Maghreb : ce pays arabe en difficulté

Mohammed ben Zayed, Président des Émirats Arabes Unis

La télévision nationale algérienne a dénoncé ce vendredi une « dangereuse escalade médiatique » orchestrée par les Émirats arabes unis, accusant Abu Dhabi d’avoir franchi toutes les lignes rouges en s’attaquant à l’unité et à l’identité du peuple algérien.

Dans un éditorial au ton ferme, le média public a qualifié les Émirats de « micro-État » cherchant à « acquérir plus de loyauté auprès de ceux qui menacent la stabilité et le progrès de l’Algérie« . Cette nouvelle escalade s’inscrit dans une dégradation progressive des relations bilatérales amorcée il y a plus de deux ans. En décembre 2023, la radio publique algérienne accusait déjà les Émirats d’avoir débloqué 15 millions d’euros au profit du Maroc pour « financer des campagnes médiatiques subversives » visant à « créer un climat de tension entre l’Algérie et les pays du Sahel« .

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Des divergences géopolitiques profondes

Les tensions entre Alger et Abu Dhabi s’expliquent par leurs positions divergentes sur plusieurs dossiers régionaux stratégiques. En Libye, Mohammed ben Zayed (MBZ) soutient fermement le Maréchal Haftar, tandis que l’Algérie appuie le Gouvernement d’Union Nationale. Au Soudan, les Émirats fournissent un appui militaire au général dissident Hamiti, alors qu’Alger soutient diplomatiquement le gouvernement du général Burhan.

La reconnaissance de l’État israélien par les Émirats et leur décision d’ouvrir un consulat au Sahara occidental ont également été perçues comme des provocations par l’Algérie. L’imposition d’un visa d’entrée aux ressortissants algériens par Dubai Airport Freezone a encore aggravé les relations entre ces « pays frères », comme le rappelaient ironiquement les communications officielles.

De l’idylle à la crise ouverte

Sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), les relations avec les Émirats étaient au beau fixe. Le président algérien avait largement ouvert le marché national aux investisseurs émiratis, notamment dans la gestion portuaire, l’industrie du tabac et même le secteur militaire, avec des projets comme le blindé Namre ou le pistolet Caracal produit sous licence émiratie.

Le fonds immobilier Dunia Parc illustre les dérives de cette période : initialement conçu comme un parc de loisirs pour Alger, ce projet a conduit à l’expropriation des propriétaires d’un terrain de 800 hectares au profit d’un fonds d’investissement de la famille royale d’Abu Dhabi, financé par 100 milliards de dinars du Trésor public algérien. Plus récemment, le fonds « Emirates International Investment Company » a même obtenu 280 millions de dollars dans un arbitrage international contre des institutions algériennes, symbolisant l’ampleur des contentieux accumulés.

4 réponses

  1. Avatar de Jamal
    Jamal

    l’Algérie va expulser tous les travailleurs émiratis clandestins de son territoire,, hhhhhhhh

  2. Avatar de Mohand Ou el Hadj
    Mohand Ou el Hadj

    Le Pantin d’Al mouradia et le caporal en chef alias Pampers se pavanent lors des défilés de foire en véhicule militaire made in E UA…

  3. Avatar de Salih khc
    Salih khc

    l’Algérie n’est pas en difficulté mon petit

    1. Avatar de Muis
      Muis

      le régime en place cherche a tout prix des pseudos ennemi pour continuer encore dans le regne de ce pays au bord de la catastrophe ..

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