L’Union Progressiste (UP) et le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) s’apprêtent à fusionner pour créer un seul parti. Un grand parti, dit-on. Si l’initiative est salutaire et contribue à la salubrité politique, elle ne manque pas de susciter des inquiétudes. Et beaucoup craignent que les fruits ne tiennent pas la promesse des fleurs. L’annonce de la fusion de l’Union Progressiste et du Parti du Renouveau a fait effet boule de neige. En quelques heures, cette information a ébranlé le microcosme politique béninois et est passée en tête des informations les plus commentées sur les médias sociaux. Cela ne surprend guère.
L’Union Progressiste reste aujourd’hui la première force politique du pays et elle convole en justes noces avec le PRD qui reste le plus vieux parti de l’ère démocratique béninois- en plus du Parti Communiste Béninois(PCB)- et le seul qui a eu de groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale depuis 1995. Il s’agit donc d’une alliance entre deux gros mastodontes de l’échiquier politique béninois. Ce qui amènent certains analystes à dire de bon droit que le nouveau parti qui naîtra de cette fusion sera forcement le plus grand parti du Bénin. Mais tel un éléphant, ce parti affiche déjà quelques faiblesses que ses potentiels adversaires de décembre prochain ne manqueront pas d’utiliser contre lui.