La quête de la réussite sociale et de l’aisance matérielle a toujours été un moteur de la jeunesse. Au Bénin, cette aspiration prend toutefois une tournure alarmante. Une course effrénée et décomplexée vers l’argent facile pousse de plus en plus de jeunes dans les bras de pratiques occultes et spirituellement douteuses, promettant des fortunes rapides mais exigeant, en contrepartie, un prix humain effroyable. Derrière le rêve d’enrichissement se cache souvent un cauchemar de mort, d’emprisonnement ou de damnation.
Opinion
Choix du duo candidat : La difficile équation chez Les Démocrates
À moins d’un an de la présidentielle de 2026, le parti Les Démocrates (LD) se trouve face à une équation politique complexe : désigner le duo qui défendra ses couleurs dans une compétition qui s’annonce âpre et décisive pour l’avenir de l’opposition béninoise. Le parti de l’ancien président Boni Yayi devra trancher entre 34 prétendants déclarés, une tâche délicate face à la diversité des profils.
Bénin : La fin des mouvements "OB" est-elle actée ?
La scène politique béninoise a connu, ce mardi 7 octobre 2025, un nouvel épisode de recomposition avec l’adhésion du Cadre de concertation des mouvements Olivier Boko à l’Union Progressiste le Renouveau (UPR). Ce ralliement, opéré au siège annexe du parti à Cotonou, a été présenté comme un acte d’alignement sur la vision politique portée par le professeur Joseph Djogbénou. Mais au-delà du symbole, une question s’impose : cette adhésion marque-t-elle la fin définitive des mouvements nés autour d’Olivier Boko ?
Bénin : A quoi aspire réellement la Résistance Nationale de Candide Azannaï ?
Au Bénin, la scène politique est dominée par le face-à-face, parfois tendu entre la mouvance présidentielle — incarnée par le régime de la Rupture du Président Patrice Talon — et une opposition institutionnalisée, notamment Les Démocrates. Pourtant, en marge de cette dualité classique émerge une voix dissonante, celle de l’ancien ministre Candide Azannaï, fer de lance de la Résistance nationale du Bénin. Ni simple opposant, ni allié de la majorité, ce mouvement se positionne comme une troisième voie énigmatique, soulevant une question cruciale : à quoi aspire concrètement cette résistance et quelle est sa feuille de route pour le Bénin ? Le parcours de Candide Azannaï est indissociable de sa rupture spectaculaire avec le pouvoir. Ayant été un acteur clé du début de l’ère Talon, il a quitté le navire de la rupture dès mars 2017. Depuis lors, il s’est mué en un critique acerbe, voire l’un des plus farouchement opposés au régime en place. Sa ligne d’opposition, la Résistance nationale, est née d’une volonté affichée de remettre en cause la méthode de gouvernance et les réformes politiques entreprises depuis 2016. Aux premières heures de sa croisade, Azannaï bénéficiait de l’onction d’une large partie de l’opposition. Cependant, avec le temps et l’évolution des stratégies de lutte, il s’est retrouvé de plus en plus isolé. Ce schisme s’est notamment opéré avec le principal parti d’opposition, Les Démocrates, dirigé par Éric Houndété à l’époque, dont l’ancien Président Boni Yayi a repris les rênes lors du congrès d’octobre 2023. Candide Azannaï n’a, semble-t-il, plus l’onction de cette formation qui a fait le choix du terrain électorale. Néanmoins, la Résistance continue de se structurer à la marge. L’annonce de l’adhésion officielle de la Coalition Bénin Debout-Vague orange de Sabi Sira Korogone, marque une étape dans la consolidation de ce mouvement, dont le siège est celui du parti Restaurer l’Espoir (RE). Cet acte d’adhésion, intervenu le 24 septembre 2025, signale que, malgré son « isolement » relatif, la Résistance nationale cherche activement à élargir sa base en ralliant des forces politiques périphériques.
Bénin : Que devient l’audit du fichier électoral ?
À quelques mois des élections générales de 2026, le Bénin continue de préparer son processus électoral. L’un des points les plus sensibles, le fichier électoral, a été soumis à un audit à la demande de l’opposition. Les conclusions intermédiaires des experts soulèvent à la fois des assurances et des interrogations, au cœur du débat démocratique béninois. Mais depuis la publication du rapport provisoire, plus rien. Alors que les jours passent et que les élections approchent, des béninois se demandent ce qui se passe réellement avec les conclusions de cet audit. Depuis plusieurs mois, le fichier électoral béninois est au centre des préoccupations. L’opposition, notamment le parti Les Démocrates, soupçonnait son manque de fiabilité et exigeait un audit avant les scrutins de 2026. Le président Patrice Talon, dans un geste qualifié d’ « ouverture institutionnelle » par certains observateurs, a accédé à cette demande. Mieux, il a permis que les experts soient désignés par l’opposition, tout en finançant l’opération. Cette décision a ouvert la voie à un processus : un audit consensuel, encadré par un comité de pilotage présidé par Jean-Baptiste Elias, figure emblématique de la société civile. L’objectif était clair : garantir la transparence et renforcer la confiance dans les élections à venir.
