C’est un secret de polichinelle. Reckya Madougou, la candidate recalée à la présidentielle du 11 avril prochain est détenue dans une cellule de la prison civile de Missérété. Interrogé par Frissons radio, le ministre porte-parole du gouvernement est revenu sur les faits reprochés à l’opposante. « Elle est soupçonnée de vouloir attenter à la tranquillité publique, poser des actes de violence, des assassinats planifiés » a déclaré Alain Orounla. Il a souhaité qu’on ne se focalise pas sur le statut d’opposante de la mise en cause. «Je ne suis pas d’accord lorsqu’on parle d’opposant ; parce qu’il n’y a pas d’opposant dans une procédure pénale » estime le ministre de la communication et de la poste.
De l’avis d’Alain Orounla, il est normal que le parquet prenne ses responsabilités au vu de la gravité des faits reprochés à Reckya Madougou. Il est persuadé qu’on « n’a pas besoin à ce stade de preuves ». « Il nous suffit d’avoir des indices. Et là, nous avons plus que des indices concordants. On a des aveux de ceux qui étaient supposés commettre le crime » a poursuivi le ministre. Alain Orounla va ensuite balayer d’un revers de main, les propos tendant à faire croire que le régime aurait peur de l’opposante puisqu’elle serait une adversaire de taille. « Personne ne nous fait peur, ce n’est pas une question de peur, nous voulons protéger les Béninois » a-t-il assuré.
L’orchestration des opposants
Quant à la façon dont Mme Madougou a été interpellée, le ministre porte-parole du gouvernement pense que c’est tout à fait réglementaire. En effet, l’ancienne ministre avait été arrêtée sans qu’une convocation préalable ne lui soit adressée. « Il n’y a pas d’obligation à adresser une convocation préalable. Ça fait partie des subtilités du code de procédure » a expliqué Alain Orounla qui est par ailleurs avocat de profession. L’homme pense que c’est « l’orchestration (des opposants) qui a peut-être donné lieu à ce spectacle, mais cela n’entache en rien la régularité de la procédure, ni son bien-fondé et sa légitimité ».
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