Au cours d’un entretien accordé à Fox News, le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé que la Turquie n’était pas qu’un simple client, acheteur des avions américains de type F-35, mais bel et bien un véritable partenaire de construction. Une sortie qui intervient quelques semaines après que les relations entre Ankara et Washington se soient considérablement dégradées.
En effet, le gouvernement turc a décidé de se tourner vers un système de défense antiaérien russe, le S-400. Une décision à laquelle n’a pas du tout goûté le gouvernement américain, estimant que la Russie pourrait alors obtenir des informations sur la technologie utilisée dans le cadre de la construction des avions F-35. Soucieux de préserver les intérêts de son armée, le président Trump est très vite monté au front.
Les S-400, une vraie nécessité
Depuis, la situation n’a pas franchement évolué, la preuve avec cette sortie signée Erdogan qui a tenté de remettre la Turquie au centre du débat concernant cette coopération militaire. Selon le président, la Turquie est un vrai partenaire de construction de ces avions, elle qui a d’ores et déjà déboursé pas moins de 1.4 milliard de dollars dans ce projet. En outre, certaines des pièces utilisées dans le cadre de la construction des appareils, proviennent directement d’usines implantées en Turquie. Enfin, comme le rappelle Erdogan, des pilotes turcs ont été dépêchés aux États-Unis afin d’être formés au pilotage de ces avions d’un nouveau genre.
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Erdogan se pose des questions
Malgré tous ces arguments, la Turquie a été mise de côté par Washington. En effet, la décision de se tourner vers la Russie pour le système de défense S-400 n’est pas du tout passée et ce, même si Erdogan affirme qu’il s’agissait là d’un réel besoin. « À noter que la Grèce, la Bulgarie et la Slovaquie en ont aussi, et sont, elles aussi, des pays membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) » développera-t-il un peu plus loin, se demandant donc pourquoi la Turquie était la seule à être pointée du doigt de la sorte.
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