Élections de 2026 au Bénin: Les pièges qui guettent les signataires d'accords de gouvernance
À l’approche des élections générales de 2026 au Bénin, le nouveau code électoral, adopté en mars 2024, redessine le paysage politique et électoral du pays. Ce texte législatif, salué par certains comme une avancée pour la consolidation de grands partis à ancrage national, introduit des concepts inédits qui suscitent autant de confusion que d’espoir. Au cœur des débats se trouve la distinction cruciale entre les désormais interdites « alliances ou coalitions » et les « accords de gouvernance ou législatifs » qui, eux, sont autorisés. Si ces accords se présentent comme une bouée de sauvetage pour de nombreuses formations politiques, ils comportent également des pièges redoutables pour leurs signataires. L’interdiction des alliances et coalitions est l’une des dispositions les plus significatives du nouveau code. Elle met fin à la pratique qui permettait à plusieurs partis, souvent de bords politiques similaires, de présenter une liste unique de candidats aux élections législatives et communales. Désormais, chaque parti est contraint de faire campagne et de présenter ses propres listes de candidats, une mesure qui vise à renforcer leur autonomie et à les obliger à construire une base électorale solide à l’échelle nationale. Avec la réforme, le législateur a introduit la possibilité de signer des accords de gouvernance ou législatifs. Ces accords permettent aux partis de s’entendre avant les élections pour collaborer, soit au parlement, soit au gouvernement, en cas de victoire. Cependant, ces accords ne constituent pas une liste électorale commune. Chaque parti va à la bataille électorale avec sa propre liste, le sort de chacun étant directement lié à son score individuel.
Tensions entre Béninois et Gabonais: Une crise gérée avec une diplomatie de la retenue ?
Depuis plusieurs semaines, une tension croissante s’installe entre les ressortissants béninois et gabonais, alimentée par des contenus circulant sur les réseaux sociaux. Si la situation a entraîné des mesures des autorités gabonaises, la réponse de Cotonou est jugée par certains observateurs comme trop discrète.
Politiciens béninois et incohérence de discours :Une bombe pour l’éducation des générations montantes
La scène politique béninoise est de plus en plus marquée par des volte-face spectaculaires, des alliances improbables et des discours contradictoires. Si ces retournements peuvent paraître banals dans le jeu démocratique, leur accumulation et leur visibilité publique envoient un signal préoccupant aux jeunes générations. Loin de constituer une école de cohérence, les leaders politiques béninois offrent plutôt une leçon de calculs personnels, de stratégies opportunistes et de contradictions assumées. S’il faut parler d’instabilité et d’incohérence dans le discours au Bénin, la première classe à indexer est celle des politiciens. Leur bouche qui dit oui est la même qui dit non l’instant d’après. Presque sans exception, on a l’impression que tous ceux qui s’engagent dans le politique au Bénin vont à une école particulière pour apprendre à se dédire constamment.
Présidentielle 2026 : Daniel Edah, une carte à jouer pour Les Démocrates ?
À un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026, le paysage politique béninois s’organise autour d’un fait acquis : Patrice Talon ne sera pas candidat. En désignant Romuald Wadagni comme son successeur, le chef de l’État a fixé le cadre du scrutin. Face à ce choix, l’opposition doit identifier une personnalité capable de fédérer et de défier la machine électorale de la mouvance. Parmi les noms évoqués, celui de Daniel Edah retient l’attention.
Élections générales de 2026 au Bénin: Le scrutin législatif, nœud gordien
Alors que le Bénin s’achemine vers les élections générales de 2026, les projecteurs se braquent déjà sur la présidentielle. Pourtant, c’est bien le scrutin législatif qui constitue le véritable nœud gordien du processus électoral. En raison de son poids institutionnel et de la loi sur le parrainage, il dessine non seulement la carte des forces politiques, mais conditionne aussi l’accès à la magistrature suprême.
Élections de 2026 au Bénin: L’opposition invisible sur le chantier de l’accord de gouvernance
Alors que les élections générales de 2026 approchent, un grand chantier politique reste encore en friche : celui de l’accord de gouvernance, censé encadrer la compétition électorale et baliser la collaboration entre partis d’opposition pour maximiser les chances pour les scrutins. Sur ce terrain, l’opposition politique béninoise se fait étrangement discrète, au point que certains observateurs parlent d’« invisibilité » inquiétante. Le nouveau code électoral au Bénin a autorisé une pratique qui s’annonce comme la clé de voûte des prochaines élections : les accords de gouvernance. Contrairement aux coalitions, ces accords se signent entre des partis qui ont choisi de faire cavalier seul dans les urnes. L’accord est une feuille de route préélectorale, un pacte de collaboration futur. Il permet à des partis de s’engager à travailler ensemble, soit au sein du parlement, soit au sein du gouvernement, en cas de victoire. Pour être valides, ces accords doivent être formalisés et déposés auprès de la Commission électorale nationale autonome (CENA) avant le scrutin. C’est un changement de paradigme majeur, qui pousse les acteurs politiques à penser au-delà de la simple campagne électorale. L’un des défis les plus redoutables posés par le nouveau Code électoral est en effet, le seuil de 20% des suffrages. Le texte stipule que, pour les élections législatives, seules les listes ayant recueilli au moins 20% des suffrages dans chacune des circonscriptions électorales sont éligibles au partage des sièges. Pour des formations politiques qui peinent à avoir un ancrage national solide et uniforme, cette exigence est un véritable rocher de Sisyphe. Elle est d’autant plus difficile à atteindre que le paysage politique se structure de plus en plus autour de quelques grandes formations, comme l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), le Bloc Républicain (BR) et l’opposition incarnée par Les Démocrates, qui se partagent l’essentiel des suffrages. Face à cette équation, l’accord de gouvernance apparaît comme la seule solution réaliste pour les partis. Le code autorise, en cas de non atteinte des 20% dans chacune des circonscriptions, les partis signataires d’un tel accord à cumuler leurs suffrages pour espérer lever des sièges. La seule condition est que chaque parti ayant signé l’accord ait obtenu, au préalable, au moins 10% des suffrages au plan national. Ce mécanisme est la bouée de sauvetage des formations politiques : il leur permet de mutualiser leurs forces et de garantir une représentation parlementaire qui serait autrement inatteignable. Il force ainsi les partis, qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance, à réfléchir en blocs stratégiques pour ne pas se disperser. Dans cette dynamique, la mouvance présidentielle et ses alliés semblent avoir pris une longueur d’avance, laissant l’opposition sur la touche.
