Syrie : un proche de Trump s’allie à Pelosi pour le contrer

Aux Etats-Unis, la pression s’accentue sur Donald Trump. Le sénateur républicain Graham Lindsey très proche de Donald Trump avait clairement affiché son hostilité à la décision du président américain de retirer les troupes américaines de cette partie de la Syrie jusqu’ici sous contrôle américain. Pour mieux faire front contre Trump, Graham Lindsey vient de s’allier à la démocrate Nancy Pelosi.

Nancy Pelosi est la présidente démocrate de la Chambre des Réprésentants. Elle est d’ailleurs celle qui a déclenché le processus de l’impeachment contre Donald Trump. Elle a annoncé dans un tweet avoir pris contact avec le sénateur républicain Graham Lindsey pour étudier ensemble des voies et moyens pour contrer Donald Trump sur le dossier syrien.

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Une conversation de Nancy pelosi avec Lindsey Graham

« Ravie d’avoir eu une conversation avec Lindsey Graham ce matin. Notre premier point a été de convenir que nous devons adopter une résolution commune, proposée par les deux partis dans les deux chambres, pour annuler immédiatement la dangereuse décision du président sur la Syrie », a-t-elle annoncé sur Twitter. Une collusion qui devrait certes permettre de s’opposer à Trump sur le dossier des Kurdes syriens que le sénateur Graham avait récemment traité d’ « amis » des Américains ; des amis que les Etats-Unis ne devraient pas « abandonner » après leur rôle aux côtés des Américains en Syrie selon Graham.

Et Nancy Pelosi de renchérir : « Le président ayant donné un feu vert aux Turcs pour bombarder, et de facto fait sauter les chaînes [du groupe djihadiste] État islamique, nous devons avoir un projet de sanctions plus fortes que celui proposé par la Maison-Blanche ». Les deux partis pourraient donc s’allier pour essayer de barrer la route à Trump et l’empêcher de retirer du nord de la Syrie le millier de soldats qui s’y trouvent et dont le départ a déjà été annoncé par le Chef du Pentagone.

Graham Lindsey prêt à« travailler au-delà des frontières des partis »

Le sénateur Graham avait déjà accusé Trump d’avoir « honteusement abandonné » les Kurdes du nord de la Syrie après lutté avec eux contre les islamistes de Daech. Il avait aussi prevenu qu’il était prêt à « travailler au-delà des frontières des partis » pour instaurer des sanctions contre la Turquie au Sénat comme à la Chambre des représentants, des sanctions qui devraient être bien plus sévères que celles annoncées par Trump qui ne sont d’ailleurs toujours pas entrées en vigueur.

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