Le Sahel, et notamment le Mali, est confronté à une recrudescence alarmante des attaques terroristes, qui bouleversent le quotidien des populations. Les groupes armés, souvent liés à des mouvements extrémistes, intensifient leurs offensives contre les infrastructures et les civils, instaurant un climat de terreur et d’instabilité persistante.
Cette insécurité entrave l’accès aux biens de première nécessité, comme le carburant et la nourriture, et restreint les déplacements, plongeant les habitants dans une précarité croissante. C’est le cas dans la région de Kayes, connue pour ses richesses minières, les communautés subissent les contraintes imposées par des factions terroristes.
Ces dernières s’en prennent aux entreprises locales et étrangères, notamment dans les secteurs aurifère et agro-industriel. Ces attaques, destinées à fragiliser l’économie et les institutions, plongent les populations dans une insécurité chronique, tandis que les convois et les infrastructures deviennent des cibles récurrentes, aggravant les pénuries.
Une riposte militaire face à l’asphyxie économique
Un groupe djihadiste a récemment instauré un blocus sur les livraisons de carburant à destination de Bamako, menaçant l’approvisionnement de la capitale. Ce siège, centré sur les villes de Diéma et Nioro, proches des frontières sénégalaise et mauritanienne, a paralysé les axes routiers et conduit au pillage de camions.
En réponse à ce blocus dangereux pour les populations, les autorités maliennes ont mené des frappes aériennes dans cette même zone. L’objectif était alors de libérer les personnes prises en otage tout en permettant de rouvrir, au moins partiellement, des routes jugées vitales pour l’économie nationale et sous contrôle de groupes affiliés à Al-Qaïda.
Une stabilité toujours menacée
Malgré ces actions entreprises par le pouvoir militaire, une question persiste : le Mali parviendra-t-il à endiguer durablement cette menace ? Les interventions militaires, bien qu’indispensables, ne suffisent pas à éliminer un terrorisme ancré dans la région. Le risque d’une escalade persiste, les organisations extrémistes exploitant les failles sécuritaires et les frustrations socio-économiques.




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