Aspirants au métier d’enseignant au Bénin: L’espoir du reversement s’éloigne davantage
Le rêve de milliers d’aspirants au métier d’enseignant (AME) vient de s’assombrir encore un peu plus. À travers leurs récentes déclarations à N’dali, la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata et le president de l’UP-R, Joseph Djogbénou, ont refroidi les attentes de ceux qui espéraient que le gouvernement finisse par enclencher leur reversement automatique dans la fonction publique. Le message est désormais clair : les AME devront continuer à composer avec leur statut actuel, au moins pour les prochaines années.
Retour du Wolosso dans les bars au Bénin : La dépravation à visage découvert
Depuis quelques mois, un phénomène qui avait pourtant semblé reculer fait, un retour en force dans les nuits béninoises. Le Wolosso, cette danse jugée obscène et dégradante, réapparaît dans plusieurs bars, boîtes de nuit et lieux de plaisir à Cotonou, Porto-Novo, Parakou, Abomey-Calavi ou encore Bohicon et autres. Ce spectacle, qui consiste en des chorégraphies volontairement érotiques, se déploie désormais au grand dame des principes moraux, avec des organisateurs qui ne se cachent presque plus. Pour certains, il s’agit de divertissement. Pour d’autres, c’est le signe inquiétant d’une dépravation morale qui s’installe au nez et à la barbe de tous.
Délivrance de quitus fiscal au Bénin: Des inquiétudes malgré les assurances de la DGI
À mesure que les élections générales de 2026 approchent au Bénin, l’obtention du quitus fiscal, condition sine qua non pour la participation des candidats, revient au cœur des débats. Cet acte administratif, qui certifie la régularité d’un citoyen vis-à-vis du fisc, occupe une place centrale dans les démarches administratives et fiscales. Bien que le gouvernement ait affirmé sa volonté d’assurer la transparence et la célérité du processus, certains observateurs soulignent les défis liés au traitement des nombreuses demandes attendues dans les prochains mois. Selon le Code électoral, tout citoyen désirant briguer un mandat électif doit présenter un quitus fiscal valide. Cette exigence, présentée comme un moyen de promouvoir la probité et la bonne moralité des candidats, avait déjà été introduite lors des précédentes échéances. Pour 2026, la mesure reste en vigueur et constitue une condition préalable pour tout candidat aux postes de conseillers communaux, de maires, de députés ou de président de la République. Cependant, cette exigence comporte des implications organisationnelles significatives, au regard du volume important de dossiers à traiter. En effet, plusieurs dizaines de milliers de quitus fiscaux devront être délivrés en un laps de temps. Les services de la direction générale des impôts (DGI) sont d’ores et déjà sollicités et la pression ne fera que s’accentuer à mesure que la période électorale se rapprochera.
Élections de 2026 au Bénin: Le parti LD fait durer le suspense
À l’approche des élections générales de 2026 au Bénin, le paysage politique s’anime, mais l’opposition maintient un suspense. Alors que la majorité présidentielle, avec la désignation du duo de candidats, tente d’imposer son tempo, l’opposition, et notamment le parti Les Démocrates, préfère prendre son temps avant d’annoncer ses prétendants. Cette stratégie, loin d’être un signe de faiblesse, selon certains observateurs, pourrait avoir un impact décisif. La désignation du candidat de la mouvance comme figure de proue de la majorité présidentielle pour 2026, a été accueillie par un déploiement médiatique et politique considérable. Cette stratégie de la majorité présidentielle s’inscrit dans une logique : anticiper, occuper le terrain médiatique tout en observant minutieusement la réaction de l’opposition. Mais depuis l’annonce de cette information, l’opposition maintient son timing et fonctionne selon son calendrier.
