La Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) a montré ces dernières années une sorte de stabilité interne. Celle-ci pourrait être perturbée dans les jours à venir à cause des agissements du Dg Laurent Tossou.
Entre népotisme, nominations fantaisistes, recrutements et promotions illégales, le Dg évolue les yeux fermés, mettant de côté la convention collective de la société et œuvrant pour la clochardisation des postes de responsabilité.
L’une des actions phares du gouvernement de la rupture est l’amélioration de l’indépendance énergétique au Bénin. S’il semble se battre pour cela avec des hauts et des bas, la Sbee l’unique société de dis- tribution d’énergie électrique du pays, devrait faire de son mieux pour atteindre cet objectif. Ceci ne semble pas être la préoccupation de son Dg Laurent Tossou.
Nommé il y a quelques mois, ce jeune Dg est pressé. Pressé de profiter des nombreux avantages de son poste et d’en faire profiter à ses amis et parents, il a pris des décisions en sa propre faveur. En effet, selon la convention collective de la société, l’agent qui est nommé Dg passe automatiquement à la catégorie « hors classe », et bénéficie des avantages afférents à ce reclassement. Mais, dès qu’il n’est plus Dg, il perd ces avantages. Laurent Tossou ne veut pas de ça. Il veut d’un reclassement qui va le suivre toute sa carrière. Au point où, même après ses fonctions voire jusqu’à la retraite, il aura le plus haut salaire de la grille. Ainsi, le 16 mars, il écrit au président du Conseil d’administration de la société au sujet de sa situation administrative, et demande son reclassement en tant que directeur dans la catégorie C4, car selon lui, « hors classe » n’est pas à proprement parler une catégorie professionnelle.
Le 21 mars, le président du Conseil d’administration donne, sans sûrement comprendre ce que demandait réellement le Dg, accord à sa demande. A la Direction des ressources humaines (Drh) de la société où cette décision du Conseil d’administration doit être mise en exécution, la directrice a un peu trainé les pas, ayant certainement compris que ce que le Dg demandait était impossible. Le 13 juin, dans un message au ton injonctif, le Dg demande à la Drh de « procéder dans les plus brefs délais » à son reclassement pour salaire, au montant d’un million huit cent cinquante deux mille trois cent trente trois (1.852.333) Francs Cfa. Ceci n’est nullement conforme à la convention collective de la structure. Et pour cause, le Dg avait bénéficié il y a quelques mois d’une promotion qui l’a amené de la catégorie C2 à C3. Or, selon cette convention, aucun travailleur ne peut bénés cier d’une nouvelle promotion si la dernière date de moins d’un an ; ce qui est le cas du Dg Tossou.
Mieux, Laurent Tossou ce reclassement n’existe nulle part dans les textes. Actuellement en C3-4, le Dg ne peut espérer être au plus en C4-3 comme le prévoit les textes. En effet, selon l’article 45 de cette convention, « La promotion consiste en un passage d’une catégorie, échelle ou échelon inférieur, à une catégorie, échelle ou échelon supérieur. Elle fait gagner à l’agent une catégorie ou une échelle, salaire pour salaire, avec bonis cation d’un échelon, lorsque l’agent passe d’une catégorie ou échelle inférieure à une catégorie ou échelle immédiatement supérieure », et ceci à l’issue d’une formation professionnelle, après l’admission à un test ; à la suite d’un concours professionnel. Dans les autres cas, précise un autre alinéa du même article, « le reclassement salaire pour salaire ». On comprend donc que le Dg veut piétiner la convention pour atteindre ses soucis mercantiles.
Une directrice de communication illégalement recrutée
Guère soucieux de la
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