur de l’institution parlementaire. Il faut relever qu’avant cette action, le bureau politique du Parti Les Démocrates avait déjà dans une déclaration demandé des clarifications au sujet de cette déclaration. Après ce parti, l’ancien ministre Candide Azannaï est intervenu aussi lors d’une interview qualifiant ces propos de manipulation avec pour intention de distiller la peur dans l’opinion.
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