Manœuvres du camp Hounkpè pour présenter un duo candidat: Une illusion pour la FCBE et un piège pour la mouvance
À l’approche de la présidentielle de 2026, la scène politique béninoise est le théâtre d’un ballet de tractations. Au cœur de cette effervescence, la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), autrefois parti d’opposition, semble avoir choisi une nouvelle voie. Dirigée par Paul Hounkpè, la formation politique s’affiche désormais comme membre de la mouvance présidentielle, n’hésitant pas à envisager de présenter son propre candidat à la succession du Président Patrice Talon en accord avec l’UPR. Cette stratégie, soulève bien des questions et révèle une complexité qui pourrait se révéler fatale tant pour la FCBE que pour le camp Talon. La FCBE, qui a longtemps lutté dans l’opposition, semble avoir un désir ardent de retrouver une place au sein de l’échiquier politique. Les déclarations de ses responsables, tels que l’ancien député Idrissou Bako et le maire de Bembéréké, Yaya Garba, confirment une volonté de rompre avec l’opposition. Le retrait du formulaire de parrainage de Yaya Garba, avec la déclaration « Je n’utiliserai pas mon parrainage pour quelqu’un qui ne sera pas président de la République », témoigne de cette nouvelle orientation. Et la confirmation de tout ceci viendra de la signature d’un accord avec l’union progressiste le renouveau dont le contenu n’est pas encore exactement connu. Cependant, les ambitions du camp Hounkpè se heurtent à une réalité brute : l’absence de parrains suffisants. Avec seulement six parrains à son actif, le parti est bien en deçà des vingt-huit nécessaires pour présenter un duo présidentiel. C’est dans ce contexte que la FCBE se tourne vers les autres formations politiques disposant de parrains : le Bloc Républicain (BR) et surtout l’UPR avec qui un accord de gouvernance semble en bonne voie, s’il n’est pas déjà signé. Mais une question cruciale se pose : comment l’UPR, en pleine alliance avec le BR, pourrait-elle accorder ses parrainages à un candidat « cauris » tout en soutenant la candidature de l’actuel ministre des finances, Romuald Wadagni, pressenti comme le dauphin du Président Talon ? L’idée que l’UPR puisse porter deux candidatures distinctes est une chimère. Il est fort probable que les « cauris » devront se contenter d’un rôle de seconds couteaux, leurs parrainages servant à renforcer le ticket de la mouvance présidentielle, plutôt que de propulser un des leurs. Cette main tendue de l’UPR, loin d’être un geste de générosité, apparaît comme une stratégie pour récupérer les derniers bastions de la FCBE et l’intégrer pleinement dans la majorité présidentielle, vidant ainsi le parti de sa substance.
Désignation du duo candidat au Bénin : L'opposition face à un gros défi
Après des mois de spéculation, la désignation par la majorité présidentielle de Romuald Wadagni comme candidat pour l’élection de 2026 a rebattu les cartes. Le camp Talon a choisi un profil, posant un défi de taille à une opposition qui doit maintenant s’organiser et choisir son propre champion. La balle est désormais dans le camp de l’opposition, qui devra non seulement trouver le bon candidat, mais aussi bâtir une stratégie capable de rivaliser avec la machine bien huilée du pouvoir en place. Le choix de Romuald Wadagni, un technocrate de 49 ans, est une manœuvre politique audacieuse de la part de la mouvance présidentielle. Son profil, loin des habituels politiciens, est un atout de poids. Ministre de l’Économie et des Finances depuis 9 ans, il est crédité des réformes économiques, plats de résistance de la gouvernance Talon. Son image de gestionnaire rigoureux a suscité une vague de réactions. Le camp Talon a mis l’accent sur la continuité et l’efficacité, et l’opposition doit désormais trouver une réponse à ce discours. Face à cette candidature, le parti Les Démocrates se retrouve en position délicate. Il doit non seulement choisir un candidat, mais ce dernier doit être à la hauteur du défi. La jeunesse de Wadagni est un argument de poids, et l’opposition pourrait être tentée de lui opposer un candidat d’une génération similaire. Des noms circulent déjà dans les coulisses, mais aucun n’a encore été officiellement annoncé.
Franc CFA : quand Tidjane Thiam relance le débat sur la monnaie
En qualifiant le franc CFA de « vestige infantilisant du passé », Tidjane Thiam a ravivé un débat déjà ancien. L’ancien patron du Crédit Suisse a souligné qu’« une nation qui n’a pas le contrôle de sa monnaie n’est pas vraiment souveraine », donnant une portée inédite à un sujet jusque-là surtout porté par des activistes, des intellectuels et des artistes engagés. Si la stabilité économique du CFA est reconnue, son poids symbolique reste au cœur des contestations.
Histoire du Bénin : Des faits glorieux importants, pourtant peu enseignés
(Les écrivains béninois devraient davantage s’intéresser à l’histoire du pays). L’histoire du Bénin est une tapisserie riche et complexe, tissée de faits glorieux qui, hélas, sont souvent relégués aux oubliettes de l’enseignement. À l’ère où le monde moderne nous pousse à regarder uniquement vers l’avenir, il est pourtant crucial de se retourner sur le passé pour comprendre notre identité. Car si les jeunes générations connaissent l’histoire des grands empires occidentaux, peu savent que leur propre sol a été le théâtre d’une résistance farouche, d’une organisation sociale remarquable et d’un courage à toute épreuve. Il est grand temps de réhabiliter ces faits et de rendre justice à ces héros oubliés.
