Si tu manges le fruit d’un grand arbre, n’oublie pas de remercier le vent

Les valeurs africaines quelques soient les traditions attachent beaucoup d’importance à la reconnaissance. Sur le grand continent les conditions de la reconnaissance sont multiples mais très importants qu’il ne faut absolument pas négliger. Il faut noter que la reconnaissance s’apparente beaucoup au remerciement. Et comme il est connu des traditions africaines, l’enseignement à travers l’art oratoire fait souvent le parallèle ou établit les rapports entre les phénomènes naturels ou l’état naturel des éléments de la biodiversité.

La mention d’un grand arbre justement dans ce proverbe fait rappel aux grandes formations balnéaires, forestières ou sempervirentes avec des arbres très hauts (jusqu’à plus de 30 m de hauteur). Le baobab par exemple fait jusqu’à 25 m de haut, l’eucalyptus jusqu’à 70 m, le cocotier 30m et le manguier jusqu’à 25m de haut. Les arbres peuvent être à fruits ou lianes puissantes et en obtenir les agrumes ou les baies ou les graines n’est pas chose facile car il faut grimper et y accéder en hauteur est laborieux. Quant à la mention du vent, il est inscrit parce qu’en plus de favoriser la pollinisation entre les plantes, le vent fait tomber les fruits qui ont atteint la maturité. C’est souvent le cas des mangues au haut somme d’un manguier par exemple. Dans ce sens les sages dans ce proverbe rappellent aux plus jeunes la raison qui leur permet de jouir des bienfaits de la nature et de témoigner de la reconnaissance à ce phénomène de la nature (le vent).

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Cela peut se faire aussi par une reconnaissance ou un remerciement envers un individu. Il n’est pas étonnant par exemple après avoir séjourné dans une campagne en Afrique puis avant son départ, d’aller rendre visite au chef de la communauté ou de la famille où l’on a séjourné pour lui demander la permission de quitter les lieux. C’est une manière de dire merci et de rester poli aussi par la même occasion car l’individu doit l’accueil, la chaleur humaine reçue et le confort durant son séjour à la permission ou la volonté du responsable des lieux. Le remercier est donc un geste très important.

La véritable signification de ce proverbe Baatonu depuis le Bénin en Afrique de l’ouest est d’expliquer aux héritiers comme aux héritières ou à l’interpellé ou ceux qui l’entendent que rien n’est le fruit du hasard. Et, qu’il faut toujours témoigner de la reconnaissance envers ce qui nous permet de jouir d’un bienfait ou d’un bien être que cela soit un humain ou la nature.

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