Conrad Gbaguidi, la violence et l'infidélité : Entre simplification culturelle et gaffe communicationnelle
Depuis quelque temps, une vidéo du président du Conseil économique et social (Ces) suscite de vives réactions sur le cyberespace. Les réactions traduisent un véritable choc de représentations culturelles. Au-delà de la polémique, il m’a semblé pertinent d’en proposer une analyse à travers le prisme de la culture et de quelques théories de la communication. Voici ce qu’a déclaré Monsieur Conrad Gbaguidi : « Désormais c’est fini au Bénin : il ne sera plus possible de frapper une femme simplement parce qu’elle est allée voir dehors. »
Bénin : Quand la loyauté aux partis devient plus forte que le mandat des électeurs
Dans le paysage politique béninois, un phénomène récent soulève une question cruciale : est-ce qu’un élu local peut désormais quitter son parti sans risquer sa destitution ? Les récentes affaires de destitution de chefs d’arrondissement et de conseillers communaux à Banikoara et Kandi, après leur démission pour rejoindre Les Démocrates, éclairent les tensions entre la liberté de choix de l’élu et la discipline de parti. Alors que le mercato politique d’avant 2026 s’anime à plein fouet, les élus qui envisage de se faire recruter par LD ont quelque peu à craindre, surtout s’ils sont en position de maire, premier ou deuxième adjoint au maire ou chef d’arrondissement. L’épisode de la cheffe de l’arrondissement central de Banikoara, Suzanne Elise Tama, a marqué les esprits. Ancienne membre du parti Union Progressiste le Renouveau (UPR), elle a été déchue de ses fonctions par un vote de défiance le 4 août 2025. Son « crime » politique ? Avoir démissionné de l’UPR pour rallier le parti d’opposition Les Démocrates, dirigé par l’ancien président Boni Yayi. Sur les 31 élus communaux, 28 ont voté pour sa destitution. Face à la presse, l’élue a affirmé être libérée et avoir agi en réponse à « la demande de sa base », une justification qui met en lumière le dilemme de l’élu entre la loyauté partisane et la fidélité à ses mandants. Quelques semaines après Banikoara, un scénario similaire s’est joué à Kandi. Le 27 août 2025, le premier adjoint au maire, Séidou Abdouwahabou, et quatre chefs d’arrondissement, Imorou F. Moustapha (Kandi 3), Tamou Bagri Gounou Charles (Dowari), Salifou Raoufou (Angaradébou) et Kora Gounou Idrissou (Sam), ont été destitués après avoir démissionné du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE et UPR) pour rejoindre Les Démocrates. Le parti de l’opposition a rapidement dénoncé la manœuvre, la qualifiant de « démocratie à double-vitesse » et de tentative d’ « écraser l’opposition ». Pour leur part, les démissionnaires ont justifié leur choix par une crise de confiance, le conseiller juridique du parti Prosper Adoukonou ayant déclaré que les élus ne peuvent pas « quitter un parti qui les a fait élire et continuer à jouir des prérogatives liées à cette position ».
Bénin : un parrain démissionnaire conserve- t-il son droit de parrainage?
Alors que les élections générales de 2026 se profilent à l’horizon, le débat sur le parrainage électoral refait surface, soulevant des questions juridiques complexes. La loi du 15 octobre 2019 portant code électoral en République du Bénin a instauré un système de parrainage où les candidatures à la présidence de la République doivent être soutenues par un certain nombre de députés ou de maires. Si la stabilité politique actuelle n’a pas encore vu de démissions majeures dans les rangs des élus, la question de savoir si un député ou un maire démissionnaire de son parti d’origine conserve son droit de parrainage et, le cas échéant, pour quel parti, est cruciale. La réforme du code électoral de 2019 a introduit le parrainage comme un mécanisme visant à rationaliser le paysage politique et à renforcer les grands partis. Ce système oblige les candidats à la présidentielle à obtenir le soutien d’un pourcentage donné de l’ensemble des députés et des maires. La question de la démission d’un élu de son parti d’origine est une hypothèse qui, bien que n’ayant pas encore eu de cas d’école au niveau des députés ou maires, est une possibilité future. En effet, un premier adjoint au maire a déjà démissionné, ouvrant la voie à une réflexion sur les conséquences juridiques d’une telle action sur les droits politiques d’un élu.
Transport interurbain au Bénin : Quand le corridor Glazoué–Dassa devient un piège mortel
Du drame de Baobab Express à Dassa-Zoumè, le 29 janvier 2023, aux tragédies en série de juin, juillet et août 2025 sur l’axe Glazoué–Dassa, les mêmes questions reviennent inlassablement. À chaque accident, elles ressurgissent. Les routes sont-elles adaptées et suffisamment sécurisées ? Les dispositifs de secours sont-ils réellement efficaces ? Les contrôles sont-ils menés avec rigueur ? Les entreprises de transport sont-elles pleinement responsables ? Et les conducteurs, respectueux du code de la route ? Autant d’interrogations qui renvoient à des responsabilités partagées.
Bénin : Le camp Talon face au défi de la réforme du système partisan
Les réformes politiques au Bénin, portées par le président Patrice Talon, avaient pour ambition de rationaliser et d’assainir un paysage partisan jugé trop fragmenté. L’objectif était de créer de grands blocs politiques structurés, capables de dépasser les querelles personnelles et les transhumances, au profit d’une vision politique cohérente pour le pays. Pourtant, les événements récents semblent mettre à l’épreuve la solidité de cette construction, révélant au grand jour des fractures profondes au sein même du camp présidentiel. Le jeudi 14 août 2025, au siège national de Moele-Bénin à Cotonou, Jacques Ayadji a choisi de rompre le silence pour dénoncer publiquement des pratiques qu’il qualifie de débauchage et de « basses manœuvres ». L’accusation est directe et cible des responsables politiques de premier plan au sein de la majorité présidentielle à laquelle appartient pourtant le parti de l’ancien syndicaliste. Il a cité nommément le député Agoua Edmond, le maire de Tori-Bossito Rogatien Akwaku, ainsi que l’acteur politique Alain Gnancadja, les accusant de cibler spécifiquement son parti. Une telle sortie médiatique, d’une rare franchise, illustre la gravité de la situation et la perte de confiance dans les canaux de résolution internes. « Moele-Bénin est plus attaqué dans la mouvance présidentielle que dans l’opposition », a-t-il regretté, une phrase lourde de sens qui souligne la violence des rivalités à l’intérieur du camp au pouvoir. Les mots choisis par M. Ayadji ne laissent aucune place au doute quant à sa frustration. Il a fustigé le « passé honteux » et la « transhumance politique » de certains leaders, des maux que les réformes du chef de l’État étaient censées éradiquer. Cette situation met en lumière la difficulté de transcender les vieilles pratiques. Malgré la mise en place de deux grandes formations politiques au sein de la majorité présidentielle (le Bloc Républicain et l’Union Progressiste le Renouveau), les réflexes d’anciennes guerres de position subsistent. Pour Jacques Ayadji, le député Edmond Agoua incarne parfaitement ces « manœuvres contraires à l’esprit de la réforme du système partisan ».
Présidentielle de 2026 au Bénin: les partis politiques face aux pièges du parrainage
À mesure que le Bénin se rapproche des élections générales de 2026, l’attention se tourne de plus en plus vers le système de parrainage, une mécanique électorale qui, loin de n’être qu’une formalité, recèle de nombreux pièges. Si le parrainage a été introduit pour structurer le paysage politique et donner plus de poids aux partis, il est devenu le nœud de toutes les tractations et le point de toutes les incertitudes. Les partis politiques, qu’ils soient de la majorité présidentielle ou de l’opposition, doivent faire preuve de vigilance pour éviter les écueils d’un système qui met à l’épreuve leur cohésion interne et leur éthique. L’un des premiers pièges, et non des moindres, est de nature purement juridique. Un élu, qu’il soit député ou maire, peut-il se parrainer lui-même ? Le verbe parrainer signifie donner sa caution ou accorder son parrainage à autrui. Or, on ne peut pas se donner une caution à soi-même. Ce point, qui peut paraître anodin, est lourd de conséquences. Pour les élus qui aspirent à la magistrature suprême et qui sont certains d’obtenir la confiance de leur parti, la prudence commanderait de démissionner de leur mandat parlementaire ou de maire. Même si la loi est restée muette sur le sujet, ils laisseraient ainsi leur place à leurs suppléants qui, à leur tour, pourraient les parrainer. Ce geste, bien que radical, permettrait d’éviter toute interprétation ultérieure du Code électoral qui pourrait conduire à l’invalidation de leur candidature et, par ricochet, à celle de leur duo. Ce scénario, qui pourrait survenir une fois la liste provisoire des candidats publiée, mettrait simplement en lumière certaines limites des dispositions en vigueur.
Talon - Yayi : un dialogue difficile
La relation entre l’ancien président Boni Yayi et l’actuel chef de l’État Patrice Talon, deux figures majeures de la vie politique béninoise, reste marquée par une certaine distance. La rencontre symbolique de 2021 avait laissé espérer un apaisement durable, mais les échanges intervenus depuis ont montré que des divergences persistent. La perception de leurs relations continue de faire l’objet de déclarations contrastées, témoignant d’un dialogue sincère encore difficile à établir pleinement. Qui pour favoriser une médiation entre Patrice Talon et Boni Yayi, dans l’espoir d’une entente durable ? La question reste posée, alors que les deux figures politiques continuent de livrer des messages contrastés sur la nature de leurs échanges. Le président Patrice Talon a récemment affirmé, dans une déclaration publique, entretenir un dialogue régulier avec son prédécesseur. Une version aussitôt contestée par Boni Yayi, qui a tenu à démentir ces propos, soulignant notamment que « mentir est un péché ». Ces prises de position divergentes entretiennent une certaine confusion dans l’opinion sur l’état réel de leurs relations. Cet épisode met en lumière la persistance des tensions entre les deux hommes, reflet d’un clivage plus large au sein de la classe politique béninoise. Depuis 2012, les relations entre Boni Yayi et Patrice Talon ont connu une dégradation progressive, marquée par une rupture de leur alliance initiale et l’émergence d’une opposition politique affirmée.
Inde : Trump sabote-t-il la relation avec un partenaire privilégié ?
Alors que les tensions internationales liées à la guerre en Ukraine persistent, la relation entre les États-Unis et l’Inde connaît un tournant inattendu. Le président Donald Trump, déterminé à sanctionner les pays continuant d’importer du pétrole russe, a choisi de cibler un partenaire pourtant stratégique en imposant de nouveaux droits de douane. Une décision qui interroge sur la vision américaine de ses alliances en Asie.
Législatives 2026 au Bénin : Le seuil des 20 % continue de diviser la classe politique
À l’approche des élections législatives de 2026, une disposition du nouveau code électoral continue de cristalliser les craintes et les débats : la règle des 20% des suffrages valablement exprimés dans chaque circonscription pour participer au partage des sièges. Face aux inquiétudes de l’opposition et des observateurs, le président Patrice Talon a levé le voile sur sa vision de la solution en cas d’impasse, lors de sa récente rencontre avec la jeunesse béninoise. Une proposition qui soulève de nouvelles interrogations et qui ne rencontre pas le consentement du principal parti d’opposition. L’opposition pose une question avec insistance : que se passera-t-il si aucun des partis en lice n’atteint le seuil minimal de 20% ? L’opposition, notamment par la voix de Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, redoute un scénario de blocage institutionnel qui pourrait conduire à un parlement monocolore, ou pire. Pour le Président Talon, la situation est tout autre. Il défend la réforme électorale comme un moyen de « forcer les Béninois à travailler ensemble ». « Je veux laisser un héritage différent », a-t-il martelé. « Je veux vous forcer à travailler ensemble. Vous voulez faire la politique? Travaillez ensemble. C’est tout ». Selon lui, cette disposition est un garde-fou qui oblige les partis à s’unir, à former des coalitions pour survivre. Il a même affirmé que la survie de grands partis comme l’UPR, le BR et Les Démocrates dépend de ce code. « Si on touche à ça, les partis vont exploser », a-t-il prévenu, « vous vous divisez, vous êtes morts ». Toutefois, la solution qu’il propose pour surmonter le seuil des 20% est jugée « dure ». La loi prévoit en effet que les partis n’atteignant pas individuellement les 20% peuvent s’unir dans une coalition parlementaire déposée au préalable à la CENA. Si l’ensemble des partis de la coalition atteint un seuil de 10% au niveau national, alors le calcul des 20% peut se faire en additionnant leurs suffrages.
1er Août au Bénin : Boycott de l’opposition et des pays de l’AES invités
La célébration du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin, qui s’est déroulée vendredi dernier, a été un événement en demi-teinte. Alors que le défilé militaire et la cérémonie officielle se sont tenus à Cotonou, la fête nationale a été marquée par un double boycott : celui de l’opposition politique et, fait notable, celui des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui avaient pourtant été invités et dont les troupes devraient défiler. Cette double absence laisse croire que les divisions internes et les tensions diplomatiques du pays sont encore vivaces. Sur le plan intérieur, le boycott de la fête par les principaux partis de l’opposition politique n’est pas passé inaperçu. En l’absence de personnalités telles que celles du parti Les Démocrates, c’est un message clair de désapprobation qui a été adressé au régime en place. Ce geste s’inscrit dans un contexte marqué par de récentes tentatives de dialogue entreprises par le pouvoir Talon. Pour l’opposition, les revendications restent inchangées : la libération des prisonniers politiques, le retour sécurisé des exilés et une réforme en profondeur du code électoral, jugé trop restrictif.
65 ans d'indépendance du Bénin : Patrice Talon entre fierté et mea culpa
Le Bénin a célébré vendredi son 65ᵉ anniversaire d’indépendance dans un climat contrasté. La cérémonie officielle, présidée par le chef de l’État, Patrice Talon, a été l’occasion d’une interview qui a mêlé avec habileté l’autosatisfaction sur les réalisations de la décennie écoulée à un mea culpa sur ce que le président de la République appelle les éventuelles erreurs. Un exercice d’équilibre périlleux pour un président à quelques mois de la fin de son second et dernier mandat.
Gaz en Europe : de la dépendance russe à la dépendance américaine ?
L’Union européenne a annoncé un accord énergétique majeur avec les États-Unis, portant sur 750 milliards de dollars d’achats d’énergie américaine sur trois ans. Ce tournant stratégique, officialisé fin juillet 2025, intervient dans un contexte marqué par la volonté européenne de sécuriser son approvisionnement après la rupture progressive avec la Russie depuis 2022.
Report du retrait des fiches de parrainage au Bénin : Les explications de la Cena attendues
Un vent de confusion souffle sur le calendrier électoral béninois. Alors que l’année 2025 est cruciale pour la préparation des élections générales de 2026, la Commission Électorale nationale autonome (Cena) a annoncé il y a quelques jours un report inattendu du retrait des fiches de parrainage pour la présidentielle. Cette décision, dont les motifs restent officiellement inconnus, suscite incompréhension et critiques, notamment au sein de l’opposition. Le peuple béninois, déjà attentif aux enjeux de cette période pré-électorale, attend aussi des explications claires de la part de l’institution en charge de la transparence du scrutin. Le calendrier électoral pour les élections de 2026 est un sujet de haute importance au Bénin. La présidentielle, en particulier, attire l’attention de tous les acteurs politiques et de la population. Le processus de parrainage, instauré pour rationaliser les candidatures, est une étape clé qui exige rigueur et précision. C’est pourquoi l’annonce du report du retrait des fiches de parrainage par la Cena a provoqué des inquiétudes. Jusqu’à présent, aucune explication détaillée n’a été fournie par la Cena quant aux raisons de ce report. Le silence de l’institution est d’autant plus préoccupant que la préparation des élections de 2026, qui incluront des scrutins législatifs, locaux et présidentiels, est déjà perçue comme un défi logistique et organisationnel majeur. Le 14 juillet dernier, l’Agence nationale d’Identification des petrsonnes (Anip) avait pourtant remis officiellement les statistiques électorales provisoires à la Cena, conformément au calendrier. Ce jalon semblait indiquer une progression normale des préparatifs.
La démocratie aura bien lieu (À propos du récent livre d'Eric Aguénounon)
Malgré la montée de l’autoritarisme dans bien des pays, la force de contestation démocratique ne faiblit pas. C’est ce que j’ai pu constater lors de ma participation (en duplex depuis Paris) à la présentation (qui se déroulait à Cotonou) du nouveau livre d’Éric Aguénounon publié récemment aux éditions L’Harmattan. Ce livre, qui a pour titre Le procès « démocratie et bureaucratie » dans le jury Lefort et Weber. Généalogie conceptuelle et analyse de terrain, porte d’une part sur la question des rapports entre démocratie et bureaucratie à partir de Claude Lefort et Max Weber, d’autre part sur l’analyse de la situation politique au Bénin.
Désignation des candidats aux prochaines élections au Bénin: Les pièges à éviter par les différents camps
À l’approche des prochaines échéances électorales au Bénin, la question de la désignation des candidats s’impose comme un enjeu crucial, capable de déterminer l’issue du scrutin. Dans l’arène politique béninoise, qu’il s’agisse de l’opposition ou de la majorité la désignation des candidats se heurte au flou qui laisse pour le moment perplexe. Une analyse approfondie … Lire la suite
Contrats en Afrique : l’heure des renégociations a sonné
Les pays africains entament un virage décisif dans leur rapport aux entreprises étrangères opérant sur leur sol. De Bamako à Dakar, de Kinshasa à Bangui, une nouvelle dynamique est en marche : celle de la renégociation des contrats jugés déséquilibrés. Ce mouvement, à la fois économique et politique, vise à rééquilibrer des accords anciens ou inadaptés aux ambitions actuelles des États du continent.
Guerre commerciale : l'Europe entre le marteau et l'enclume
L’Union européenne se retrouve une fois encore projetée au cœur d’un bras de fer commercial mondial. Entre les surtaxes décidées par les États-Unis de Donald Trump et les restrictions imposées par la Chine de Xi Jinping, Bruxelles navigue dans un espace économique devenu de plus en plus contraint. Mais au-delà des rapports de force immédiats, ce sont les fondements mêmes de la puissance commerciale européenne qui sont mis à l’épreuve.
La vie d'artiste au Bénin: Entre passion et précarité, plus d'amertume que de joie
Derrière les lumières éphémères des scènes et les mélodies entraînantes des studios, la réalité de la vie des artistes béninois est souvent bien moins glorieuse que l’image qu’elle projette. Pour beaucoup, la carrière artistique au Bénin ne nourrit pas son homme, et les témoignages de figures emblématiques en disent long sur une précarité criante. Certains décès misérables d’artistes viennent tristement étayer cette observation, et soulèvent des questions pressantes sur le soutien apporté à ces piliers de notre culture.
Emmanuel Great Okugun : Une voix pour le retour du patrimoine africain
Au British Museum, où sont conservées des centaines de bronzes du Bénin, pillés au XIXe siècle, le rappeur et activiste nigérian Emmanuel Great Okugun, connu sous les noms de Gee Baller et Yaya Bandé, a conduit une action audacieuse. Brandissant un drapeau nigérian sur lequel était inscrit « Ceci a été volé à l’Afrique. Réparations ! », il a attiré l’attention du monde entier sur l’injustice liée à la rétention d’artefacts africains dans les musées occidentaux. Les vidéos et photos de cette action, publiées sur Instagram, ont provoqué une vague de réactions, devenant un symbole de la lutte pour la restitution du patrimoine culturel africain.
Guerre de leadership au sein de la majorité présidentielle : Le feu couve sous la cendre
(Talon réussira – t – il le pari de la cohésion au sein de sa troupe ?). À moins d’un an des élections générales de 2026, la majorité présidentielle au Bénin, pourtant unie en façade derrière le président Patrice Talon, connaît des fissures. Des tensions latentes et des batailles d’influence entre figures clés menacent la cohésion interne, et interroge la capacité du chef de l’État à maintenir l’harmonie au sein de sa troupe à l’approche de ces échéances cruciales. Tout n’est pas rose au sein de la majorité présidentielle. Même si apparemment tous les acteurs semblent soudés derrière le leadership de Patrice Talon, des frustrations émergent et finiront probablement par se faire voir. En effet, la réforme du système partisan, initiée sous le premier mandat du président Talon, avait pour objectif de rationaliser le paysage politique béninois en regroupant la multitude de formations existantes en de grands blocs. Cette démarche a abouti à la création de plusieurs entités au sein de la majorité : l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR), Moelle-Bénin et le Rassemblement National. Si cette polarisation a permis une meilleure lisibilité politique, elle a aussi, inévitablement, cristallisé les ambitions et les rivalités de leadership en interne.
Résurrection annoncée du parti la Renaissance du Bénin: Une mission complexe aux multiples inconnus
Le paysage politique béninois est en effervescence. Tandis que le Parti du Renouveau Démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji mène une bataille acharnée pour affirmer sa survie face à l’Union progressiste le Renouveau (Up-R), une nouvelle annonce vient bouleverser les cartes : la volonté de Ganiou Soglo de ressusciter le parti la Renaissance du Bénin (Rb), parti historique fondé par sa mère, Feue Rosine Vieyra Soglo. Cette ambition, nourrie par une dernière volonté de l’ancienne Première Dame, ouvre la voie à une mission complexe et semée d’embûches, dont l’issue dépendra de multiples facteurs. Après le Prd de Me Adrien Houngbédji, c’est le parti la Renaissance du Bénin qui promet de faire son grand come-back. En effet, au lendemain de la Conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990, le Bénin a vu naître une floraison de partis politiques. Parmi eux, le Prd et la RB se sont imposés comme des acteurs majeurs, dominant la scène, particulièrement dans la partie méridionale du pays, entre 1991 et 2006. Sous le leadership charismatique de Me Adrien Houngbédji pour le Prd et de Feue Rosine Vieyra Soglo pour la RB, ces formations ont connu leur période de gloire, incarnant des forces politiques structurées et influentes. Cependant, les années passant, des guerres internes de leadership et un multipartisme effréné (le Bénin a compté plus de 278 partis enregistrés en 2018) ont progressivement miné leur influence. Entre 2006 et 2016, ces géants politiques ont perdu des plumes, affaiblis par des divisions internes et une concurrence exacerbée. L’avènement du régime de Patrice Talon en 2016 et la réforme drastique du système partisan, exigeant le regroupement des partis politiques pour assainir le paysage politique, ont sonné le glas de leur autonomie historique. La RB, déchirée entre l’aile Soglo et l’aile Bada, s’est vue contrainte de se fondre dans l’Union Progressiste (Up) aux premières heures de la réforme. Le Prd, quant à lui, après une tentative infructueuse aux élections législatives de 2019 et une fusion avortée avec le Bloc Républicain (deuxième grand parti issu de la réforme), a finalement fusionné avec l’Up en 2022, donnant naissance à l’Union progressiste le Renouveau (Up-R).